Chapitre 4 : Draco

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Note de l'auteure : Voici le chapitre 4 de cette histoire ! Une petite référence aux Sims Medieval se cache dedans, saurez-vous la trouver ? Bonne lecture !


La tête dans les toilettes, Harry vomissait à n'en plus pouvoir. Il avait trop bu hier, beaucoup trop bu. Dans ses oreilles, il entendait les trompettes de l'apocalypse et sa gorge le faisait souffrir tant il avait vomi. Et cela faisait bien une heure qu'il était aux toilettes, en train de décéder doucement. Sa montre n'indiquait même pas six heures. Il allait mourir là, prostré au sol, à se tenir à ces foutues chiottes qui sentaient le dégueuli d'ivrogne. Quelle magnifique décadence. Ah, on peut dire que ça l'avait dessaoulé !

Mais qu'est-ce qui lui avait pris hier de descendre le reste de bouteilles qu'on lui avait offert pour le nouvel an ? N'avait-il pas bu assez pendant la journée ? Oh la réponse n'était pas bien compliquée. Il était déprimé. Et alcoolique aussi. Harry ne pouvait plus se voiler la face. Il était devenu dépendant de l'alcool, il s'en rendait compte aujourd'hui, le nez dans ses remugles de vomi. Le pire, c'est que boire ne l'aidait même pas à oublier ses problèmes ! Il était vraiment au fond du trou... littéralement.

Non, il devait se ressaisir. Si ses souvenirs étaient bons, il avait une potion à base de corne de Hodag quelque part dans un de ses nombreux placards. Le hic, c'est qu'il ne se sentait pas la force d'aller la chercher – c'était déjà un miracle qu'il ait pu atteindre les toilettes sans peindre le sol couleur vomi – et il avait trop honte pour prier Kreattur de la récupérer à sa place.

Une pensée horrible lui traversa l'esprit. Qu'est-ce que Draco allait penser de lui ? Un ivrogne incapable d'aller se chercher une potion anti-gueule de bois. C'était vraiment bien sa veine ! Il aurait toutes les raisons du monde de se moquer de lui. Attendez... mais est-ce que Draco allait le voir dans cette situation compromettante ? Réfléchir un moment en essayant de faire taire ce tintamarre dans son cerveau l'amena à en conclure que non, c'était peu probable.

Hermione, par contre... Si elle apprenait qu'il avait séché les cours, elle irait lui sonner les oreilles – comme si celles-ci ne sifflaient pas déjà assez. Il fallait qu'il soit en forme et à l'heure à l'étude. Il fallait qu'il soit là pour le déjeuner avec Hermione. Urgh... tant de maudites perspectives. Il fallait qu'il se lève, absolument. Et qu'il aille chercher cette potion.

Fort d'une nouvelle détermination, il s'appuya sur le mur pour se tenir tout branlant sur ses deux jambes. Un vertige le prit et il lui fallut un moment avant d'oser faire un pas. C'est ainsi que pas après pas, il atteignit le cellier. S'il avait été logique, c'était à cet endroit qu'il avait rangé la maudite potion. Encore lui fallait-il la chercher. Et hors de question de demander de l'aide à Kreattur. Il ne voulait pas affronter son regard jugeant.

Il eut beau chercher partout, impossible de trouver ce qu'il cherchait. Ne perdant pas espoir, malgré les dragons qui travaillaient le métal dans sa tête, il se rendit dans la cuisine où il espéra mettre enfin la main sur la potion anti-gueule de bois.

La cuisine était toutefois le domaine de Kreattur. Certes, depuis que Harry était devenu officiellement le maître de la maison, il avait sa propre chambre, mais le cœur du vieil elfe restait attaché à cette pièce. Harry dut donc faire face à celui qu'il essayait d'éviter depuis qu'il était levé. La langue pâteuse, qui semblait avoir doublé de volume, il baragouina :

« 'your K'eattur. »

Ce à quoi l'elfe lui répondit :

« Bonjour Monsieur. Le maître a-t-il besoin de quelque chose ? »

Ce qu'on pouvait traduire par : « Vous avez vu l'heure ? ». Mal à l'aise, alors qu'il avait tout fait pour éviter cela, Harry finit par capituler :

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