Angell Of The Night : Le prélude [tome 1] {terminé}

Chapitre 1 : l'agression

Il avait merdé...

Il avait même salement merdé...

Il se retrouvait avec trois cadavres, et un témoin, sur les bras. Il se demanda comment il s'était retrouvé dans une telle situation... Il se contraint a regarder les trois corps qui s'égoutaient sur le sol de la sombre ruelle dans laquelle il venait de sauver une jeune femme d'un viol. Il soupira, et détailla les morts :

Le premier était décapité, proprement : on aurait dit que la tête s'était juste détachée du reste du corps, alors qu'elle avait été tranchée ;

Le second était un peu plus amoché : il était lui aussi coupé en deux, mais la ligne de démarcation partait de la jonction entre le cou et l'épaule droite, pour descendre jusqu'au sommet de sa cuisse gauche... Il y avait également beaucoup plus de sang, mais la blessure était étrangement "propre", nette et précise.

Le troisième été celui qui avait le plus dégusté. La blessure l'avait divisée en deux parties égales, dans le sens de la hauteur. En effet, il était coupé depuis l'entrejambe, jusqu'au sommet du crâne, en une longue ligne droite.

Il soupira : encore un beau bordel a gérer...

D'un coup, il regarda sa main droite... Qui n'en était pas une : il s'agissait d'une longue lame noire et brillante, qui partait de son coude, et qui s'arrêtait au niveau de ses doigts. D'un coup, la lame s'élargit, perd son reflet métallique, et, lentement, elle redevient une main et un bras noirs, normaux.

Sa peau était noire. Mais pas noire comme celle des humains, mais noire comme l'espace. C'était l'absence de couleur. Et ses habits, noirs, était plus clairs que sa peau.

Il s'approcha lentement de la victime, et la regarda plus attentivement : il s'agissait d'une rousse aux yeux verts, et a la beau blafarde. Elle était svelte, et avait de jolies formes. Il se frappa mentalement, se rappelant qu'il ne pourrait jamais avoir la moindre relation avec une humaine. Sa vie était bien trop dangereuse pour qu'il n'ose, ne serait-ce que 30 secondes, sortir avec cette femme, qui devait avoir 25 ans. Il soupira, et s'approcha encore un peux. Elle était assise par terre, dans la boue de la ruelle, se plaquant contre le mur du fond en pensant pouvoir le traverser par la simple pensée.

Il s'agenouilla, et regarda la femme dans les yeux :

-Ils ont eu le temps de vous faire du mal ?

Elle avait la trouille, et il n'aimait pas ça :

-Vous préférez peut être que je prenne une apparence... Un peu plus humaine ?

Elle se contenta d'hocher la tête, ne réussissant pas encore a parler.

Il se releva donc, et une fois complètement debout, il ramena ses gigantesques ailes noires dans son dos. La peau de ce dernier se mit a bouger comme de l'eau, et les ailes disparurent a l'intérieur, comme si elles avaient été avalées par son corps. Ensuite, sa peau se colora lentement, et finit par devenir blanche, a la façon humaine (plus beige que blanche, donc. Des lunettes se matérialisèrent sur son nez, et ses yeux devinrent marrons, a la place d'être totalement noirs. Ses cheveux gardèrent leur couleur, ainsi que ses sourcils, et sa barbe de trois jours. Une fois sous cette apparence moins... Intimidante, il se ragenouilla devant la jeune femme :

-Me réponderez vous, cette fois-ci ?

Elle le regarda, stupéfaite :

-Mais vous êtes quoi, vous ?

Il lui sourit doucement :

-Un ami, qui vous a posé une question.

Elle se ressaisit :

-Non, ils ne m'ont rien fait. Quand ils vous ont vu vous matérialiser au beau milieu de la route, ils m'ont momentanément oublié.

-Vous m'en voyez ravi.

Il lui tendit la main :

-Pouvez-vous marcher, ou, au moins, vous relever ?

Elle prit sa main, et se redressa lentement. Il profita de ce court contact pour réaliser un check-up sur sa protégée : son pouvoir détecta son pouls, puis il détecta ses organes internes, jusqu'à ses organes génitaux. Et il lui revient qu'elle allait parfaitement bien, mis a part qu'elle était enceinte de quelques semaines. Il n'avait pas fait attention a la durée de cet examen, et la jeune femme le ramena sur terre :

-Je suis debout.

Il la regarda dans les yeux, avant de lui annoncer :

-Vous êtes enceinte de trois semaines.

Elle était sous le choc. Il sourit : ça changeait de d'habitude...

-Vous n'êtes pas sérieux ? Et comment vous pouvez savoir ça ?

-Je viens de tuer trois hommes avec mon bras en guise d'épée : cela ne devrait pas vous étonnée plus que ça.

Elle réfléchit :

-Vous avez sûrement raison.

D'un coup, une écharpe se matérialisa au travers d'un épais nuage de fumée noire, et cacha le bas de son visage, le permettant de rester incognito fasse aux gens qui marchaient dans la rue. Il était déjà 22h30, et il en avait marre de tout ce bordel : 'ville de merde !', s'exclama-t'il intérieurement.

En claquant des doigts de sa main libre, les trois corps disparurent, ainsi que toutes les preuves de leur existante, dans une épaisse brume noire.

Peu après, il souleva la jeune-femme, et la porta dans ses bras, en mettant un bras en-dessous de sa tête, et un autre sous ses genoux. Elle poussa un cri de surprise, avant de se calmer.

Ensuite, il se retourna, et remonta la rue, jusqu'à l'avenue principale, qu'elle coupait a la perpendiculaire. Il bifurqua, et partit en direction de l'hôpital.