Chapitre 3

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La Chambre

Je me réveil et suis immédiatement pris d'un spasme. Je me penche précipitamment pour vomir. Le contenu de mon estomac atterrit sur le sol en un "splash" écœurant. Un amer goût de bile me reste dans la bouche. Je me rallonge et ferme les yeux.

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J'ouvre les yeux. La blancheur de l'endroit où je me trouve me les brûle. Je les referment vivement. J'étends mes mains sur une surface douce, sûrement un lit. Une forte odeur de désinfectant ou de je ne sais quoi d'autre flotte dans la pièce.

Je me décide à réouvrir les yeux et découvre un univers blanc, du sol au plafond. Où suis-je ? J'ai la tête qui tourne, je ne me sens vraiment pas bien, mon esprit est tout... est tout pâteux. J'observe mes mains sans relever ma tête : elles sont d'une blancheur telle que je vois mes veines sans difficultés et que les égratignures qui y figures se présentent comme en relief. Soudain ma vision périphérique se trouble. Des points de toutes les couleurs dansent devant mes yeux. Je ne parvient pas à me raccrocher à une pensée...

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Je suis réveillé par une violente secousse.

- Faites un peu attention ! Un peu plus et ça tombait.

La voix était claire, ferme mais aussi féminine. Je suis allongé, les bras le long du corps. Je décide de ne montrer aucun signe de mon réveil. Je pense que je suis sur un lit, pourtant il se déplace ou plus précisément il roule. Suis-je sur un chariot/lit ? En tout cas la femme n'est pas seule mais impossible de savoir combien de personne l'accompagne, même si le bruit de leurs pas m'indique qu'ils sont au moins deux ou trois.

Après de longues minutes à rouler, le convoi s'arrête enfin. Je décide que c'est une opportunité suffisante pour ouvrir les yeux. Je découvre deux hommes de chaques côtés du lit et vois brièvement un visage austère de femme. Qui m'observe avec attention. Je referme vivement les yeux. Elle me regardait ça ne fait aucun doute. Elle sait que je suis réveillé et ça ne semble pas la perturber outre mesure. Je rouvre donc les yeux et continue mon observation. Nous sommes arrêté devant une porte. La femme s'en approche, j'entends quelques bips puis finalement la porte s'ouvre.

J'entre dans un univers totalement différent où le blanc laisse place au bleu pâle. Je m'aperçois tout à coup que plus personne ne m'accompagne, je suis seul dans la pièce, allongé sur le lit. Celle-ci possède un tas d'équipement plutôt inquiétant, des instruments opératoires ainsi que des blouses bleues... Qu'est ce que je fais  dans un bloc opératoire? 

Après quelques minutes, un nouveau groupe d'hommes rentre dans la pièce, par une porte que je n'avais pas remarqué. L'un d'eux prends la parole mais je ne saisis que quelques bribes de son discours :
- Sujet A21 Die... De Latre ...................... uin O-........ ration.... avant 3........ onne s....., ...vité ....... port....... Ble...... ...êt... Forte como..... céré....le , ..ste à év...... la ....rt d... ..émoi.. a oui et jambe gau..... cont............

Le groupe est maintenant arrivé à ma hauteur, tous portent les mêmes blouses bleues. Leur bouche est masquée par un masque bleue lui aussi. La vision de tout ces visages sans bouche penchés sur moi me force à détourner le regard. C'est pour ça, que je ne vois l'un d'eux penché sur mon bras, qu'au moment où une aiguille se plante dedans.

Je reste bloqué sur la vision de la seringue dans la main gantée. Des images de voiture, de pare brise, de route et de sang défilent devant mes yeux. Ma respiration s'accélère, je commence à haleter. Soudain un visage d'homme apparaît, les traits durs, le nez en sang et un sourire cruel aux lèvres. Une larme coule le long de ma joue. Je relève la tête vers l'homme à la seringue, une expression de supplique imprimée dessus. Sans un regard pour moi, il enfonce le piston.

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