II : EVASION

41 1 2
                                    

Nous étions de nouveau au dessus du couloir menant au sas de décontamination et je fus obligée d'encourager Thomas qui était légèrement à la traîne :

-Tommy, magnes... On a pas toute la soirée.

Il leva les yeux au ciel et une fois à mes côtés, m'aida à descendre. Je me réceptionai habilement et une fois certaine qu'il avait bien replacé la bouche d'aération, je me dirigeai prudemment vers la porte. J'avais pris le temps de récupérer le badge et la fit lentement coulisser dans le boitier. Un déclic se produisit et la porte s'ouvrit finalement, si discrètement que je me demandais si les fondus ne l'avait pas entendu :

-Encore plus de bruit la prochaine fois, marmonai je à l'intention de cette dernière.

Je la regardai comme si j'attendais qu'elle ne m'adresse ses excuses mais Thomas me fit signe d'avancer. Aris était déjà à l'intérieur de la salle servant à désinfecter tous ceux qui souhaitaient poursuivre leur route et regardait avec dégoût quelque chose qui se trouvait derrière une vitre. Ma curiosité me poussa à jeter un coup d'oeil et je regrettai aussitôt de découvrir que les multiples tubes médicaux alignés de l'autre côté contenaient des larves griffeurs. Voyant que j'étais sur le point de m'écrouler, Thomas posa une main réconfortante sur mon épaule et me rassura :

-Enora, calmes toi. C'est peut-être des restes du labyrinthe. Ils ne font que les étudier.

-Je sais que toi-même tu n'y crois pas une seule seconde, répondis je simplement.

J'avais vu juste puisque son regard se posa sur le sol et il enfonça ses mains dans es poches pour les empêcher de trembler. Pendant ce temps, je m'étais avancé vers la seconde porte qui s'était déverrouillée sans difficulté et déambulais prudemment dans l'immense sale qui s'étendait devant moi. La noirceur de la pièce m'empêchait pour le moment de distinguer quoi que ce soit mais plus j'avançais, plus j'avais l'impression que les tâches sombres que j'associais à des colonnes étaient enfaîte...

Des corps...

-Thomas, ce sont des corps !

C'était officiel : nous nous étions fait berner. Cet endroit était bien plus dangereux qu'il en avait l'air et les centaines d'adolescents suspendus au dessus du sol en étaient la preuve formelle.

-Teresa, murmura t'il lorsqu'il aperçu une jeune fille aux cheveux noirs de jais accrochée à des dizaines d'électrodes.

Mais lorsqu'il découvrit que le visage dissimulé derrière une mèche n'était pas celui de notre amie, il s'écarta et souffla de soulagement :

-C'est pas elle.

-C'est Rachelle, déclara tristement Aris qui était resté muet comme une tombe jusqu'à présent.

Il l'observa un instant et ajouta :

-Ils l'ont emmené le premier jour... Je lui avais dis de ne pas s'inquiéter...

-Je suis désolée pour elle, murmurai-je. Toute cette histoire me donne froid dans le dos... Et dire que si on ne fait rien, on risque de finir comme eux...

-Enora, intervint Thomas. Ça n'arrivera pas, je te le promet. Mais pour l'instant notre seule préoccupation est de foutre le c-

Clic

-Et merde, chuchotai-je en tirant les deux garçons derrière un pilier en béton.

Janson et un de ses fidèles acolytes venaient de faire irruption dans la pièce, visiblement tendus et le plus âgé des deux demanda :

-Vous êtes sûr que ça ne peut pas attendre ?

-Elle a été très claire... Le temps presse, il faut accélérer la cadence afin d'éviter la catastrophe.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Feb 20, 2022 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Le Labyrinthe •Enora•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant