Et je reste là
Planté, toujours dévasté
Je tourne, tourne
Dans une valse lente
Et ta présence immatérielle
Me réconforte presque
Ton souffle ou le vent
Balaye mon visage
Je ne sens plus cette douleur
Que fut ton départ
Nous étions trop jeunes
Trop souls
Et trente ans plus tard
Je vois encore et toujours
Ta frêle silhouette à mes côtés
Je m'assois sur l'herbe
Celle qui borde mon foyer
Comme celle où tu t'étais allongée
Heureuse et flamboyante
Et celle
Où tu as rendu ton dernier souffle de vie
Je me dis que tu es peut-être là
Parmi toutes ces étoiles
En regardant le ciel
Je m'allonge
Bel et bien amoureux de toi
La cinquantaine passée
Et toi qui n'est plus de ce monde
À cause de ce foutu coup de volant
Moi qui survit
Et ton corps qui plonge sur l'herbe rouge
Je me rassois mais ne refoule pas les larmes
Ton fantôme me berce et me hante
Et les trois mômes que tu voulais
Accourent auprès de moi
En criant "Papa !"Et après si longtemps
Et toujours la même excuse,
La même peine
La même rengaine
La même haine contre moi-mêmeJe t'en prie
Pardonne-moi
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artistic məss
PoesíaJ'voulais juste ça #294 catégorie poésie 14.08.18/ 04.10.18 #304 catégorie poésie 3.07.18 #406 catégorie poésie 8.06.18 #107 #depression #4 : 10.1018 #insomnie