Oublier son premier amour est assez fastidieux. Je parle du véritable premier amour. Pas cette attirance physique ou ce petit béguin ou encore un de ces sentiments exagéré fréquemment ressenti pendant l'adolescence.
Ce n'est qu'une libération de dopamine temporaire, mais pourquoi est-ce que cela est si important ? Pourquoi est-ce que tant de mortels y accordent une attention particulière ? Le plus marquant reste le dernier amour. Tout le monde n'a pas la chance de partager sa vie avec son dernier amour. Certains vivront seuls, noyés par le chagrin et par des regrets pour toujours, incapable d'aimer ànouveau.
J'ai longtemps pensé que mon premier était mon dernier amour. Je pensais qu'il était un sorte de train qui ne passe qu'une fois à ma gare et parce que j'ai trop hésité à monter, il a dû partir sans moi. Je l'ai raté et même si je le revoyais, qu'il s'arrêtait, je ne pourrai pas le rattraper. On ne rattrape pas un train en plein milieu des rails ou sans être sur le bon quai, ou sans billet. Oui car j'ai volontairement jeté l'unique billet qui me permettait de prendre ce train. Mes regrets sont partis au fur et à mesure que les saisons passent mais entendre à nouveau son sifflement, ses portes se refermer ou le bruit lorsqu'il roule loin de moi ne me laissent pas indifférente. Bien que j'ai tiré un trait sur ce voyage.
La vie, le hasard, le destin ou autre entité métaphysique a agi de manière à ce que « Hope » se retrouve dans le même établissement que moi. « Hope » c'est le surnom que je donne à cette personne car elle m'a vendue de l'espoir, du rêve. Cette même entité métaphysique a permis à « Hope » d'avoir des amis en commun avec moi, étant donné qu'il n'a pas eu beaucoup d'affinité avec ses premières rencontres.
Contrairement aux clichés, ce n'est pas le genre d'être humain qui pense avoir une classe ainsi qu'un pouvoir de droit divin, qu'il porte comme une couronne de laurier, proportionnelle à sa fortune. Ni le genre de personne sur laquelle toutes les filles fantasment, à ma connaissance. Nous nous sommes parlés au plus trois ou quatre fois. Et l'année se terminait ainsi.
L'année suivante, nous étions plus proches. Nous mangeons ensemble et nous nous adressions la parole beaucoup plus souvent. Je ne sais pas comment « Hope » peut me parler d'autant de sujets, me dire autant de phrases, dont la limite se rapproche de l'infini, en un temps limité et à une vitesse environnant 3.10^8mètres/seconde. Je serai dans le même cas s'il me restait 42 secondes à vivre.
« Hope » est quelqu'un de complet : aussi doué dans le sport et l'art que les études. Une personne qui mérite de trouver quelqu'un d'aussi parfait que lui. Moi je n'étais qu'une amie de seconde zone. Une personne qui ne deviendra qu'une faible réminiscence lorsque que nos chemins se sépareront. J'espère au moins que je resterai un bon souvenir.
Pour garder une trace de cet échec dans ma mémoire sans gaspiller d'espace de stockage, j'ai décidé de remettre par écrit nos moments partagés.
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Dernière année
RomanceTout le monde a déjà connu des histoires d'amour au lycée. Que se soit répiciproque ou à sens unique, que se soit un béguin, une attirance ou un amour profond qui a duré pendant toutes ses années de lycée. L'héroïne de ce récit n'échappe malheureuse...