Le bruit du réveil fut dur en ce mardi, strident et insupportable. Il dura quelques longues secondes pour finalement cesser. La calme de la nuit refit alors surface, pendant cinq minutes. En effet, Nicolas ne se connaissait que trop bien. Depuis sa plus tendre enfance il lui a toujours fallut plusieurs venues de sa mère ou alors plusieurs alarmes de son réveil. Alors quand son réveil sonna pour la troisième fois consécutive, Nicolas dû bien se lever. De toute manière il lui restait encore deux alarmes au cas où, et il préférait encore se lever plutôt que de ne réentendre cet insupportable bruit.
Une fois dans sa douche, sous l'eau brûlante, Nicolas tentait de ne pas imaginer les pires scénarii tandis qu'il se savonnait le corps. Bien entendu, il n'allait rencontrer que ses collègues, la rentrée n'étant prévue que le lundi suivant.
Du peu qu'il en savait, ils étaient sept nouveaux professeurs dans ce lycée.
Sept infimes chances d'obtenir un regard de soutien ou de réconfort. Même si en règle générale, ses collègues sont toujours très accueillants, il avait vraiment besoin d'ondes positives pour ce nouveau départ si important, il redoutait de ne pas se plaire dans cet établissement.
Les élèves ne lui posaient pas de problème, ils savent toujours bien s'adapter au changement. Ils sont formatés pour ça depuis leur tendre enfance. Enfance qui paraît bien lointaine pour Nicolas. Parfois, il se surprends à regretter quelques instants si agréables et innocents de cette période. Tout semblait si simple à l'époque.
Maintenant le voilà sous la douche, seul, à se mettre en retard à cause de cette nostalgie qui ne le quitte plus depuis quelques mois maintenant.
Il coupa l'eau et sorti de la douche avec hâte. Il examina brièvement dans le miroir de quoi il avait l'air : extraordinairement normal.
Il choisit à la hâte ses vêtements du jour, s'habilla tout aussi vite, prit ses clefs et parti.
Ce n'est qu'une fois devant sa voiture qu'il se rendit compte qu'il avait oublié sa sacoche.
Alors il lui fallut remonter les trois étages de son immeuble en courant. Une fois sa sacoche récupérée, il pu enfin s'installer dans sa voiture et écouter sa musique préférée en espérant qu'elle puisse le détendre un peu.
Et effectivement dans la minute qui suivait il chantait sa chanson préférée avec un grand sourire aux lèvres. L'angoisse avait laissé place à une surprenante joie qu'il n'avait connu que très rarement récemment. Les autres conducteurs qui grillaient la priorité ne l'énervaient même pas, il souriait même.
En arrivant devant le lycée, il était souriant et détendu. Il avait sept minutes d'avance finalement, pile le temps qu'il lui fallait pour fumer une cigarette en savourant un dernier morceau de musique.
Il descendit de sa voiture et s'avança vers l'entrée d'un pas décidé, salua la gardienne et fit son entrée dans cet établissement qui prendrait tellement de place dans sa vie pendant cette année.
Nicolas fut accueillit par le proviseur-adjoint qui le conduisit à la salle de réunion. Il n'y avait pas grand monde, seulement une dizaine de personnes.
Il salua un à un chacun de ses collègues qui, comme attendu, l'accueillirent chaleureusement et lui proposèrent un café ou un thé, offre qu'il accepta toujours en souriant. La discussion s'amorça doucement entre Nicolas et une enseignante d'allemand. Ils se questionnèrent l'un et l'autre sur la matière de chacun, Nicolas lui posa quelques questions sur l'établissement, puis vint l'inévitable moment des questions plus personnelles que Nicolas redoutait tant.
Johanne, c'était son nom, lui demanda d'abord ce qui l'a poussé à vouloir changer d'établissement, ce à quoi Nicolas répondit vaguement "J'avais besoin de changement". Avant que Johanne n'ait pu ajouter quoi que ce soit, le proviseur fit son entrée et chacun gagna une place dans la salle, qui s'était considérablement remplie pendant cette conversation.
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L'Heure
Mystery / ThrillerUn étrange professeur aimé de tous retrouvé au milieu d'une salle de classe, l'arme à la main et les yeux fermés. Deux. Deux est le nombre de survivants des balles de leur professeur. Crise de folie, vengeance, appel à l'aide ? Nul ne le sait encore.