Mon sombre passé { En Pause et Réecriture}

Chapitre 4 : L'Homme Mystérieux

En sortant de la pièce, je fus estomaquée par le spectacle qui s'offrait devant mes yeux. Sur les murs du couloir, des tuyaux transparents, remplis d'eau, regorgeaient de créatures marines plus étonnantes les unes que les autres. Sur les meubles en bois, ornés d'or massif, d'étranges objets anciens reposaient. Quelle était cette maison ? J'avais l'impression d'être dans une sorte de musée.

Pourquoi mon frère ne voulait-il pas que je sorte ? Que ne voulait-il pas que je vois ? Quel secret cachait-il dans cette maison ? Peut être qu'il ne me faisait pas encore confiance ? En même temps, comment pourrais-je lui en vouloir ? Je ne savais pas moi même si j'étais digne de confiance. Et moi non plus d'ailleurs, je ne le suivrais pas aveuglément. Que sais-je de lui, excepté qu'il est mon frère ? D'ailleurs, même ça, comment puis-je en être certaine ? Certes, il me ressemble, mais puis-je croire sa parole à 100 % ? Peut-être me cache t'il des choses ? 

Puis, j'entendis un bruit terrifiant qui mit fin à ma rêverie. Quelques instants plus tard, j'aperçus du coin de l'œil une ombre qui venait dans ma direction. Priant pour que la personne qui arrivait ne m'eut pas repérée, je me cachai sous une table, recouverte d'une longue nappe, qui touchait quasiment le sol. Quand l'homme passa près de moi, je ne pus distinguer que ses pieds. Immobile, retenant mon souffle, j'espérais qu'il n'allait pas se baisser et me repérer. Sinon... Je n'osait même pas imaginer ce qui se passerait s'il me voyait. Je ne savais rien de lui, même pas son nom ! Alors, je ne savais pas ce qu'il pourrait me faire. Peut-être qu'il me ferait du mal ? Je n'en savais rien. Quand je n'entendis plus ses pas frapper sur le sol, j'attendis encore une bonne minute avant de bouger. On n'est jamais trop prudent ! Même sans l'avoir réellement vu, je sentais que quelque chose de malveillant, de mauvais, émanait de cet homme. J'étais persuadée qu'il allait me faire du mal, à moi ou à mon frère. 

Prête à prendre tous les risques pour voir ce qu'il tramait, je décidai de le suivre. Je me dirigeai sans faire aucun bruit vers le couloir qu'il avait emprunté. Malheureusement, je le perdis vite de vue. Bifurquant au hasard, je franchis couloirs et portes qui, pour la plupart, étaient verrouillées. Puis, j'aperçus un rai de lumière derrière une porte légèrement entrouverte. Heureusement pour moi, je pouvais observer sans me faire repérer par une potentielle personne qui pourrait se trouver dans la pièce. C'est alors que je vis l'homme de toute à l'heure. Avec sa silhouette imposante, il avait l'air d'une personne très brusque qui se fait respecter par la peur qu'elle distribue. Il était torse-nu et portait un pantalon de cuir noir. Il avait une grande cicatrice, encore fraîche, qui lui barrait la poitrine, de l'épaule gauche au torse. Il disparu pendant quelques instants, et revint en tirait mon grand frère par le bras très brusquement. De douleur et de peur, j'entendis mon frère hurler :

« Lâche-moi ! Non ! Je ne veux pas ! Je ne veux pas recommencer ! N'ai-je pas assez souffert ?
- Tu feras ce que je te demande que tu le veuilles ou non, vociféra l'homme, plein de haine.
- Moi ! Pourquoi moi ! Je n'ai rien de spécial !
- Oh que si ! Tu te trompes, tu es plus important que tu en l'air, mais celle que nous voulons avant tout, c'est ta sœur, Enola.
- Que lui voulez-vous ? demanda Kaï, les larmes aux yeux.
- Tu le sauras bien assez tôt, rétorqua t-il avec un rictus malfaisant sur son visage. »

Pleine d'appréhension, je songeai à ce qui allait arriver à mon frère. Et d'ailleurs, à moi, que me voulait-il ? Qu'ai-je de si important ? Et qui est ce "nous" auquel il faisait allusion ? En tout cas, la mauvaise impression que j'avais eu sur cet homme, s'était révélée exacte...