L'inventrice [Avant]

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AVANT-PROPOS

Je dois avouer que je ne comprends pas trop ce qui se passe dans ce premier chapitre. En revanche, je vois les fautes. Cette histoire a été écrite après celle du précédent chapitre, à un moment où je me suis améliorée en orthographe, bien qu'il y ait des fautes (et je ne pense pas que cela ait été corrigé par une bêta.) Mais de quoi ça parle, le mystère reste entier. J'ai des histoires sur Érika, mais elles ne ressemblent en rien à celle-là...


CHAPITRE 1

Érika ouvrit des yeux aussi vide que ceux des cadavres, perchée sur un arbre gigantesque plusieurs fois millénaire.

La jeune femme découvrit le ciel étoilé avec un air détaché, comme si elle était morte. Érika se leva lentement, semblant contrôler ses moindres mouvements, avant de regarder aux alentours avec la lenteur d'un escargot.

Première constatation : aucune bestiole dangereuse n'était à ses côtés.

Seconde constatation : elle était perdue au milieu d'une forêt qu'elle appercevait en contrebas, et était visiblement perchée sur le plus haut et le plus vieux des arbres de ladite forêt.

Il devait faire une bonne dizaine de centaine de mètre de hauteur... non, sans doute un peu moins, mais il n'en restait pas impressionant.

Érika se leva tel un zombie, avant de commencer à marcher sur la branche qui formait un chemin assez large pour permettre à dix hommes de passer sans la moindre difficulté.

L'absence d'une quelconque énergie émanant d'elle, couplée à sa tunique violette avec des motifs, avec un patanlon assorti, de grosses lunettes rondes et un bandeau tranchait radicalement avec le calme inquiétant et la paix qui émanait de la forêt. Bien que sa tenue face très hippie, du sang noir recouvrait entièrement la jeune femme, assombrie par la noirceur de la nuit et de sa démarche lente et silencieuse.

Érika arriva au bout de la branche sous ses chaussures, ou du moins au bout de la partie de la branche où elle pouvait marcher. Plus loin, elle était bien trop petite. La jeune femme observa autour d'elle, cherchant sa ville. Le soleil était sur le point de se lever, ce qu'Érika observa longuement, avec le même regard que quand elle s'était réveillée.

En appercevant les grattes-ciels de Defure, Érika ne changea pas une seule seconde d'expression. Aussi silencieuse qu'une ombre, la jeune femme regarda ses chevilles, d'où naissaient deux petites ailes translucides semblant être fait de glace.

Érika fit un pas en avant, de la glace se formant sous ses pieds. Elle fit un autre pas, dans le vide. Puis un autre. Brillante, translucide mais bleutée, la glace se formait inexorablement, l'empêchant de tomber.

La jeune femme ne marchait plus de son excessive lenteur. Elle sprintait dans les airs, en ligne droite, fonçant vers les grattes-ciels qu'elle voyait couverts de mousses et de végétation en tout genre. Pour Érika, le temps semblait s'arrêter, sauf pour les autres.

La jeune femme ne pu entendre le bruit caractéristique de quelqu'un traversant la barrière entourant la ville : elle était bien trop concentrée à ne pas se faire repérer par les gardes de sa ville natale, ce qui, à cette vitesse, était compliqué.

Heureusement, il n'eut pas d'incident. Érika repéra son immeuble et entra dans la salle de bain de son appartement par sa fenêtre grande ouverte.

Toujours avec cette absence récurrente de vie et d'expression sur le visage, la jeune femme alla se doucher avec ses vêtements. Inutile de se leurrer cependant : son ensemble était foutu. Érika se débarrassa donc d'eux à l'aide d'un briquet dans sa poche.

Une fois lavée, elle se glissa dans sa chambre, ouvrit sa garde-robe composée uniquement de plusieurs ensemble hippies violet avec des motifs, et d'armures en cuir toutes plus identiques les unes que les autres.

Érika, devant ce choix cornélien - elle allait être ridicule dans les deux cas - prit l'armure en cuir, qu'elle enfila avec le tonus d'une limace.

La jeune femme s'assit sur son lit simple et regarda par la fenêtre à sa droite. Il devait être vers les six heures, à en juger par la position du soleil en cette saison. Érika jeta ensuite un coup d'oeil en face d'elle, à son reflet dans son mirroir de taille humaine, soudé à sa garderobe en bois.

Le reflet qui lui renvoyait, du point de vue d'un humain vivant sur Mörs, aurait été celle d'une beauté à couper le souffle si seulement Érika avait de meilleurs goûts vestimentaires et que son visage n'était pas aussi mort.

Sur la planète Mörs, les humains avaient une façon différente de voir la beauté, à cause de leur histoire et Érika en était la preuve même. Pour être belle, il fallait être forte, parce que tout ce qui est fort est beau. C'était tellement ancré dans les gens qu'il était rare que le meilleur combattant ou la meilleure combattante du monde ne lance pas une nouvelle mode.

Or, Érika, avec son visage carré, ses deux mètres dix, ses cheveux coupés extrêmement courts, sa taille massive et ses muscles proéminents, était considérée par beaucoup comme intimidante.

A vu de nez, on ne savait pas vraiment si c'était une femme ou un homme - ce qui ne gênait personne outre-mesure, étant donné que les humains de Mörs étaient fan de ce type de look, et n'avaient donc jamais vraiment séparés les codes vestimentaires des hommes et des femmes, seulement celui des enfants par rapport aux adultes. - et les cicatrices parsemants son corps faisaient fondre beaucoup de monde.

Érika entendit ses parents se réveiller dans la chambre d'à-côté. Malgré leur probable gueule de bois, ils devaient se réveiller à sept heures tout les jours, même quand ils partaient boire, et c'était l'heure à laquelle Érika faisait semblant de se réveiller. La jeune femme se leva, et sorti de la chambre après quelques minutes où elle prépara son sac. Du coin de l'oeil, elle apperçu avec le plus grand désintérêt son père et sa mère en pyjama de lapin rose, avant de consulter l'horloge de la maison.

Elle se détourna après leur avoir adressé un signe de main un poil plus enjoué qu'avant, et alla réveiller son petit frère de dix ans.

Sasha Tanner était un petit bout de chou tout mignon tout plein - du moins selon les standards de Mörs, qui voulait que les enfants mignons ressemblent à des futures terreurs -, avec ses cheveux crepus plus long que ceux de sa soeur, une peau charbonnée, de grands yeux marrons et un visage rugueux qui s'éclaira quand sa soeur vint le voir, bien que celle-ci sembla à peine moins morte à sa vue.

Érika remarqua qu'en plus d'être déjà réveillé, il était déjà prêt pour l'école. Elle souleva son frère sans la moindre difficulté, comme s'il ne pesait rien, avant de le mettre sur son dos où il s'accrocha.

Mes premiers horribles textes. [Avant/Après]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant