C'est vraiment lui ?!

Début du voyage

On est vendredi. Mais pas n'importe lequel ... demain ce sera les vacances d'hiver pour tous les lycéens. Sauf nous, ou en tout cas les héros des classes A et B. Les profs nous ont prévu un nouveau camp d'entraînement.
Cette fois, pour changer, ce sera dans un trou paumé. Pour éviter que les vilains ne nous attaquent. Même si ce n'est pas ce qui les a arrêtés depuis la seconde. Enfin... Tout le monde est hyper excité. Je me demande pourquoi. Réfléchissez ! On va passer deux semaines ensemble, en plus des cours, on devra travailler, et je dirais même plus avec les incapables de la classe B. Je les hais, surtout l'autre connard blond !

Mais le pire qui va gâcher les vacances, c'est de devoir rester 14 heures dans un putain de bus ! 14 putains d'heure de route !!

Les cours finissant à 16h45 .... On arrivera vers 6h du mat ... FAIT CHIER !!!
Il ne reste plus que dix minutes de cours et déjà tous les élèves sont en train de parler, de rigoler, de planifier le séjour. Chose à laquelle ils n'avaient pas pensé. On n'y va pas pour du tourisme, juste pour des cours intensifs. Pour rattraper nos lacunes en sauvetage/secourisme et mettre nos alter face à des dangers. Je n'ai pas compris de quoi parlait le prof quand il a dit ça. Il ne veut plus nous mettre en danger mais mettre nos alters à l'épreuve ? Il nous on parler d'exercice plus complexes, du genre de ... j'ai pas d'exemple, j'ai pas écouté. Mais c'est un truc con aussi dangereux qu'un vrai cataclisme, aucune logique.

Les minutes passent à une lenteur hallucinante. Je me demande presque si un alter ne serait pas en fonctionnements. Ce serait une bonne explication aux heures et aux minutes qui deviennent de plus en plus longues. Si le voyage se passe comme ça ... j'me suicide ! Façon de parler, hein ... qui voudrais priver le monde de mon talent, de ma beauté et de mon esprit. Je souris légèrement à ma propre vanne. Putain, ça prouve à quel point je me fais chier !!

J'entends la sonnerie retentir. Tout monde se la ferme en même temps et se regarde avec des sourires idiots.
De vrais gamins. C'est le calme avant la tempête ... Et j'avais raison, toute la classe a crié de joie. Mise à part quelques-uns, dont je fais partie.
On se lève pour aller chercher nos affaires à l'internat. Comme on part un vendredi soir, on avait déjà tout préparé. On doit prendre notre seconde valise et avant de se dirigeait vers le bus. On est sensé commencer le chemin aux plus tard vers 17h. J'ai pas envie de partager un bus avec ces abruti ... surtout 14h, merde quoi ! 14 heures de route pour aller dans un trou paumé au fin fond du trou du cul du monde ! Ch'ais pas, mais on aurait pu aller dans un endroit un minimum stylée !

Une fois ma porte claquée bruyamment, je vais directement devant le bus, sans attendre la tête d'ortie ou l'autre prise électrique. Shoto, Tenya et Tsuyu attendaient déjà qu'un prof ouvre la trappe pour poser nos bagages.

Au final on est parti vers 17h15 à cause des retardataires, soit dit en passant que des filles. Elles font chier, je vous jure ! Comme d'habitude, j'ai un air renfrogné. Je suis à deux doigts de leur gueuler dessus pour qu'elles se bougent au lieu de parler du « t-shirt trop mignon » de je ne sais pas qu'elle pouffe. On monte, enfin, dans le bus. Je suis le premier à monter et à aller dans le fond. Je calle mon sac à mes côtés pour que personne ne soit l'idée de se mettre sur le siège à côté de moi ... ouai je pense à toi tête d'ortie !
Mais il s'approche quand même ce con ! Je lance un regard meurtrier à Eijiro qui en perd son sourire et rebrousse chemin pour ce mettre avec Denki. Ca vaut mieux.

Le chemin va durer 14 heures, je ne sais pas si je l'ai déjà dit mais je le sens hyper mal ... Déjà ils commencent à parler ensemble donc ça me gêne pas mais au bout d'une heure Ochaco propose des jeux de carte, puis des actions ou vérité ... enfin plein de connerie de ce genre. Je sens que ça va être long !

Il est maintenant 19h, le soleil est couché depuis une petite heure. J'aime pas l'hiver, ça rend le paysage trop monotone ... tout est toujours pareil ... mort. Je regarde le paysage défiler, la tête bloquant mon écharpe sur la fenêtre (pour éviter le froid et les vibrations). J'écoute ma musique à fond pour ne pas entendre les autres. Mes yeux fatiguent, mon visage se détend ... je m'endors en repensant à Deku ... il aurait adoré être ici, il se serait amusé avec les autres ...

Deku ... tu es vivant j'espère ... dit moi que tu vas bien, que tu n'as pas fugué, que tu ne t'es pas ...