Chapitre 2 : le sauvetage

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Pendant le chemin entre la ruelle sombre et l'hôpital, ils avaient discuter de tout et de rien, pour passer le temps. Après tout, elle était dans ses bras depuis une bonne heure, quand il la déposa a terre, a une trentaine de mètres de l'entrée du grand bâtiment blanc. Juste avant de la lâchée pour de bon, il lui murmura à l'oreille :

-Pour nous éviter à tout deux des complications, j'aimerai beaucoup que vous fassiez abstraction du meurtre des trois hommes. Dîtes juste qu'un inconnu qui passait par là les a fait fuir. Et évitez également de leur donner une description de moi. Ça m'embêterais de devoir effacer les fichiers de la police.

Elle lui sourit :

-Vous n'avez rien a craindre de moi : je ne balancerais pas notre petit secret.

L'insistance sut le "notre" le fit sourire, même si elle ne pouvait voir que le haut de son visage.

-Vous devriez y aller, mademoiselle. Les rues de Paris sont mal fréquentées, dans ce coin.

-Vous avez raison, jeune homme. Merci pour tout, et aussi pour m'avoir annoncée que j'allais être maman.

-Je vous en prie, tout le plaisir était pour moi.

Elle lui baissa l'écharpe, et l'embrassa tendrement sur la bouche, avant de la remontée, et de partir directement aux urgences, qui étaient déjà au courant de son arrivée.

Juste après, il se dirigea vers la première ruelle sombre qu'il pouvait trouver, et, une fois seul et a l'abri des regards, il se transforma de nouveau : ses lunettes disparurent, ses ailes reprirent leurs places dans son dos, et sa peau s'assombrit, jusqu'à être plus sombre que la nuit elle-même. Ensuite, il donna un coup d'aile, et décolla.

Il n'avait pas vraiment besoin de ses ailes pour voler - ses pouvoirs lui permettait de le faire, ainsi que de se téléporter -, mais il adorait ça : pouvoir voir la Terre depuis les cieux, comme si il était un dieu... Il fit plusieurs fois le tour de la ville, et, grâce a son pouvoir, il pouvait détecter les humains qui se baladaient a quelques 2 000 mètres en-dessous de lui.

Il repéra vite une urgence : encore une jeune-femme attaquée par une bande. Pour lui voler son sac, apparemment. Il sourit de tristesse : il avait déjà éliminer 300 personnes, depuis le début de la semaine... Et on était que le jeudi soir. Il décida de l'aider, et il rabattit ses ailes, plongeant en piquer vers une nouvelle zone sombre et lugubre de la capitale...

***

Elle voyait bien que deux hommes la suivait de près. Elle accéléra le pas, et se retrouva vite coincée au bout d'une rue résidentielle. Comment avait elle pût se faire avoir à ce point ?

Elle se retourna, et remarqua qu'il était, bien évidement, trop tard pour faire demi-tour. Elle soupira en les voyant débarquer, fiers d'eux... Elle se demanda comment se sortir de ce nouveau merdier. Et elle pesta : déjà, son mec se barre avec une pouffe, et, maintenant, deux connards la bloque dans une ruelle sombre. Sur le coup, elle éclata de rire, ce qui fit s'arrêter les deux malfrats. Le plus petit des deux parla :

-Pourquoi tu rigole ? Tu ne nous prend pas au sérieux, c'est ça ?

Elle éclata encore plus de rire, se tenant les cotes d'une main, et se tapant le genou de l'autre : le ridicule de la situation était a mourir de rire, selon elle. Mais les deux individus n'étaient pas de cette avis : le plus grand sortit même un couteau de sous son blouson, se qui contribua a amplifier le fou rire de la jeune femme.

Puis, d'un coup, son rire se stoppa. Elle regarda vers les deux hommes avec un sentiment d'effroi, et ils crurent que c'était eux qui lui faisait cet effet. Ils tentèrent de s'avancer, mais une énorme explosion les en empêcha. Ils se retournèrent, et découvrir un cratère dans le sol, d'où s'échapper une épaisse fumée noire. Ils s'écartèrent du trou, mais en s'approchant d'elle.

D'un coup, elle vit une forme sortir de la brume : on aurait dit un humain, mais il y avait des trucs qui dépassaient des deux côtés, au niveau des épaules, et des jambes...

Elle regarda l'humanoïde s'approcher, et elle remarqua qu'il s'agissait d'un homme. Et, en y regardant de plus près, elle remarqua... Des ailes. Son esprit bloqua, refusant d'envisager cette possibilité.

Pendant ce temps, l'homme s'était approché, et son bras droit s'était affiné, ressemblant presque à... Son esprit planta une seconde fois. Elle secoua la tête en fermant les yeux, puis, en les rouvrant, elle fixa a nouveau l'homme, et un constat fit jour dans sa tête : il avait bel et bien des ailes, et son bras était bel et bien une sorte d'épée. Elle se plaqua contre le mur, alors que la créature (elle se refusait a croire qu'il s'agissait d'un être humain), se rapprochait dangereusement de ses agresseurs.

D'un coup, elle entendit des coups de feu, et elle vit l'homme-créature s'effondrer sur l'asphalte.

***

Ils lui avaient tirer dessus... Ils lui avaient tirer dessus !!!

Il avait penser être clément avec eux, mais, là, c'était du grand n'importe quoi. Non, mais sérieux : ils pensaient vraiment pouvoir tuer un ange de 5 milliards d'années avec... Une balle.

Il éclata de rire, allongé face contre terre, et ses blessures se guérirent instantanément. Il se leva lentement, sans cesser de rire, puis s'avança dans la direction des tireurs : une balle ! Un morceau de métal ! Mais où allait le monde ?

Un nouveau fous rire le prit, le faisant se pencher, et grimacer de douleur : sans déconner ? Les gens ne doutaient plus de rien...

Il s'avança encore, en se redressant, et s'arrêta a trois mètres d'eux, les toisant. Tout rire et sourire avait déserté l'ange. Il ne restait plus qu'un visage noir impassible, et un regard a glacer un aveugle. Il ne dit rien, se contentant de lever lentement son bras droit. Une fois a hauteur d'épaule, il le posa a l'horizontale, dans le vide, a quelques centimètres du cou du premier homme...

***

Elle n'en revenait pas : il était encore vivant ! Il venait de se manger une dizaine de balles, et il s'était relever, en se marrant, comme si tout était normal. Mais, a présent, il ne rigolait plus. Il y avait un silence pesant, comme si la Mort elle-même attendait, tapit dans l'ombre, qu'une nouvelle âme la rejoigne. Et, selon elle, la Mort allait être ravie : deux pour le prix d'un. D'ailleurs, elle se dit que c'était bientôt les soldes, et qu'elle avait besoin de refaire sa garde-robe.

Les nouvelles détonations la firent revenir au moment présent : les deux gars tiraient à nouveau sur l'étranger, et celui-ci ne bougea pas d'un iota. Et, d'un coup, les détonations cessèrent. Elle se demanda pourquoi, jusqu'à voir les deux hommes tombés a genoux, et leur têtes se détacher de leurs corps. Elle en vomit son dîner, et ne vit pas les corps finir de tomber, ni l'ange retrouver une apparence normale.

Angell Of The Night : Le prélude [tome 1] {terminé}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant