Pensées apocalyptiques (Requiem)

J'ai grandi

J'ai grandi.
Papy est parti, mamie est partie, et dans mon plexus c'est l'apocalypse.

L'adolescent est mort, assassiné par l'adolescence.
Rattrapé par une vie qui se vit en vitesse, vie de tristesse, vide de délicatesse.
C'est souvent dans ce même décor, inodore, incolore, que mes rêves et mes ambitions s'évaporent.

Papa, maman, quel genre d'être humain avez-vous mis au monde? En suis-je vraiment un?
Depuis que j'ai l'âge de comprendre les choses ma vie a basculé.
Découvrir les Hommes tels qu'ils sont vraiment est une profonde blessure.
Un monde immonde, générateur d'âmes vagabondes.
Je n'ai pas l'impression d'avoir eu d'adolescence, très tard j'ai découvert pas mal de choses et je considère être passé d'un enfant à un adulte.

Toute la peine que je perçois dans le monde s'accumule en moi depuis maintenant près de cinq ans,
Tout s'entasse dans mon thorax, mon cœur se sert et mon âme grisonne.
Un jour j'exploserai, en silence.

J'ai des douleurs internes dont il est impossible d'y mettre un terme.
Elles ressuscitent chaque nuit un peu plus puissantes.
Elles naissent au plus profond de mon âme et errent sur mon épiderme,
Jusqu'à venir s'enrouler dans mon abdomen,
Créant un trou noir qui m'aspire petit à petit.
Mon cœur alors, s'assombrit.
Les angoisses, merci.

Désormais je m'enterre dans la nostalgie et dans une certaine mélancolie qui se transforme souvent en une obsession, malsaine.
J'aimerais parfois tout recommencer, mais je suis absolument certain de tout refaire pareil, à l'identique.
Je m'évade dans le passé, celui où les choses étaient plus simples, quand les problèmes n'existaient pas, quand tout était plus ensoleillé.
Je rêve aussi du temps où je pouvais écouter de la musique sans en ressentir les paroles.
Le temps où tout le monde portait une auréole.

Certaines personnes sont entrées dans ma vie, d'autres en sont sorties, parfois les deux.
Je n'ai plus la foi de me battre contre mes sentiments.
Je suis un grain de sable contre une vague d'émotions,
Elle m'emportera s'il le faut, même s'il ne le faut pas.

Si c'est pour saigner à quoi ça sert d'être ouvert?

dorian

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J'ai retrouvé l'envie d'écrire.
Je reviens, en poésie.

Je vais continuer de publier dans le même "Requiem" car au fond je suis le même garçon.
Il y a certainement beaucoup de fautes et de maladresses dans mes anciens textes, mais je vais les laisser tels qu'ils sont. Je les aime, ils sont une partie de moi, de mon âme et de ma plume. Ils me bercent parfois.
Je pense aussi à écrire un "Requiem Réécriture" pour corriger tout cela, à voir...

D'autres textes arrivent, j'espère que vous êtes encore là.

À plus tard.

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