Chapitre 6

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Le soir, nous nous arrêtâmes sous un gros arbre.
Cyril n'avait toujours pas dit un mot, ce qui m'inquiètais un peu.
« C'est qu'il n'a plus de force » m'avait rassuré Maxime.

Après avoir mangé, je m'installai à côté de Cyril, adossé à l'arbre.
Je commençai à somnoler quand je sentis Cyril me mettre un petit coup de coude.
J'ouvris les yeux et vis Max qui semblait ne pas aller bien.
Il tremblait énormément.
— Max' ? Demandai-je. Ça va pas ?
— Je... Le poison... Fait... Fait effet...
Et il s'écroula à terre.
— Maxime !
Je vins m'agenouiller à côté de lui, et vérifiai son pouls.
Il n'y avait rien.
Je tournai le regard plein de larmes vers Cyril.
Mon regard se posa ensuite sur mon meilleur ami, qui était mort.
— Maxime...
Je le serrai contre moi en pleurant.

J'entendis ensuite un bruit, et je relevai les yeux.
Je vis Cyril debout, appuyé contre l'arbre.

Après avoir trouvé un bâton sur lequel Cyril pouvait s'appuyer pour marcher, on enterra Maxime.
Cela fait, on resta silencieux devant la tombe sous le regard des étoiles.
Les larmes dévalaient mes joues sans que je puisse les retenir.

Aller, il est temps de faire les aux revoirs.
— Max, dis-en en séchant mes larmes, tu as été toujours là pour moi. Je voulais te remercier pour tout ce que tu as fais pour moi. Tu as été le meilleur ami que j'ai eu. Tu vas me manquer...
Je reniflai et Cyril me serra contre lui.

Nous repartîmes nous coucher avec un poids sur le cœur.
Je m'étais endormie dans les bras de mon compagnon en pleurant.
Le lendemain, on reprit la route.
Cyril avait dormi la plupart du temps de trajet.

Ceci me fit sourire. En effet, Cyril faisait énormément d'insomnie, et le voir dormir était un exploit.
Mais les évènements de la veille me revinrent en mémoire, et mon sourire disparut.

Je soupirai et ravalai mes larmes.
Cyril se réveilla à ce moment là.
— On peut s'arrêter si tu veux, me dit-il.
— Non ça va.
— Tu es sûr ?
Je soufflai par le nez et tournai mon regard vers lui.
Il esquissa un léger sourire.

Deux jours plus tard, on arriva à la mer.
Plus précisément à la Mer Méditerranée.
Il fallait qu'on trouve un navire pour la traverser, car nous n'avions pas d'autre choix.
On était donc obligé d'aller vers l'ouest, pour trouver le détroit de Gibraltar, où la plupart des passages se faisaient.
Mais nous, les soldats de la VIE, nous n'étions jamais les bienvenus.
On nous considérait comme des meurtriers, alors que nous sauvions des vies humaines.

Le soir, on s'arrêta près de la plage.
Nous étions à découvert, mais nous voulions profiter de cette soirée.
— Que va-t-on faire après être arrivé à la base de la VIE ? Demandai-je.
Cyril sourit en regardant la mer danser.
— On vivra heureux.
— Le bonheur existe-t-il dans ce monde ?
Il tourna son regard vers moi.
— Où est la Lucie optimiste que je connais tant ?
— Sans doute parti, répondis-je en souriant.
Il mit une main sur ma joue avant de coller son front au mien.
Je passai une main dans ses cheveux.
— Tu te rappelles au refuge, commençai-je, à chaque fois qu'on était tranquille tous les deux comme ça, l'alarme d'attaque sonnait.
Il lâcha un petit rire.
— Quasiment à chaque fois, oui.
— Ne vont-ils pas nous renvoyer dans un autre refuge ? Demandai-je en me blottissant contre lui.
— Nous avons rempli notre part du contrat. Et puis je les renverrai chier si ils ne sont pas contents...

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Chapitre court, mais il y a tout de même un mort 😂
Désolé, il faut bien qu'il y ai des morts parfois 🤷🏻‍♀️
Bon, c'est sûr, on n'a pas vu longtemps Maxime, mais bon, c'est la vie de là bas 😂
Bon, vous pensez qu'il va se passer quoi ?
Sinon bisous !

Objectif VIEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant