La narcissique et le gaillard fragile

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Je fais rapidement le ménage, jetant le pot de glace et rangeant le nutella. Je passe un coup sur la table et éteins la télé. Je mets en charge mon portable, pars dans ma chambre et choisis une jolie tenue. Nan je ris, je préfère le confortable au joli. Je suis tout le temps belle de toute façon. Un gros pull Artic Monkey et un jean déchiré aux genoux, des sous-vêtements séduisants et je me dirige dans la salle de bain. Je prends une douche rapide, m'épilant tout de même au passage. Je sèche mes cheveux, me brosse les dents, brosse mes cheveux, les laisse détachés, je me maquille. Eye liner, fard brun, mascara, fond de teint léger. Je sors de la salle de bain et chausse mes vans. Sac à main, portable chargé, musique lancée, je sors de la maisonnette et monte dans ma titine, Dkris chantant ses chansons de lover. Je conduis jusqu'à l'adresse. Je ne suis qu'à une quinzaine de minutes de chez Maxime. Je me gare devant son immeuble et monte les deux étages, écouteurs dans les oreilles pour finir d'entendre les mots de Wassila, jour J. J'attends la fin de la chanson et ouvre la porte en rangeant mes écouteurs dans ma poche. Lorsque j'arrive, Maxime est au lit avec la fille. Elle a tout de même enfilé un haut à lui. Ah, je suis jalouse, elle a sentie son odeur et entendue sa voix matinale. J'arrive trop tard pour entendre cette douceur.


"- Coucou, chéri !"


J'entre dans la chambre et laisse jouer mes talents d'actrice, larmes aux yeux.


"- C'est qui cette fille, Max ?!"


Je commence à hurler alors que Maxime se lève, me laissant pleinement mâter son petit ventre légèrement musclé. 


"- Chérie... Ce n'est pas ce que tu crois !

- C'est qui cette femme, Maxime ?"


Je lance un regard noir aux deux, m'attardant sur la fille. Elle n'est pas mal en plus.


"- Moi ? Je suis sa femme, salope ! Tu ferais mieux de dégager de là avant que je ne m'occupe de toi !"


Son visage devient blême, elle se lève en quatrième vitesse et s'habille sans chercher d'explication. Je continue de crier sur les deux jusqu'à ce qu'elle parte. La porte d'entrée claquée, je me tais après quelques secondes et me mets à rire.


"- Pourquoi ? Elle était mignonne !

- Elle voulait rester. Je reste chez les gens mais eux ne restent pas. D'ailleurs, si tu pouvais partir."


Il me sourit en coin et je lui frappe l'épaule.


"- Payes le café, p'tit con va.

- Petit ?"


Il se met à mes côtés et pose ses mains sur mes hanches. Il fait bien deux têtes de plus que moi, ce qui rajoute du charme, je dois l'avouer.


"- Okey, j'ai rien dis. Mais payes ton café, bouffon."


Il rigole et se dirige dans sa cuisine. Son appartement est super sympa ! Il doit être un peu plus grand que le miens, mais j'ai un jardin. Son lit est spacieux, il a un balcon dans la chambre et dans le salon. Sa cuisine est ouverte, délimitée par un bar où deux chaises hautes sont placées. Sa table à manger en bois foncée est super jolie et les chaises également. J'adore sa déco ! Surtout le tableau avec Woodie qui cache ses parties intimes avec son chapeau de cow-boy. Hahaha ! Mon enfance est gâchée ! Il a toute sorte de tableaux de ce genre et je ne peux m'empêcher de rire sur celui de Yoda. Son sofa de couleur bleue est super confortable, sa table basse blanche et son tapis jaune poussin se démarquent. Tout est super original et coloré ! J'aurais plutôt imaginé son appartement dans des touches sombres, beiges ou grises. Quelques choses de classe. Maxime arrive avec deux tasses de café. Je regarde de loin sa bibliothèques sur lequel trône une photo. Je me lève sans un mot et m'approche pour mieux voir. Il est dessus, entouré par des gens que je suppose être sa famille. Ils sont nombreux et souriants. Une autre photo trône plus haut, lui et deux autres mecs. 

Une histoire de fessesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant