Une odyssée d'enfants [TODOMOMO]

Chapitre 5

« Todoroki ? Ça par exemple... » Répondit la mère de Yaoyorozu, tout à fait étonnée, supposant alors à qui elle avait affaire.

Les deux femmes se considéraient. La brune regardait la femme aux cheveux blancs. Elle devait avoir la quarantaine au vue des légères ridules qui s'étaient logées aux coins de ses yeux noirs. Elle n'était pas très grande et arborait un visage calme et serein aux lignes arrondies. Quand à l'autre femme, Rei en déduit qu'elle devait être à peine plus âgée qu'elle, elle devait peut-être approcher la cinquantaine. Mais elle se dit que la femme en face d'elle n'en restait pas moins une vraie beauté. Elle était grande, à la silhouette mince et élancée. Son visage avait des traits fin et parfaitement élégants. De plus, ses cheveux noirs longs et bien raides ainsi que ses yeux en amande tout aussi noirs en faisaient une beauté typiquement japonaise, que l'âge ne saurait abîmer. Cependant, malgré un examen détaillé de sa personne, Rei ne put parvenir à déceler l'identité de cette femme qui semblait pourtant la connaître.

« Excusez-moi, demanda-t-elle, mais est-ce que nous nous connaissons ? »

La brune, qui comprit sa réaction, laissa échapper un petit gloussement et lui répondit:

« Absolument pas, mais le nom de Todoroki est assez célèbre et unique pour que j'en déduise que vous devriez être une proche du héros Endeavor. »

Rei tiqua au nom de ce héros, cela la gêna un peu mais elle resta calme. Désormais, entendre ce nom ne lui procurait plus les mêmes réactions que celles qu'elle avait pu avoir par le passé. Elle répondit donc naturellement à Michiko Yaoyorozu.

« En effet, Enji Todoroki est mon mari.
- Oh ! » Répondit l'autre avec étonnement.

Avant même que Rei ne lui demande de ne pas trop poser de question sur sa présence dans cette clinique, Michiko compris et anticipa:

« Rassurez-vous, je ne vais pas vous questionner là dessus, cela ne me regarde en rien. En revanche, je suis assez enchantée de rencontrer la mère d'un des camarades de ma fille.
- Un camarade de votre fille ?... Excusez-moi mais j'ai deux fils, Natsuo à l'université et Shouto à Yuei. Lui répondit-elle un peu confuse.
- Je parle de Shouto. Lui répondît Michiko, amusée. Ma fille s'appelle Momo Yaoyorozu, c'est aussi une aspirante héroïne qui étudie à Yuei, dans la même classe que votre fils ! Ajouta-y-elle pleine d'enthousiasme.
- Oh... répondit Rei, un peu déroutée par la situation.
- C'est la première fois que je rencontre un parent des camarades de ma fille ! D'autant plus que, de ce que j'ai cru comprendre, nos deux enfants seraient plutôt proches. Dit-elle en souriant.
- Ah bon ? Répondit Rei, alors intéressée par tout ce qui concernait son fils. Vous savez Yaoyorozu-san, ma santé fragile m'empêche de prendre part plus activement à la vie de mes enfants, en particulier concernant Shouto. Avoua-t-elle. De plus, mon fils est assez réservé alors si vous pouviez m'en dire plus, cela me ferait très plaisir... »

Michiko commença par lui dire toute l'admiration qu'elle avait pour le fils de Rei, après avoir vu ses prouesses au festival sportif de Yuei. Puis elle lui conta plus en détail ce qu'elle savait, et soupçonnait, des rapports entre leurs enfants respectifs, concernant leur aventure du samedi dernier et de leur projet d'entraînement commun qui devait avoir eut lieu ce jour même. Rei écoutait avec une grande attention le discours de la mère de Momo et apprendre d'une tierce personne que son fils s'épanouissait à Yuei la comblait de bonheur. De plus, elle ne pouvait nier que ces détails, enfantins certes, à propos de son comportement vis-à-vis d'une jeune fille l'intéressaient particulièrement et l'amusaient beaucoup.
Entre temps, un membre du personnel était arrivé. Pendant qu'il allait réparer le problème du bouton d'appel du personnel, les deux femmes continuèrent de discuter de leurs enfants et allèrent manger toutes les deux au réfectoire. Tout à coup, le téléphone de Michiko se mit à sonner, c'était Momo qui l'appelait pour lui demander comment s'était passée son opération. Puis rapidement, elle se mit à lui raconter sa journée: