Le Labyrinthe •Enora•

I : LE LABYRINTHE

Je sprintai aussitôt en direction des portes comme si ma vie en dépendait et scrutai attentivement les moindres recoins du couloir :

-Eh les gars ! Regardez, hurlai je en pointant du doigt les deux garçons qui avançaient difficilement.

Thomas et Alby se tenaient là, à une dizaine de mètres de nous.

-Ils vont se faire prendre, souffla Newt.

Les portes se resteraient lentement, réduisant notre espoir un peu plus chaque seconde.

Seulement, quelque chose n'allait pas. Thomas portait tant bien que mal Alby. Il semblait obstiné à l'idée de le sortir de là et certains blocards crièrent :

-Lâches le Thomas ! T'y arriveras pas !

J'avais de plus en plus de mal à respirer. Je devais prendre une décision et vite... Risquer ma vie pour aider Thomas et très certainement mourir ou rester là, à les regarder se faire piéger.
Le choix ne fût pas difficile. Il ne me fallut que quelques secondes de réflexion avant de me faufiler à travers les portes, se resserrant un peu plus à chaque foulé que je faisais. Newt hurla mon nom et le bruit sourd du béton heurtant l'autre surface se fit entendre, plongeant le couloir dans le silence le plus total.

Les portes étaient fermées. C'était terminé.

Mais tout à coup, quelqu'un m'attrapa par le col du t-shirt et me plaqua contre le mur froid.

-Minho ? Je le crois pas...

Cet idiot m'avait suivit. Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit il cria :

-Bravo Enora ! Sincèrement ! Non mais franchement ! À quoi tu pensais en faisant ça !

-Tu ne crois tout de même pas que j'allais rester plantée devant ces portes ! Je voulais simplement les aider, me justifiai je.

-Ce n'est pas un jeu ! Personne n'est jamais sortit vivant d'ici ! Les autres blocards doivent être en train de péter un plomb et ça se comprend puisqu'ils viennent de perdre quatre tocards !

-Ils en auraient perdu trois si tu ne m'avais pas suivit, m'exclamais je. Et je ne pouvais pas les regarder mourir !

-Sur ce coup là il a raison Enora, intervint Thomas. Je suis désolé... Tu n'aurais jamais dû mettre ta vie en danger pour nous. Et c'est aussi valable pour toi aussi Minho.

-Elle est sous ma protection ! Il était hors de question que je laisse partir une débutante sans moi, explosa Minho.

-Je n'ai pas besoin de ta protection, m'ennervai-je. Je suis suffisamment grande pour me gérer toute seule !

-Ah ouais ?

-Eh, arrêtez de vous disputer... Il faut trouver un moyen de nous sortir de là. À commencer par trouver une planque pour Alby.

Je baissai la tête, honteuse. Je n'aurais jamais pensé que ma décision aurait autant d'impact sur eux. J'attrapai le bras proposé par Thomas afin de me relever et m'enfonçai a travers ce mystérieux labyrinthe.

Nous cherchâmes ensuite une solution jusqu'à ce que Thomas eut la merveilleuse idée de le cacher dans les lianes. Nous mîmes alors en place un stratagème pour le faire coulisser en haut du mur avec l'aide du lierre et une question me vient alors a l'esprit :

-Comment se fait-il qu'il se soit fait piquer en pleine journée ?

-C'était déjà arrivé à Ben mais nous n'en avons toujours aucune idée...

Je m'apprêtai demander autre chose mais un bruit atroce raisona au même moment. Un frisson désagréable se répandit dans mon dos et Thomas chuchota :