chapitre 1

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Ma vie est un enfer, le Tyran, celui qui a fait de moi ce que je suis ; une arme.
Je suis actuellement dans ma chambre ou plutôt dans ma cellule. Aujourd’hui est un jour particulier, c’est mon anniversaire, 18 ans. Tout le monde serait content de le fêter mais pour moi, ce jour-là sera particulier : cela va être une libération, une renaissance.

Je prépare ma fuite depuis des années, entre les entrainements aux combats, le tir et les séances de pilotage et n’oublions pas les belles séances de tortures, mentale comme physique. Rien ne lui a échapper au Tyran. Donc, je disais que mon jour est enfin arriver, du moins, j’espère.

Je vie dans le QG du cartel colombien, cela ne va pas être facile de s’échapper mais j’ai été entrainer pour ça, mais cette fois, ça va changer, d’habitude, je rejoins ma cellule mais pas aujourd’hui.

Une sortie en forêt est prévue, plus précisément, une chasse et deviner qui est le gibier ? Moi. Un point de départ et un point d’arriver mais moi, je ne vais pas revenir, je connais la forêt dans les moindres recoins, moindres arbres ou buissons. Les cours d’eau, etc.… donc, là, maintenant, on me prépare pour la chasse.

Le plateau repas qui est composer de pain rassis et une bouteille d’eau est avaler. Une douche ? Non, je plaisante. Je reste sur mon matelas en pleine méditation.

J’ai un but aujourd’hui et il ne faut pas que je me loupe, sinon je suis morte. En pleine méditation, je refais mon parcours de tête. Récupérer mon arc que j’ai planquer pour me défendre et j’espère pouvoir en désarmer un ou deux, si besoin. Je vais avoir besoin de me défendre comme même. De toute façon, je ne retourne pas là-bas, plutôt mourir.
J’entends des pas dans les couloirs sombres du sous-sol, je sais que le Tyran va m’en mettre plein la tête avant de partir pour la chasse.

- Gazelle, le grand jour est arrivé, joyeux anniversaire ! Alors, prête pour la mort ou la vie ? Non, ne répond pas ! m’annonce le Tyran

Je reste toujours dans la même position, assise sur mon matelas sale.

- Lève-toi ! Pour tes 18 ans, je vais être généreux ! Tu vas avoir 30 minutes d’avance ! me dit-il tout fière de lui

Je me lève doucement sans geste brusque car je sais ce qu’il risque de m’arriver, si je fais un mouvement brusque, il va se défouler sur moi et je préfère garder mon énergie pour m’enfuir. J’ai vue son arme dans son holster bandoulière gauche, il serai capable de me tuer maintenant.

- Suis-moi ! Pour aujourd’hui, tu vas avoir des vêtements propres et une douche, c’est mon cadeau, ainsi qu’un simple petit couteau mais, tu devras le chercher dans la forêt ! HAHAHA ! dit-il en avançant jusqu’aux escaliers

- Si tu ne reviens pas de toi-même dans ta cellule et si tu te fais attraper par un invité devine ce qu’il va t’arriver ? Tu es majeur ! L’âge pour faire de toi, une fille de joie ! Je serai toi, je préfèrerai mourir ! Alors, reviens vite dans ta cellule pour moi ! Tu seras ma fille de joie ! HAHAHAHA ! il se croit drôle en plus, je ne reviendrais pas, je suis encore plus motiver

Il se stoppe devant les marches et me laisse passer devant, de peur que je l’attaque par derrière. Il n’a pas tort, même si, je préfère le voir mourir sous mes yeux et de mes mains lentement et douloureusement.

Oui ! J’en rêve. Un jour, peut-être. J’arrête de rêver de sa mort, je dois me concentrer sur ma fuite. Je monte jusqu’à la porte noir ouverte donnant dans une buanderie, je comprends mieux pourquoi, j’entends souvent des bruits de vibration, une grosse boite en métal qui tourne produit ce son.

Je ne connais pas ce genre de machine, à quoi cela peut-il bien servir. Je continue mon avancer jusqu’à une autre pièce, il a y de la nourriture sur une planche avec beaucoup de monde autour, a voir leurs regards tourner vers moi, je sais que ce sont des chasseurs.

- Voilà ma Gazelle ! Cette année, je vais t’avoir et tu peux me croire ! dit un homme grassouillet 

- Alors, la souillon, prête à courir ? dit un autre

Je les regarde un par un pour les mémoriser et les comptes au passage. Je ne veux pas en louper un, le Tyran me pousse encore pour sortir de cette pièce bonder de monde au moins une dizaine.

- Tourne à gauche ! Tu as une douche et des vêtements propre ! Je vais t’attendre là ! dit-il avec un regard pervers

Je rentre dans la pièce, la seule que je connaisse. Une douche, toilette et lavabo avec miroir. J’enlève le peu de vêtement que j’ai sur moi, un simple bout de tissus qui recouvre ma poitrine et un autre mes parties intimes.

Mes cheveux n’ont jamais été couper et l’état est déplorable. Je laisse les tissus sur le sol, il aura un souvenir de mon passage. Je rentre sous le jet d’eau tiède, me lave ma tignasse noire plusieurs fois, je ne sais pas quand sera la prochaine, le corps passe aussi avec du savon, je frotte le moindre recoin de mon corps.

Je rince le tout, l’eau était noir par la crasse et la poussière de ma cellule. Je sors et me sèche. M’habille d’un short et un débardeur, je suis pied nu, les chaussures sont en option.

Je me regarde dans le miroir pour voir l’étendue des dégâts, depuis presque une semaine, je suis battue et en mauvaise nutrition. Il a fait le nécessaire pour m’affaiblir.
Ne vous inquiétez pas, j’ai de l’énergie pour ma fuite. Je vais bien trouver de la nourriture quand je sortirais de cette forêt, je ne suis jamais aller plus loin mais aujourd’hui, je suis prête et je vais m’en donner les moyens.

Un bel hématome sur ma pommette gauche, une cicatrice sur ma cuisse et mon épaule. Je ne compte pas les marques de fouets sur mon dos. Souvenirs du Tyran et de son fidèle acolyte, Démon, oui ! Il a pas été gâter par ses parents, lui.

Qui aurai cru que cela allait lui aller comme un gant. Passons. Je me brosse les dents et coiffe ma longue chevelure. Un élastique traine sur le coin du lavabo. Je le glisse à mon poigné pour attacher mes cheveux plus tard. Une fois prête, je sors de la pièce d’eau.

- Ma Gazelle ! Prête ? Une question avant ? me dit le Tyran

Je réfléchie, je vais tenter encore une fois à cette demande.

- Mon nom !

- Désolé Gazelle, je ne le connais pas ! Tes parents sont mort depuis si longtemps que j’ai un trou de mémoire ! A quoi pourrais t’il te servir puisque soit tu es morte ou tu reviens ici ! dit-il avec un sourire hypocrite

Je ne demande plus rien, de toute façon, je ne remettrais pas les pieds ici, coûte que coûte.

-     Plus de question, Gazelle ? dit le Tyran
-     Une seule m’intéresse ! Donc, non ! dis-je

Nous partons vers une grande porte marron, en passant à côté du regroupement d’hommes que j’ai croiser, il y a peu. Il m’ouvre la porte et me pousse dehors, il fait nuit. Pourquoi cela ne m’étonne pas venant de lui.

- Allée avances Ma Gazelle ! Tu vas courir aussi vite que possible, tu as l’air en forme pour ça ! A bientôt ! dit-il tout sourire
- Ou pas ! je cours à toute vitesse vers la forêt en face de moi
- COURS ! 30 minutes, Gazelle ! hurle le Tyran devant les hommes

Je cours aussi vite que possible récupérer mon arc et mes flèches que j’ai confectionner, il y a quelques années. Et oui ! le temps de chaque chasse, j’ai fabriquer ce qu’il me fallait pour cette fuite. Au bout, d’une bonne vingtaine de minutes à courir, je prends mon arme faite par mes soins.

Je reprends mon chemin en direction du nord car pour eux, je suis partie vers le sud. Maline quand je veux, mes pas vont vers le sud et ensuite, bah, je grimpe aux arbres en direction opposer. Je ne suis pas un singe, ni tarzan.

Je suis la proie depuis tellement d’années que j’ai appris par mes propres moyens de grimper. Personne ne s’aventure du coter nord, pourquoi ? je ne sais pas.

D’après, le peu de chose que j’ai entendue, il y a des animaux sauvages comme toute forêt pourtant. D’arbres en arbres, je me balance. Je retombe sur le sol une centaine de mettre avant un chemin dur gris et une rivière. Dur comme le sol de ma cellule.

J’ai réussi à m’échapper du Tyran et de ses hommes. Je suis la proie mais aussi le trophée, celui qui m’aurai attraper, morte ou vive me gardait. Même si, j’ai connu que cet enfer, je ne veux pas mourir. Je ne connais rien de la vie, juste des combats et la torture.

Je longe ce chemin gris, de temps en temps, les pieds dans l’eau, un rafraichissement pour mon corps endolori et au bout d’un certain temps, je tombe sur une ville, du moins, j’espère, il y a plein de gens.

Le jour se lève, je regarde autour de moi, pleins de bâtiments de couleur différentes. c’est la première fois que je vois ça. Je suis perdue, épuisée et les pieds en sang. J’ai faim, je n’ai rien trouver sur mon chemin. Je croise plein de regards. Ne vous inquiétez pas, je sais lire sur leurs visages, l’inquiétude, la tristesse et la peur. Pourquoi ? Je ne sais pas. Il m’a appris beaucoup de choses mais pas les sentiments.

Il faut que je trouve un endroit pour me reposer et manger. Je continue à errer les rues de Medellín sans perdre de vue, l’eau. Il y a tellement de trafiquant en Colombie, que la population ferme les yeux sur tout ce qui se passe, il n’est donc pas difficile de passer inaperçu. Je continue de marcher jusqu’à épuisement. Je tombe devant un bâtiment et trou noir.


la proie devenue chasseuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant