Mirwena d'Ajunda

Chapitre premier - Observation

Deux années se déroulèrent à me faire jeter chez moi , à vivre dehors, à me débrouiller pour survivre aux dangers de la ville et surtout à m'entraîner aux combats. Je m'entraînais à frapper, à courir, à utiliser mes muscles, à esquiver une attaque ou à grimper partout. Je me faisais mon propre cours, ou presque ! Tout passe d'abord par l’observation. Je regardais les autres se battre, se mouvoir et j' apprenais sur le tas . Je répétais les techniques observées, essayait de savoir pourquoi ce mouvement était plus efficace qu’un autre puis j'intervenais parfois dans le conflit. Frappant avec mon corps ou mes mots, j' essayais de faire la paix en résolvant les problèmes du quartier avec des coups et des discours. Gardant la justice.
La plus-part du temps, j' observais les camps militaires. Surtout ceux où se trouvent, les plus puissants, les plus connus guerriers, L'Ajunda Elitra . L'élite donc, plus souvent appelés les Soldats Rouges, à cause de la couleur de leurs armures. Certains grands héros de guerre faisait parti de L'Ajunda Elitra.
« - Je pourrais passer mes journées entières à observer la force et la souplesse des Soldats Rouges , soufflai-je  fascinée, sans parler de leur capitaine ! Le grand combattant Wilando ! Une vraie légende, tout le monde connaît son nom, c'est juste… un héro ! ai-je repris plus fort. »
Je me parlais souvent à moi-même, je n'avais pas d'amis, et j'en voulait pas. Un homme approcha.
« -Qu'es que tu fais là ? lança-t-il d'un ton méprisant
- J'observe l'entraînement fabuleux des Soldats Rouges, je prends exemple sur eux, je regarde leurs techniques, répliquai-je légèrement enjouée.
L’homme explosa d’un rire mauvais .
- N'importe quoi ! Tu es juste louche alors dégage de là , ça sert à rien de les regarder, une gamine comme toi ne leur arrivera jamais à la cheville, c'est d'accord ? Alors oublie et barre toi de là !
- Vous pouvez pas vous permettre de me juger sans même me connaître ! Et qui êtes vous ? Un homme jaloux qui n'a pas pu être l'Élite ? Dommage, mais ce ne sont pas mes problèmes.
- La ferme ! Je sais parfaitement qui tu es, une sale gosse comme beaucoup de gosse qui croit devenir le plus fort des Soldats Rouges ! Pitoyable !
- Mais qui vous dit que je voulais être L’Ajunda Elitra ?
- Ton arrogance, ton insolence et qui se croit tout permis ! Sale gamine !
- C’est vous qui vous croyez tout permis à m'insulter comme ça. De plus, je crois que vous sous-entendez que L’Ajunda Elitra sont des arrogants, insolents se croyant tout permis . C’est désespérant de voir qu'une gamine comme vous dîtes, sait mieux que vous, Monsieur, ce qu'est qu'un Soldat Rouge !
- Tait toi et va t'en ! Et puis t'as rien à faire ici, tu ressembles à une petite voleuse.
- C'est vous qui dites ça ? En quoi je vous gêne ici ? Vous avez peur que je sois témoin de votre vol ?
- J'ai dit de te taire !
- Donc c’est vrai ? Espèce de voleur ! raillai-je
L'homme donna une violente baffe à Mirwena.
- Où t’as appris à frapper les petites filles ? dit-je avec une haine dans la voix. »
Je lui mis un coup de poing ; mais pas n’importe lequel, celui que j'avais tant observer chez Wilando. Une frappe presque parfaite. De toute mes forces, de la meilleure façon et très bien placé, sur une zone du visage. Le coup parfaitement calculé fit souffrir l'inconnu qui poussa un cri de douleur,  j'en profite alors pour donner un second coup dans le ventre qui le plia en deux . Je partis en courant.
C'est pas un bonne idée de se battre avec un adulte. Il est totalement inutile de prendre des risques pour si peu.
Mirwena savait qu'elle n'avait pas agit comme une fille de son âge mais elle n’était qu’une apprentie. La jeune fille ne faisait pas l'erreur de se surestimer mais ne sous-estimer pas non plus. Mirwena s'estime à sa juste valeur, connaissant ses points forts, ses faiblesses, ses capacités ainsi que ses limites pour s'en servir afin d’agir de façon équilibrée. Elle était en équilibre avec elle. Mirwena n’est pas juste forte , elle est intelligente.
Une fois que je circulais dans les rues plus peuplées, je compris que j'étais en sécurité.
«- Il n'a pas prit la peine de me suivre, preuve qu’il n’est pas qu'un imbécile.
J'heurtai un garçon tout en me parlant.
- Qui traitez-vous imbécile ?
- Personne ! Je me parlais à moi-même, veuillez m'excuser.
- J'accepte vos excuses, répondit le garçon en me regardant avec un grand sourire
- Merci, bonne journée ! finit-je , lui non plus n'est pas un imbécile, conclue-je dans mes pensées. »