delbor

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je ne vais pas tourner ça de manière poétique, alors je pose ces simples mots en vrac. j'en ai trop sur le cœur pour que ça soit un minimum cohérent. j'te prie d'me comprendre, j'en ai que faire de plaire avec des métaphores, des hyperboles ou de beaux adjectifs, j'veux juste essayer d'me comprendre moi-même, mettre un mot sur ce mal qui me ronge depuis trop longtemps. puisque je ne sais comment l'éradiquer, autant écrire pour tenter de me soulager. >

je suis entourée de gens

si gentils, si parfaits

si réconfortants

si doux avec moi

je les aime tellement.

mais

il est toujours là

ce vide

qui se creuse

qui amplifie

le bourdonnement

incessant

de mon cœur

grésillant

dans un recoin

de ma poitrine.

c'est comme si

je n'arrivais

finalement pas

à être

heureuse,

véritablement.

je crois aimer les gens pourtant.

et je ris

si sincèrement,

quand mes amis,

me font rire.

alors dis moi,

foutue conscience,

qu'est-ce qui cloche chez moi ?

qu'est-ce qui fait,

qu'en douce,

mon corps pleure,

tremble en écrivant

ces quelques lignes ?

pourquoi,

mon âme,

ne se résout pas

à s'apaiser

puisque les problèmes

se sont envoler ?

je n'arrive plus à continuer comme ça.

je suis sur une bicyclette sans frein et sans guidon.

oui, parce qu'un bicyclette c'est inoffensif :

si on en tombe on s'égratigne le genou,

ou on se râpe le coude contre le goudron,

c'est comme la vie.

mais quand on lui enlève ses freins et son guidon,

on lui enlève l'amortisseur et la direction.

si on est lancé à pleine vitesse dans un virage,

on fonce dans le décors,

et c'en est pareil pour la vie... seulement plus cruelle cette fois.

alors dans le fond,

c'est peut-être qu'il me manque ça,

les freins et le guidon,

l'amortisseur et la direction.

artistic məssOù les histoires vivent. Découvrez maintenant