Chapitre 1: Un passé des plus affreux

597 14 19
                                    

Il y a longtemps que j'ai cessé de croire ou de prier. Je pense d’ailleurs que ce n'ait  jamais arrivé. Qui aimerai implorer et prier une personne qui ne vous prête pas la moindre attention? Et si Dieu existé vraiment, pourquoi ne fait-il rien contre les guerres ou le réchauffement climatique? La pauvreté? Les terroristes?

"Il nous met à l’épreuve" aurait surement répondu le curé Jacques Portlacroie. Pourtant je ne peux y croire, ce serait plus du sadisme que de simples épreuves de voir des centaines de millier de personnes mourir de faim ou se faire tuer sur un champs de bataille.

-Encore dans la lune? me demande sœur Maria.

-Je réfléchissais.

-Et à quoi pensais tu?

Sœur Maria à le don de m'irriter avec ses questions. Là ce n'est encore que le début, la suite arrive bientôt. Je n’ai aucune envie de passer un interrogatoire.

-Je me posais des questions sur des choses sans intérêts.

-A, oui et lesquels?

-Je me demandais à quoi ça sert de prier, à part perdre son temps.

-Ho! Yuki! En priant on ne perd jamais de temps, qui t'a mis cette idée en tête?

-Personne, c'était une simple question.

-J'espère bien. A oui, monsieur le curé te demande dans son bureau.

-Bien , j'y vais.

En vérité je serais bien resté assise sur le perron de ma petite maison, mais avec sœur Maria qui continuera surement à me poser des question ça change tout. Et oui, j'ai une maison rien qu'à moi alors que je n’ai que quinze ans. Mes parents sont morts dans un accident de voiture, je suis la seul survivante. Le curé à décider de me prendre sous son aile en m'adoptant et m'a installé dans cette petite maison, il m'a aussi inscrite dans l'école que dirige l'église. Je lui suis reconnaissante pour tout ce qu'il a fait, je ne le remercierais jamais assez. Je me dirigeais vers son bureau en passant par un long couloir sombre, éclairé par quelques bougie. On se croirait au Moyen-Âge, ici. Puis je traversée une cour et rejoignis la porte de son bureau.  M. Portlacroie était assis comme à son habitude dans son fauteuil en cuir noir, un coussin coincé sous la nuque. Il lisait un livre sur la faune qui s’intitulait "La beauté de la forêt". Depuis que je le connais, je sais que sais un grand fan de nature, sa bibliothèque est remplit de bouquin sur les plantes, les fleures et même les animaux. Il m'a déjà emmené faire du camping et pêcher dans un lac pas très loin de la ville en m'enseignant tous les rudiments de la nature sauvage.

-Entre, Yuki, me dit le curé en interrompant mes pensées. Je m’exécutais.

-Comment c'est passé votre journée? je demandais.

-Excellente, mis à part certains garnement qui se croient intelligent en raquettant des enfant bien plus jeunes qu'eux mais bon, passons. Je t’ai convoqué pour parler de ton travail scolaire insuffisant. En se moment, tu néglige quelque peut tes devoirs et tes révisions, je tient à te rappeler qu'à la fin de l'année, il y aura des examens.

-Oui, je sais et j'en suis désolé mais l'école ne m’intéresse plus depuis quelques temps.

-Et que dois-je faire? Te forcer à travailler? Si tu veux devenir bonne sœur, il va falloir y mettre du tient.

-A propos de ça, je ne veux pas être bonne sœur, je vous l'ais pourtant déjà dis, je n’ai jamais voulu faire ce métier.

-Pourtant, c'est une très belle vocation et je souhaite que tu l'a fasse.

-Oui mais ça ne devrait pas être moi qui choisi mon orientation? En plus, je ne crois même pas en Dieu, ce métier n'ait pas fait pour moi. Il souffla et se réinstalla avant de dire pour la millième fois:

The daughter of the devilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant