Chapitre 1:

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Le roi soupira du haut de son balcon.
 
Depuis qu'il était entré dans sa fonction, Jellal s'ennuyait à mourir. Ses compagnons de Faity tail lui manquait bien qu'il ne les voyait presque jamais et ses muscles étaient raides à cause du manque d'entraînement.
Toutes la paperasse à remplir, tous les longs discours ennuyeux de ses conseillers et les formules de politesse à longueur de journée l'ennuyait mortellement. Alors, du haut du balcon de son bureau royal, il observait ses soldats s'entraîner sans magie.
 
Ils avaient beaucoup de mal à se battre sans elle mais ils s'habituaient et en même temps, ils n'avaient pas vraiment le choix. Jellal rêvait de les rejoindre pour s'entraîner avec eux mais les papiers pour la reconstruction de la cité royale et la réorganisation du monde d'Edolas accaparait tout son temps alors, il devait se contenter de les observer en soupirant entre deux rencontres avec les riches seigneurs de sa contrée.

Il soupira une énième fois et repartit dans son bureau en regardant une jeune femme aux cheveux flamboyants se battre contre trois de ses hommes en même temps.
                              
De son côté, le commandant Knightwalker entraînait ses soldats au maniement d'épée et au corps à corps. Elle dont la magie avait toujours reposé sur les armes n'avait aucun problèmes à s'entraîner ainsi. Elle était dans son élément.
Comme à son habitude, elle combattait plusieurs de ses hommes à la fois. Entre deux coups d'épée, elle aperçut une chevelure bleue les observant du haut du balcon royal. Elle se renfrogna et frappa avec plus de hargne.
 
Elle n'aimait pas du tout le nouveau roi. Elle le détestait même.
 
Il l'avait humilié en refusant de lui donné la mort après le renversement de pouvoir du roi Faust et l'avait réduit au rang de serviteur chien-chien de sa majesté et elle n'aimait pas du tout cette idée. Malgré tout, elle devait admettre que le royaume ne s'était jamais aussi bien porté.
Les reconstruction avaient lieu sans problèmes, les riches seigneurs récupéraient leurs terres prises par le roi Faust et les pauvres orphelins étaient accueillit dans des orphelinat conçut pour eux.
 
Pourtant elle ne l'aimait pas.
 
Sa manière de sourire à ses courtisans, les poignes de mains rassurantes qu'il échangeait avec les citoyens quand il partait promener sa royale tête au dehors des murailles du palais, sa manière de les regarder s'entraîner à l'épée à longueur de journée l'air nostalgique...
 
Oui elle avait remarqué qu'il avait une irrépressible envie de les rejoindre s'entraîner mais son air triste la faisait sourire intérieurement. Voir le roi qui l'énervait triste la rendait joyeuse bien que cela puisse paraître puéril et enfantin, elle ne pouvait pas s'en empêcher.
 
Elle mit au tapis un soldat qui tentait de l'attaquer en traître dans son angle mort puis elle leva la main pour faire cesser les combats.
 
-L'entraînement du matin est terminé. Les combats reprendront à 13 heures tapantes. Les retardataires seront de corvée pour aider les villageois à reconstruire la ville. Rompez !
 
Les soldats se dispersèrent en discutant et en riant joyeusement.
 
Elle essuya le transpiration sur son front et partit prendre une douche. Elle entra dans la cabine en faisant attention à bien avoir verrouillé la porte. Elle était l'une des rares femmes de l'armée et aucun vestiaire n'avait été aménagé pour elles bien qu'elle avait entendu dire que le roi Jellal comptait y remédier.
 
"Enfin une décision utile"
 
Pensa-t-elle en allumant la douche et en laissant l'eau couler sur son visage. Elle poussa un soupir de soulagement et mouilla ses cheveux qui avaient recommencé à pousser comme à leur habitude c'est à dire, dans tous les sens mais elle aimait quand ils étaient comme ça alors, comme son double d'Eartland n'était pas là, elle avait décidé de les laisser repousser comme avant.
 
Elle ferma le débit d'eau une dizaine de minutes plus tard, se sécha, se rhabilla et sortit. Elle ne croisa personne dans les couloirs et décida de se rendre dans la salle où déjeunaient les soldats. Elle s'assit seule dans son coin comme a son habitude et sentit une pointe de tristesse dans son cœur.
 
Elle avait toujours été seule depuis qu'elle était arrivé dans l'armée mais cette solitude ne la ravissait pas. Ses amis d'enfance l'avaient abandonné quand ils avaient appris qu'elle entrait dans l'armée et depuis, elle se sentait seule et exclue du monde. Personne ne venait lui parler à cause de la peur qu'elle inspirait chez les gens autour d'elle et beaucoup la jugeait à voix basse quand elle avait le dos tourné mais depuis le temps, elle avait appris à s'y faire.
 
Plongée dans ses souvenirs, elle ne vit pas le messager terrorisé s'approcher d'elle. Il toussa discrètement et elle releva la tête pour voir qui l'avait dérangé dans son repas. Elle soupira en voyant le visage affolé du jeune messager. Il ferma les yeux et lui tendit prestement une convocation auprès du roi dans deux heures avant de partir en courant comme s'il avait le diable aux trousses.
 
Elle lut le contenu du parchemin sans grand intérêt et le posa à côté d'elle. Le roi la convoquait dans son bureau dans deux heures à 14 heures exactement.
 
Qu'est-ce qu'il lui voulait celui-là ? Ils ne s'étaient pas parlé depuis sa prise de pouvoir et elle n'avait aucune envie de lui adresser la parole. Elle était capable de lui sauter au cou s'il l'ennuyait trop.
 
Elle partit et retrouva ses hommes après son repas. Elle défoula sa colère et sa frustration sur eux sans aucune retenue. La moitié se retrouva à l'infirmerie avant 14 heures.
 
Dix minutes avant l'heure de la convocation, elle abandonna ses soldats sans aucunes explications et décida d'aller voir le rois sans s'être changé ni s'être lavé. Elle n'avait aucune envie de faire cet effort pour cet homme.
 
Elle entra dans le bureau après avoir tapé à la porte. Elle remarqua immédiatement les cernes bleues sous les yeux du roi et comprit qu'il ne dormait pas beaucoup. Elle ne put aussi s'empêcher de remarquer qu'il était très bel homme. Elle se pinça la cuisse de toute ses forces pour éloigner ces pensées de son esprit. Elle grimaça et s'adressa au roi avec un ton sec.
 
-Vous vouliez me voir majesté ?
 
Il releva la tête et sourit faiblement.
 
-Oui commandant Knightwalker j'aimerai vous parler d'une chose importante. Maintenant que la magie a disparut d'Edolas, vous êtes nôtre meilleur élément dans l'armée grâce au fait que vous ayez utilisé l'épée toute votre vie. J'aimerai vous demander de... mais tiens vous saignez ?
 
La jeune femme regarda dans la direction où se dirigeait les yeux du roi. Un long filet sanglant coulait le long de sa jambe à l'endroit où elle s'était pincé.
 
-Pour quelle raison vous êtes vous pincé ?
 
-Qu'est-ce qui vous fait dire que je me suis pincé ?
 
-Vous avez les doigts plein de sang et je vous ai vu.
 
La guerrière regarda ses doigts et remarqua qu'il avait raison. Elle pesta intérieurement.
 
-Pour quelle raison avez vous fait ça ?
 
Un léger rougissement à peine perceptible naquit sur les joues de la jeune femme qui repensa au pourquoi elle avait fait ça. Elle toussa l'air gêné et répondit.
 
-J'avais mal à la tête alors en me pinçant la cuisse, je n'ai plus pensé à mes maux de tête.
 
Il regarda l'endroit où elle s'était pincé et ne put s'empêcher de lui trouver de magnifiques jambes. Elle le vit regarder le bas de son corps avec insistance elle toussa pour le rappeler à l'ordre. Il releva brusquement la tête et se frotta l'arrière du crâne en tournant la tête.
 
-Pardonnez-moi commandant je suis un peu fatigué en ce moment.
 
Elle ne put une nouvelle fois s'empêcher de constater qu'il était vraiment mignon. Elle faillit se pincer à nouveau mais s'abstint.
 
-Alors pour quelle raison vouliez-vous me voir ?!
 
Il haussa un sourcil en entendant le ton dur de la femme et répondit.
 
-Comme vous êtes la plus expérimentée de tous nos soldats, j'aimerai vous nommer commandant de la première division royale et conseiller de guerre. La première division est la plus puissante et ça vous donnera l'occasion de mieux vous entraîner. J'ai vu que vous mettiez vos hommes très facilement à terre.
 
-J'accepte d'être le commandant de la première division avec plaisir mais pourquoi conseiller de guerre ?
 
Jellal ne comprit pas lui même et répondit.
 
-En tant que commandant "suprême", nous aurons besoin de vos conseils de combat. Vous avez une grande expérience malgré votre jeune âge.
 
Elle fronça les sourcils.
 
-Vous n'êtes pas très vieux non plus si je puis me permettre.
 
Il sourit.
 
-En effet nous devons avoir le même âge mais bon, vous le savez vous même, au combat, c'est l'expérience et non l'âge qui fait la différence. Revenons-en aux sujets de base. Si vous acceptez d'être commandant de première division, vous devez accepter d'être conseiller aussi.
 
-Et pour Bayro ?
 
-Il prendra votre place comme commandant de la seconde division. Même moi je sais depuis longtemps que vous êtes bien plus puissante que lui. Alors, acceptez-vous ?
 
-J'accepte majesté.
 
Il sourit.
 
-Très bien, nous procéderont à votre montée en grade demain dans l'après midi. En attendant, vous avez champs libre. Vous devriez en profiter pour faire soigner ça.
 
Il regarda la blessure à la cuisse de la jeune femme.
 
-Pas besoin. Ce n'est pas une blessure importante.
 
-Oui mais avec la poussière de l'entraînement, ça risque de s'infecter si vous n'y allez pas rapidement et alors, adieu la promotion de commandant de toutes les troupes militaires du royaume.
 
Elle se mordit discrètement la lèvre. Elle avait souvent rêvé de ce poste.
 
-Mais...
 
Il leva la main.
 
-C'est un ordre commandant de première division Knightwalker. Rompez.
 
Elle soupira et sortit en adressant un salut respectueux à son roi.
 
Jellal s'affala sur sa chaise. Il ne savait pas pourquoi il l'avait nommé conseiller aussi. Commandant de première, c'était normale elle était la plus puissante de tous ses soldats, mais conseiller... Il avait mentit en disant qu'elle devait l'être pour accéder à la première mais c'était faux ! D'ailleurs, Bayro n'avait jamais été conseiller de guerre. Il avait fait ça pour l'avoir plus souvent auprès de lui mais il ne savait pas pourquoi il voulait être plus près d'elle. Cette fille l'attirait indéniablement. Il attrapa le papier pour la construction de vestiaires féminins pour soldats. Il signa son accord en soupirant.

Erza se dirigea en pestant vers l'infirmerie. Elle était heureuse de monter en grade mais elle n'avait pas envie d'être conseillère de guerre ! Elle était mal à l'aise au milieu de ce monde de bourges pourris gâtés et elle allait vite péter un plomb dans ce milieu. Elle entra dans l'infirmerie et sourit à l'infirmière qui était sa seule amie ici. Celle-ci lui sourit.
 
-Comment vas-tu Erza ?
 
-Plutôt bien. Et toi Luna ?
 
La jeune femme aux cheveux de nacre lui sourit et soupira.
 
-Tu devrais essayer d'envoyer moins de soldats à l'infirmerie. Je suis surmenée ! Il y en a même un à qui tu as cassé le bras.
 
-Excuse-moi. Je suis un peu à cran en ce moment.
 
Luna sourit et regarda La jambe ensanglanté de son amie.
 
-Pourquoi tu t'es pincé ?
 
Erza soupira.
 
-Comment vous savez tous que je me suis pincé ?
 
-Tu as les doigts pleins de sang et je reconnais facilement ce genre de blessure. Tu t'es pincé dans le bureau du roi ?
 
Erza fronça les sourcils.
 
-Comment sais-tu que j'était là bas ?
 
Luna sourit.
 
-Je le sais c'est tout. Je me demande à quoi tu as pu penser pour te pincer si fort...
 
Erza essaya de cacher le rouge sur ses joues en y repensant.
 
-Je n'ai pensé à rien j'avais mal à la tête !
 
-Mais oui bien sur et moi je suis la reine d'Earthland...
 
-Bon bref je suis là pour venir me faire soigner la jambe sur ordre du roi !
 
-Oui je sais allez, fais voir que je désinfecte.
 
Erza s'essaya sur fauteuil et regarda par la fenêtre de l'infirmerie. En ce moment même elle avait une envie de meurtre pour son cher roi et s'il ne possédait pas ce grade elle l'aurait déjà fait. Une petite vois lui souffla qu'elle se ficherait de lui s'il n'était pas roi. Elle eut tôt fait de chasser le parasite et soupira. Et si c'était vrai ? Et si cet homme l'énervait seulement parce qu'il était roi ? Au fond elle n'avait pas pas vraiment de raison de le détester comme ça mais elle ne pouvait pas s'en empêcher et elle avait encore plus envie de l'assassiner depuis qu'elle était sortie du bureau de celui-ci. Elle souffla un grand coup et sortit de la pièce sans remercier son amie quand elle eut fini.
 
Elle se dirigea directement vers la salle d'entraînement et frappa les sacs de sable de toute ses forces pour évacuer colère et frustration. Elle s'imagina le beau visage du roi devant elle et tapa encore plus fort dans le pauvre sac qui était ballotté dans tous les sens. En quelques minutes, le sac se troua et du sable se rependit au sol.
Toujours pas calmée, elle sera les poings et commença à taper dans le mur de la salle d'entraînement qui tremblait et se fissurait dangereusement.
 
Une voix l'arrêta quelques minutes plus tard.
 
-Je me demande ce que vous a fait ce pauvre mur pour que vous vous acharniez dessus comme ça mais je n'aimerai pas être à la place de celui que vous avez envie de frapper ainsi.
 
Elle se retourna et vit le roi appuyé contre le mur avec un sourire en coin elle se renfrogna.
 
-Que me vaut la visite de sa majesté dans la salle d'entraînement destinée aux soldats ?
 
Il ignora sa question et regarda les mains de la guerrière.
 
-Vous venez de sortir de l'infirmerie et vous allez déjà devoir y retourner.
 
Elle regarda ses mains et constata qu'ils saignaient abondamment. Elle haussa les épaules et le regarda.
 
-C'est tout ce que vous vouliez majesté ?
 
-Non j'aimerai aussi savoir, maintenant que j'y suis, pourquoi vous avez l'air d'autant me détester ?
 
Elle sera les poings.
 
-Je ne vois pas de quoi vous parlez majesté. Je vous adule comme les autres idiots !
 
Il arqua un sourcil l'air amusé.
 
-Vous venez de vous trahir vous même en traitant les autres d'idiots.
 
Elle cracha au sol de colère et sortit de la salle d'entraînement sans adresser un mot de plus au jeune roi. Celui-ci sourit. Cette fille lui plaisait. Elle n'était pas comme les autres, elle avait du caractère.

jerza le nouveau roi d'edolasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant