On avait commencé par fouiller le bâtiment en premier, espérant la trouver dans un coin, un placard, sous des escaliers. Mais rien, elle ne se trouvait définitivement pas dans la bâtisse. Il fallait se résoudre à l'évidence: elle était sortie.
Quelle conne !
Elle était blessée, amnésique, et encore faible suite à un coma de plusieurs jours. Et qu'est ce qu'elle faisait ? S'aventurer dehors, dans un endroit qui lui était TOTALEMENT inconnu ! Bah oui, évidemment, cela tombait sous le sens !
-Nevra ? On a rien trouvé de notre côté. Et vous ?
Je me tournais vers Ylo qui venait de surgir dans l'embrasure de la porte. Je n'avais pas besoin de lui répondre, mon agacement se lisait très clairement dans mes yeux.
-Nev'...D'ici une heure, il va faire nuit. Dépêchons nous et allons trouver l'humaine dehors ensemble ? Qu'en dis tu ? Tu l'as dit toi même ,elle n'a pas pu aller bien loin !
La jeune nymphe accompagna ses paroles d'un sourire chaleureux qui se voulait rassurant.
J'appréciais Ylo. Il y a environs un an elle avait fait partie d'un cercle plus « intime » de mes relations. Ezarel m'avait d'ailleurs bien fait comprendre son refus et son dégoût à l'idée que je me serve d'elle comme d'un, je cite: « garage pour ma bite ». Il avait particulièrement appuyé le fait qu'elle faisait partie de sa garde et qu'en la « souillant » je le « souillais » lui aussi. J'avais rigolé à ses propos, savant particulièrement qu'il disait cela sans réellement le penser. La vérité c'est que mon meilleur ami n'en avait rien à faire d'avec qui je baisais ou non, tant que cela n'avait pas de conséquence sur le travail que fournissait ses recrues.
Cependant, Ezarel c'était trompé à l'époque. Ylo n'était pas un plan cul, qui me servait seulement à défouler des pulsions sexuelles comme d'autres femmes d'Eel. Elle était plus proche de la « Sex-Friend » ( un joli terme emprunté aux humains ), et nous avions fini par mettre fin à nos « petites séances » pour diverses raisons.
Elle était resté une amie, et je l'étais aussi pour elle.
De plus, elle était compétente. C'était une bonne Gardienne, et je lui en voulais presque d'etre une Absynthe plutôt qu'une Ombre.Peu importait aujourd'hui, j'avais d'autres soucis à régler que mes relations privées avec les femmes. J'étais un des trois chefs de la Garde d'Eel, j'étais responsable de ce monde, de sa paix et du cristal. Et en l'occurrence, j'étais responsable d'une petite humaine qui me causait bien des problèmes...
Point de vue d'Ankaa:
J'avais sauté par la fenêtre, dans une sorte de charrette remplie de foin.
A tous les joueurs d'Assassin's Creed: la technique du saut de l'ange, c'est du mytho.
Je n'avais évidemment pas prit la peine de me soucier de la position « classe », j'avais juste sauter et je ressemblais plus à un sac à patate qui passer à travers une fenêtre, qu'à un aigle majestueux effectuant un saut d'une extrême grâce.Mais dans tout les cas: sac à patate ou aigle, la paille ça n'amortissait que dalle. J'avais atterri sur le dos, et j'avais eu l'impression de perdre l'intégralité des os constituant ma colonne vertébrale. J'avais retenu un cri de douleur, surtout à cause de ma jambe qui avait elle aussi subit un choc.
J'avais au final constatait que ma cheville avait fini par tripler de volume. Je m'étais traîné non sans difficulté en dehors de la petite charrette, et je pouvais officiellement déclaré que ma cheville ne me servait plus à rien.Cela faisait maintenant bien 20 minutes que je me trainais dans les rues sombres d'un petit village. Les vêtements que je portais était trop grands, j'étais pieds nus, je boitais et mes yeux étaient rougis par les larmes. Je ressemblais à un vieux chien boiteux.
J'avais croisé quelques personnes, que j'avais ignoré. Je préférais ignorer.
Pourtant une petite voix dans ma tête me criait que j'avais bien vu, que ce n'était pas une illusion: une jeune femme avec des oreilles de chat. Des enfants avec la peau bleu. un vieillard avec une queue de lézard.
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[Nevra] Souvenirs, le reste des Mémoires.
Adventure« Le souvenir, c'est ce qu'il reste de mémoire à l'oubli. » Citation de Henri de Régnier ; Donc (1927) Mais moi, que me reste t-il ? Ma mémoire et mes souvenirs se confondent constamment entre deux vies, deux temporalités, deux identités, deux histo...