Chapitre 1

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Je courais aussi vite que je pouvais, mes jambes ne pouvaient plus s'arrêter. Cameron criait derrière moi pour que mon cerveau comprenne qu'il fallait que je cours encore plus vite. On entendait des les sirènes qui hurlaient juste derrieres nous. Nous avons couru pendant peut être 45 minutes. Je ne savais pas comment tous cela allait se finir mais je nous voyais déjà rentrer dans ce camion qui nous emmènerait loin, derrière ces barreaux. 

Il est actuellement 23:57. Je viens de pénétrer dans une étendue d'eau, je ne saurais expliquer à quel point c'était bon. Sentir l'eau fraîche caresser ma propre peau légèrement bronzée, mes fins poils blond se dressent sur la majeur partie de mon corps. Je me sent libre, libre comme un poisson, le sable sous mes pieds me réchauffe, je n'ai plus peur de la profondeurs des abysses, l'alcool coulant dans mes veines devient plus fort que moi et essaie de combattre ma raison. Mon regard nage dans l'horizon, les vagues l'envoutant, mon corps n'est plus miens et ma raison n'est plus mienne, seul mes sentiments font surface. J'avance, doucement, mon coeur ralentit, mon corps se réchauffe, mon esprit se vide au fur et à mesure que l'eau recouvre ma peau. Une chaleur semblable à celle du soleil m'enveloppe le poignet droit. Il était là. Derrière moi, mon regard se concentra à la seconde près sur ses yeux, sur leur couleur impossible à distinguer, mais possible à imaginer. Tendresse et chaleur s'emparaient désormais de mon corps. Je me sentais tomber dans l'eau qui cristallisait mon corps, mes cheveux ne seraient plus que glace, et l'océan plus qu'un tombeaux. Mon esprit reprit le droit chemin, j'ai cru durant une fraction de seconde que j'étais morte. 

Mes peurs s'envolaient à travers le ciel sombre, je ne craignait plus rien. J'étais en sécurité avec lui. Il me prit les mains et colla son front contre le miens. Le choc de la rencontre de nos deux boîtes crâniennes était semblable à celui qu'étaient en train de subir nos deux coeurs innocents. Il me prit dans ses bras et m'embrassa comme jamais personne ne l'avait fait. Ce baiser était interminable, le temps c'était arrêter. Je sentais ses mains descendre tout doucement le long de mes hanches, il m'attrapa les fesses et ne les lâchait plus. Il me mordis ma lèvre inférieure au même moment. Je sentais ses mains attraper ma culotte qu'il descendit tout doucement. Sa main me caressait les jambes et remontait jusqu'à elle. Ses doigts mes chatouillaient langoureusement. Et commençaient par rentrer dans mon petit être doucement, puis le rythme devenait de plus en plus rythmé. Il m'attrapa les hanches et me porta sur lui. Mes jambes l'enlaçaient, et je sentis quelque chose de beaucoup plus imposant entrer en moi. L'eau m'éclaboussait au fur et à mesure de ses vas et viens jusqu'à ce que je hurle de tout mon corps, j'avais des frissons dans tout le corps. Il m'embrassa de nouveau et je tombes en arrière toujours accrocher à lui. Nous étions tous deux en extase dans cet étendu d'eau immense. L'air s'est mis à revenir dans mes poumons, il me remplissait toute entière, puis repartait, comme un amour de jeunesse. Il m'avait comblé un instant. Comme lui. 

Il reparti tous seul à la cabine où nos amis étaient. Je suis moi, rester dans l'eau le temps de me rhabiller. Pour l'instant il n'était rien pour moi, juste une page d'un livre, une histoire sans lendemain, une histoire qui n'aboutira jamais. J'étais loin d'imaginer à quel point j'aurais du mal à avancer sans lui. Je n'avais pas encore compris cela, je le connaissais à peine, mais il me faisait sourire et rêver, je l'aimais bien. Je remontais jusqu'à la cabine où nous étions, elle était seule elle aussi, près de la falaise. Mes pieds prenaient la forme des galets, cette courbure me brûlait, comme un fer sortant des flammes brulerait le derrière d'un âne exploité. L'alcool coulant de nouveau dans mon œsophage et dans mon estomac me brulait lui aussi, comme si un volcan remplaçait tout mes organes. Les verres s'enchaînaient au même rythme que les battements de mon coeur en le voyant. J'étais de nouveau innocente et libre. L'indépendance n'étant pas un bon point de ma vie, mélangé à de l'alcool, elle l'était encore moins. 

Mon heureuse prisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant