Chapitre 21. Détresse psychologique

304 17 2
                                    


L'Arcadia percuta de plein fouet le vaisseau amiral juste devant lui, l'embrochant avant de passer au travers. Au même instant, Mei actionna les canons extérieur, détruisant tout sur son passage, ne laissant aucune chance a l'ennemie qui n'avait pas le temps de réagir. 

Le regard déterminé, Mei prenait directement le contrôle des canons visant parfaitement le centre de contrôle de chaque vaisseau avec la rage de vaincre ses adversaires. Ils n'auraient jamais du s'attaquer a Emeraldas, il n'aurait jamais du détruire sa petite vie tranquille avec son père.

Albator voyait la rage dans le regard de la jeune femme, combattre comme si sa vie en dépendait, combattre pour les personnes qu'elle aimait, combattre pour ses valeurs, combattre pour sa liberté qu'elle voulait protéger. Il dirigeait l'Arcadia faisant en sorte de donner de bon angle a la jeune femme pour toucher en plein dans sa cible. Il n'osait pas donner d'ordre, laissant Mei cracher sa colère contre ce peuple néfaste.

Le Queen Emeraldas rejoignit finalement l'Arcadia dans ce combat implacable, tirant lui aussi sur les différents ennemies qui disparaissaient au grès des laser, déchiquetant les vaisseaux comme de simple maquette. Et bientôt, il ne restait plus rien, que des débris d'acier planant dans l'espace infini.

Les lasers ne retentissait plus, l'espace avait retrouvé sa noirceur. 

Mei était affalé sur sa chaise, regardant a travers l'énorme vitre du vaisseau, regardant les dégâts qu'elle avait fait sur l'ennemies. Sur le coup elle avait  la rage en elle, elle voulait tout détruire sur son passage. Mais elle se sentait si misérable a cet instant. Elle avait volé tant de vie, des soldats qui n'avaient peut être rien demandé, enrôlé de force dans ces vaisseaux interstellaires. La nausée lui pris finalement, elle se leva de sa chaise avant de courir en dehors du poste de commandement sous les yeux de Nausicaa et Albator. 

Les deux individus restant avaient remarqué le dégoût dans le regard de la jeune femme, ils connaissaient cette sensation qui avait déjà pris forme dans leurs corps dans le passé. Ils étaient tout de même surpris par la réaction de la jeune femme. Il avait fallu un certain temps a Nausicaa pour se rendre compte de l'effet que cela faisait, quand elle détruisait un vaisseau, elle ne faisait pas le rapprochement que des individus étaient a l'intérieur, mais un jour le déclic fut dans sa tête, et le même sentiment de nausée l'avait prise. Mais il avait fallu plusieurs mois.

La jeune femme courait dans le couloir, tenant sa main contre sa bouche, empêchant celle ci de recracher tout se que contenait son estomac. Elle souhaitais qu'une seule chose, que tout s'arrête, que cette sensation la quitte. 

Elle arriva finalement dans sa chambre, avant de s'enfermer dans sa salle de bain. Elle avait envie de vomir, de pleurer en même temps. Combien de famille avait-elle détruite avec sa folie meurtrière, combien de femme allait attendre que leurs maris rentrent a la maison, combien d'enfant ne pourraient plus tenir leurs pères dans leurs bras. C'était trop pour elle. 

Elle s'assaillit sur le sol, tenant sa tête entre ses mains, agrippant ses cheveux a s'en tirer le cuir chevelu, elle se balançait d'avant en arrière, se berçant afin de calmer ses voies dans la tête qui la rendait folle, elle entendait les cris des soldats mourir dans les explosions, les pleurs des femmes et des enfants.

Elle fut dérangé finalement par un tapotement contre la porte de sa petite salle d'eau. Mais elle ne bougeait pas, elle voulait rester seule.

- Mei, ouvre moi.

Elle ouvrit les yeux a la demande du Capitaine qui se trouvait de l'autre coté de la mince porte d'acier. Que pensait-il d'elle? Il devait la trouver faible. Il l'avait vu dans cette situation de faiblesse. Depuis combien de temps était-il derrière cette porte? Avait-il entendu les pleurs incessant de la jeune femme.

En avant Arcadia! ( Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant