Dernière année

Octobre 2017 : un automne à tes côtés 1ère partie

Nous étions en octobre. Nous mangions toujours dans cette même salle et discutions toujours avec les mêmes personnes.

Je ne sais plus comment cette conversation est arrivée mais elle a eu lieu. Nous parlions de notre partenaire de couple idéal. Celle de Hope ne doit pas être un homme. On peut dire que je n'étais pas mal partie. Comme il comptait entreprendre des études d'ingénieur, il voulait une femme forte en mathématiques pour pouvoir en discuter avec après le travail. Mes chances étaient réduites. Je regardais autour de moi afin de chercher des filles qui pourraient lui convenir, en l'occurence celles qui étaient dans la même classe de mathématiques que lui. Après avoir cité beaucoup de noms, il n'en voulait aucune d'elles. Je suppose qu'il a ses propres affinités. La conversation s'est terminée comme ceci :

" - Ca va ? Je ne te dérange pas ?

- Non, pourquoi ? "

Il ne m'a pas répondu, je suppose que le contraire était vrai. Le lendemain, sa classe et la mienne sommes partis en classe verte. 3 jours dans les bois, écoutant les témoignages d'autres humains étant engagés dans telle ou telle voie. Je ne voulais pas y aller, malheureusement, c'est obligatoire. Je redoutais le départ, si j'avais su que j'aurai adoré et que je me serai bien amusée, je ne serais jamais partie avec cet état d'esprit.

Dans le bus, nous parlions de beaucoup de choses, comme nos hobbies et préférences alimentaires. Chaque fois que je jouerai du piano ou que je verrai des laquements, je me sentirai très nostalgique de cette belle amitié, née à l'approche de l'âge adulte. Nous avions comparé nos mains. Cela aurait pu être romantique si l'un des deux avait de plus petites mains que l'autre. La personne avec de grandes mains aurait tenu celle aux petites mains, se serait engagée inconsciemment à la protéger...

Nous étions arrivés à destination et étions partis pour une randonnée. La balade était en quelque sorte agréable. Connaissant ma haine pour les contacts physiques non justifiés et non justifiables, Hope a essayé malgré tout une approche pour voir ma réaction. J'étais comme une mitochondrie lors d'un stress oxydant. Disons que mes amis ne respectent pas toutes mes volontés.

Lorsque nous sommes arrivés, nous avons pris notre goûter. Nous devions constituer des équipes pour faire la vaisselle et Hope a proposé qu'on en forme une à nous sept. J'étais ravie. Vers la fin, il voulait manger une banane mais n'avait pas assez faim pour la manger en entier, il a demandé qui voulait la partagée avec lui et je me suis portée vonlontaire. Il ouvre les bananes par le bas comme mes parents et moi. J'avais en tête l'image d'un vieux couple se partageant de la nourriture. Je trouvais cette situation vraiment mignonne.

Lors de l'apéritif du soir, nous avions joué aux cartes et avions fait des tours de magie. Selon Hope, j'étais une sorcière avec de supers pouvoirs. Malheureusement, j'ai fait le tour de magie duex fois, mes secrets ont éclatés au grand soir. Je me suis bien amusée, c'était drôle et j'ai beaucoup rigolé.

Nous sommes ensuite allés chercher à manger :

" - Viens, je te laisse passer devant moi, me dit Hope

- Merci, c'est gentil et galant.

- Je sais et regarde, je te prends même une assiette.

- Comme c'est aimable !

- C'est parce que je suis galant, un beau gosse...

- On va s'arrêter ici."

Et nous avons ris. Comment pouvais-je te dire que je vous trouvais très mignon, toi et ta manière de vouloir me parler en me tapottant l'épaule comme un enfant ? Autant demander au professeur de Watson et Crick d'avouer avoir pris le travail de Franklin. A la fin du repas, nous avions fait un blind-test. Nous avons formé notre équipe et l'avions nommé Dumbo. C'est plutôt eux qui l'ont nommée, c'était une private joke. Nous avions eu une histoire avec des éléphants et depuis, ils m'embêtent avec ça. Nous n'étions pas aussi fêtards et ne mettions pas l'ambiance non plus. Nous écrivions calmement les rares tritres de chansons que nous connaissions. Si une équipe était prête à parier qu'elle allait perdre, c'était la nôtre. Contre toute attente, nous avions gagné grâce à la partie où il fallait trouver les bandes-sons de jeux télévisés, mon amie en regarde beaucoup avec ses parents. Tout le monde l'a oublié.

Au moment du couché, j'étais avec d'autres filles de sa classe et de la mienne. A un moment, une fille de l'autre classe me demanda si j'entretenais une liaison avec un de mes proches amis, son amie, qui était dans ma classe s'exclame :

" - BERK !!! Tu sors avec lui ? Plustôt sortir avec Hope non ? Vous allez mieux ensemble. En plus tout à l'heure, il se brossait les dents super fort, c'était trop bizarre.

- Et quoi ? répondis-je. Il n'y a pas de mal, je le fais aussi. Chacun sa méthode, le principal c'est d'avoir les dents blanches non ?

- Je crois qu'elle a une touche pour lui, comment elle le défend.... me nargue une ancienne amie qui se trouvait dans le classe de Hope à ce moment là.

- Qu'est-ce que tu racontes ? Vas dormir ! répliquai-je

- Tracasse, je ne me fais pas de fausses illusions et ne répandrai pas de rumeurs.

- C'est peut être vrai, rajouta son amie.

- Elle a dit non alors c'est non, ne fais pas ça et arrrête de penser n'importe quoi, disait mon ancienne amie à ma camarde."

C'est vraiment étrange de se dire qu'une personne très proche de nous change à un tel point que nous ressentions le besoin de nous en éloigner, alors qu'au départ, on prévoyait rester amies pour toujours. Nous restions courtoises l'une envers l'autre, une courtoisie qui est devenue peu à peu de l'indifférence totale. C'est encore plus étrange de se dire que finalement, cette même personne veille peut-être encore sur nous malgré tout. Parfois j'ai l'impression de revoir mon amie 6 ans en arrière, mais les personnages de cette amitié n'existent plus. Elle est partie aux toilettes et je l'ai rejoint un peu plus tard :

" - Comment tu sais pour Hope ?

- Je te connais, c'est pour ça, comment tu le défendais... j'ai compris que tu avais une touche pour lui. Mais ne t'inquiète pas, je ne dirai rien à personne.

- Merci. "