La porte ferme, son corps se colle au mien. Les flashs des dernières fois reviennent, je les chasse d'un geste de la main. Nue au milieu du salon, je tremble. Ses yeux me déshabillent plus encore, et le bois froid de la table vient heurter mes seins. Ses mains assassines explorent encore mon corps, s'abattent sur mes fesses jusqu'au carmin. J'ai froid. Le peu de plaisir ressenti me fait planer, je me déconnecte et fixe l'horloge en attendant cinq heures de l'après-midi. Je lui dois bien ça. Je lui appartiens. Je suis à lui, pour toujours. Salope. À genoux devant lui, j'espère le faire venir pour qu'il se calme. Il ne se calmera pas. Rien ne l'a jamais calmé. Et peut-être que rien ne le calmera jamais. Jusqu'à la gare, sa main sera sur ma hanche. Jusqu'au départ du train, mon masque lui sourira. Installée sur le siège, j'aurai mal quand je me lèverai. J'irai sous la douche, une fois arrivée, essayant de purifier la salope que je suis. Puis je me ferai saigner, pour soigner ma connerie. Dans le miroir, je verrai toutes les marques laissées par le combat. Celles qu'il a laissées, celles que j'ai faites. Il y a celles qui s'estompent, et celles qui resteront gravées dans mon âme pour toujours.
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my mind is a mess
PoesíaMais jeune homme sais-tu seulement que j'me maquille pour t'rentrer dedans ?