Lovely.

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Il était quatre heures trente de l'après-midi lorsque Gray vit que son téléphone se mettait à sonner. Il était en plein travail sur son ordinateur, affairé à dessiner un plan pour un de ses clients, mais le jeune homme ne pouvait ignorer aucun appel. Pour plusieurs raisons, lesquelles étaient que ses clients pouvaient l'appeler à tout moment, et également parce que sa femme, Juvia, était enceinte jusqu'aux dents et elle pouvait avoir besoin de lui n'importe quand.

L'homme zieuta alors distraitement l'appareil électronique, et il eut un petit sourire alors qu'il constatait que la photo de Juvia envahissait son écran. Son image de profil était absolument adorable, puisqu'il s'agissait d'une photo qu'il avait prise une fois, alors que la demoiselle s'éveillait. Échevelée, se frottant les yeux sous lesquels siégeaient des cernes de trois mètres, la bluette avait longtemps sommé son mari d'effacer la photographie avant d'abandonner.

Étant très têtu, Gray avait gagné la bataille à l'avance.

Le jeune homme glissa alors le bouton vert vers la droite et mit le téléphone entre son oreille et son épaule tandis qu'il continuait à tracer des cloisons sur son ordinateur pour modeler la maison qui conviendrait le plus à ses clients.

- Juvs ? Fit-il d'une voix distraite en guise de salut.

- Salut mon amour ! Je ne te dérange pas trop ? S'enquit timidement la jeune femme.

- Non, qu'est-ce que tu as ? Je te manque trop ? La taquina-t-il avec un sourire amusé.

- Gray-sama me manque toujours, crut-elle bon de préciser, je voulais juste prendre des nouvelles.

Il sourit. Elle s'inquiétait toujours pour lui et prenait en permanence le temps de s'assurer de son bien être. D'un côté, le jeune homme en était ravi et ne pouvait s'empêcher d'être touché.

Cependant, il ne put se retenir de la taquiner un peu.

- Je vais très bien. Je reviens juste d'un dîner avec ma secrétaire, tu sais, la belle blonde pulpeuse...

- Tu n'as pas de secrétaire. Fit légitimement remarquer sa femme qui avait l'habitude de son humour boiteux.

- Ah, c'est ce que tu penses ?

- Pff, petit con.

Le jeune homme se mit à rire bruyamment, sans pouvoir une seule seconde s'arrêter.

- Ce n'est pas drôle ! Je passe ma journée à regarder des séries pourries et à manger de la crème glacée, tu veux échanger ? Parce que dans ce cas je veux bien aller travailler à ta place moi !

- Ne te vexe pas Juvs, je rigolais. Pour quoi tu m'appelais alors ? Tu t'ennuies ?

- Un peu, oui.

- Et qu'est ce que tu veux ? Je rentre bientôt, promis, la rassura-t-il.

- Puis-je avoir des photos de toi ? Où tu seras bien évidemment dévêtu, cela va de soi...

Gray pouffa, avant de se prendre au jeu, complice.

- Dévêtu comme, rien du tout ?

- Exactement.

Le taciturne se mit à rire ; brisa le silence qui régnait dans son bureau jusque là. Il attrapa un stylo avec lequel il commença à jouer.

- Et si tu me disais pourquoi tu m'as vraiment appelé, chérie ?

Il pouvait voir qu'elle rougissait alors qu'elle n'était même pas à ses côtés. Il lui donnait rarement des surnoms typique des amoureux comme elle le faisait pour lui, et lorsqu'il se décidait à le faire, c'était bien souvent pour la taquiner - et ça marchait.

Un silence, puis :

- Tu ne cris pas, d'accord ? Je suis coincée dans le bain, je n'arrive pas à me relever...

***

Jamais Juvia n'oublierait le rire de Gray quand il arriva enfin, vingt minutes après son appel. Allongée dans la baignoire de leur salle de bain, la demoiselle avait les mains sur les rebords de celle-ci tandis qu'elle ne pouvait pas soulever le poids de son propre corps à cause de son ventre imposant. Il la regarda un moment en riant, tandis que la jeune femme devenait écarlate.

- Ce n'est pas drôle ! Ça fait une heure que j'essaie ! Gronda-t-elle en le regardant se plier en deux.

- Je sais, t'énerve pas, fit-il en essuyant une larme dûe à son rire. Putain, quand je vais raconter ça a Lyon...

- Tu ne le feras pas ! S'emporte la jeune femme, les yeux menaçants.

Pour réponse, Gray se pencha et l'embrassa avec tendresse pendant quelques instants. Leurs lèvres de caressèrent, le toucher s'échangea ; ils se fondaient l'un dans l'autre.

Gray embrassa ensuite sa joue, et se leva. Il trouva la robe de chambre aux motifs japonais de sa femme ainsi que ses sous-vêtements. Il l'aida alors à sortir de la baignoire, et lui tendit une serviette.

- Merci, j'en avait marre d'être là-dedans... Mes doigts sont tout fripés !

Gray pouffa, et lorsqu'elle fut sèche, il l'aida à enfiler sa culotte et il accrocha son soutien gorge. Puis, la demoiselle mit sa robe de chambre et décrocha ses cheveux qu'elle avait préféré maintenir pour ne pas les mouiller.

- Tu veux bien me masser ? J'ai mal au dos. Grogna-t-elle avec une plainte douloureuse.

Gray hocha la tête et sans un mot, il s'empara de la bouteille d'huiles essentielles qu'il utilisait pour la masser lorsqu'elle en avait besoin. Puis, ils se rendirent ensemble dans leur chambre où Juvia enleva sa robe de chambre pour permettre à Gray de prendre soin d'elle. Une fois en sous-vêtements, elle attrapa le ballon de kinésithérapie qui se trouvait dans leur placard, et elle s'appuya dessus. Une fois sa tête posée entre ses bras, ses jambes reposant sur le lit, elle attendit un peu.

Les mains de Gray se possèdent dans son dos. Fraîches, à la senteur agréable. Elle frémit de confort, et sourit. Il fit alors aller ses mains tout le long de son dos plusieurs fois durant, plongeant Juvia dans le plus profond des bien êtres.

Doucement, Juvia s'assoupit, fatiguée de cette longue journée.

***

Voici un petit écrit sans prétention, parce que je voulais écrire quelque chose où mes bébés seraient heureux :)

L'eau fait fondre la glace.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant