Le Labyrinthe •Enora•

I : L' ENTRAÎNEMENT

J'avais mis beaucoup de temps à m'assoupir. J'étais tellement excitée à l'idée de commencer mon entraînement que je n'avais quasiment pas fermer l'oeil de la nuit.

Lorsque j'avais enfin réussi à endormir, un rêve étrange similaire a celui que j'avais fais la nuit précédente avait prit possession de mon esprit. J'avais réussi à déchiffrer plus d'informations et me souvenait à présent de la femme blonde qui murmurait mon nom. J'avais énormément de questions la concernant mais iI fallait que je cesse de me retourner la tête avec cette histoire. Je décidai donc de me lever et profitai de la rosée pour me balader en attendant le réveil des autres blocards. Lorsque je me dirigeai vers l' infirmerie, la voix familière de Thomas m'interpella :

-En voilà une qui est bien matinale !

-Salut Tommy ! Je pourrais te dire la même chose, me moquai-je.

-Ouais, sauf qu'hier je me suis couché tôt ! Et puis... Il n' y a pas une journée d'entrainement qui m' attend.

-D'ailleurs, à ce propos... Puisque c'est Minho qui s' occupe de moi, qui va t' accompagner, m'enquis-je.

-Je ne sais pas encore, je verrais bien !

Nous décidâmes d'aller petit déjeuner et prîmes trois petits pains frais préparés par Fryppan.
Thomas fut obligé de me quitter pour aller se préparer et je lui souhaitai bonne chance avant de retourner à mon hamac pour attendre Minho. Un peu plus tard dans la matinée, le jeune blocard fit tanguer mon lit de fortune et s'exclama :

-J'espère que tu es prêtes ma chère, puisqu'une longue journée nous attends !

Je réprimai un haut le cœur en sentant mon estomac se soulever et râlai :

-Ce serait bête de la commencer en te vomissant dessus, alors je te pris d'arrêter de secouer ce truc dans tous les sens...

Il cessa aussitôt son activité et tendis son avant bras avant de marmonner :

-Allez, bouge tes petites fesses de là, on a un programme à boucler !

Je l'imitai en levant les yeux au ciel et nous nous dirigeâmes en riant vers les serres. Pendant notre trajet, il m'expliqua le déroulement de la journée que j'écoutai attentivement afin de ne rater aucune information importante :

-On commencera avec deux heures d'endurance ce matin afin de tester tes capacités cardiaque. Si tu arrives à tenir le coup, on passera à l'étape supérieure.

-Et c'est quoi l'étape supérieure ?

-Les techniques de défense au cas ou tu venais à tomber sur un griffeur.

Je grimaçai et haussai les épaules :

-En espérant que j'ai un bon karma !

-Ça, tu ne tarderas pas à le savoir, fit remarquer Minho.

Une fois parés, nous passâmes la matinée à faire je ne sais combien de fois le tour du bloc. J'arrivais à tenir le rythme, mais il fallait avouer qu'au bout des deux heures, nous n'allions plus aussi vite. Vers midi, nous nous dirigeâmes vers la cabane principale nous remplir l'estomac et souffler un peu et mon ami avoua :

-Franchement pas mal la nouvelle ! Je dois avouer que je ne m'attendais pas à ça !

J'essuyait la sueur qui luisait sur mon front et savourai mon sandwich avant de rétorquer :

-Ça aurait été parfait si tu ne t'étais pas vanté pendant tout le trajet.

-Moi ? Me vanter ?

-Non mais quelle mauvaise foi, ris je en frappant gentiment son épaule. Tu n'as pas arrêté de me dire que tu courrais plus vite que moi !

-Ché même pas vrai, nia t'il la bouche pleine.

-C'est répugnant, me moquai je.

Il fit exprès d'accentuer ses mastications et j'attrapai une gourde afin de m'hydrater pour cette après midi. Lorsque nous eûmes terminé notre repas, nous nous rendîmes au local afin de prendre de quoi nous entraîner. Minho attrapa deux lances, deux haches, deux battes en bois et quatre couteaux avant de se diriger vers la forêt. Une fois arrivés, il posa tout le matériel contre une souche d' arbre et jongla avec un canif :

-On va commencer par faire un peu de lancer. Je commence, tu verras c'est plutôt simple.

Sans hésiter, il lança ses couteaux en plein dans le mille sur deux cibles dessinées à la craie sur un arbre puis ce fut à mon tour. À ma grande surprise, mes essais ne furent pas si catastrophique. Je n' avais pas touché la cible du premier coup mais réussi quand même à le planter dans l' arbre.

-Joli lancé, mais je pense que tu peux faire mieux... Essayes de visualiser ta cible plutôt que de miser sur la chance.

Je le regardai d'un air meurtrier et lançai mon deuxième couteau, ainsi de suite. Nous continuâmes de nous entraîner jusqu'à ce que je sois capable de mettre toutes les armes sur les cibles. En fin de journée, Minho décida d'arrêter après un petit affrontement à la lance et nous rejoignîmes Newt, épuisés par cette journée.

-T'aurais vu ça Newty ! Carrément badass la nouvelle !

-Fais gaffe, l'élève pourrait dépasser le maître, le prévins-je.

Newt regardais la scène d'un air amusé tandis que je m'empressai de nettoyer la terre incrustée dans mon jean. J'avais passé une excellente journée et j'étais ravie de m'entendre aussi bien avec Minho. Nous avions beaucoup de points communs et je ne m'étais jamais ennuyée. Soudain, je me rendis compte que les portes allaient bientôt se fermer et je demandai :

-D'ailleurs, où est Thomas ? Il devrait être rentré à cette heure là !

L'idée qu'il soit arrivé quelque chose d'horrible à mon ami me traversa l'esprit et je paniquai :

-Il faut aller prévenir Alby !

-Impossible, il est parti avec lui dans le labyrinthe, avoua Newt en se grattant la nuque.

J'arrivais à déceler une forme de stress dans son timbre de voix et il se gratta la nuque embarrassé :

-Alby s'y connaît plus que nous tous réunis et lorsque quelque chose d'étrange se produit, il va vérifier, expliqua Minho. Hier, avec Thomas, on a remarqué qu'une section n'était pas sensée être ouverte.

-Ils ont du mettre un peu plus de temps à analyser et c'est sans doute pour ça qu'ils ont du retard, déclara Newt comme pour se rassurer lui-même.

-Mais ils-

-Ils savent ce qu'ils font Enora, me coupa Newt. Arrêtes de flipper !

-Enfin Newt ! Avoue que ce n'est pas nor-

-Je viens de te dire qu'ils savent ce qu' ils font !

Minho me lança un regard inquiet et jeta un coup d'œil au ciel qui était en train de s'assombrir. De gros nuages noirs cachaient le soleil et les premières gouttes de pluie commençaient à tomber.

-Allons nous mettre à l'abris, ordonna Minho.

J'avais un horrible pressentiment et passai le reste de l'après midi a scruter les portes du labyrinthe dans le but de revoir les deux garçons réapparaître. Seulement, le peu d'espoir qu'il me restait disparu lorsque le déclic des engrenages se fit entendre :

-Et merde, soufflai je.

C'était trop tard ...

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