Chapitre 3

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-Mon.. Mon frère ?
-Oui. Je vais t'expliquer.

Il s'arrêta, prit les mains du rouquin et le regarda droit dans les yeux.

-Il est dans ma classe. Quand je suis arrivé, le prof m'a mis à côté de lui. Il a remarqué mes écouteurs, et depuis, il n'arrête pas de me parler. En vérité, même si il parait idiot, il est sympa. Il m'a dit comment votre père lui a raconté des horreurs sur toi. Et il n'en croit rien. Il a même une photo de toi dans son portefeuille! -D'ailleurs vous avez failli vous croiser tout à l'heure, c'était tellement ironique-
-Vrai-Vraiment ?
-Hn. Il veut vraiment te voir, te connaître. Je ne lui ai pas dit que j'étais ton ami, je suis directement parti te chercher. Il m'attend en haut de la colline, et normalement, il est de dos. Il ne sait pas que tu es avec moi. Alors, acceptes-tu d'aller le voir ? Ne t'inquiète pas, je ne te quitte pas.

Atsuya, toujours choqué, le regarda sans le voir.

-Mon frère... veut.. me voir?

Hikaru, plus doux, lui dit :

-Hn. Il veut te connaître, Atsuya.
-Bien.. A-Alors allons y.
-D'accord.

Hikaru enroula son bras autour de celui d'Atsuya, et l'emmena vers la colline. Franchissant la porte du bâtiment, il put constater qu'il lui avait obéit, il était de dos. Atsuya regarda ses cheveux blanc, puis Hikaru, qui hocha la tête. Il déglutit, et continua d'avancer.

-Fais le moins de bruit possible, chuchota le plus jeune
-Ok.

Une fois arrivé à 5 mètres de Froy, Hikaru fit signe à Atsuya de ne pas bouger. Il hocha la tête, et le bleu s'approcha très près de l'oreille de Froy, et chuchota un «Bouh». L'effet fut immédiat, le blanc se figea et hurla.

-Mais t'es complètement taré !
-C'est pas de ma faute si tu es dans les nuages.
-C'est toi qui m'as dit de ne pas me retourner !
-Tu devrais faire un minimum attention au chose qui se passe autour de toi, dit-il en faisant un signe de la discret de la main à Atsuya
-Je regardais le match de football, et je n'avais pas à faire attention à mon entourage.
-Bien. Froy, déclara-t-il calmement, ne t'évanouis pas, d'accord ?

Surpris devant ce changement de comportement, il releva un sourcil. Hikaru sourit, et lui fit signe de regarder derrière lui. Perplexe, il obéit.
Choque.
Le mot parfait pour décrire l'expression que formait son visage. Pendant de longues minutes, il fixa avec incrédulité le visage d'Atsuya, et inversement.

-Tu.. Tu es...

Atsuya ne dit rien, dans le même état que son frère.

-Atsu-Atsuya ? Mon.. frère ?

Le concerné hocha la tête faiblement, et Froy se rapprocha lentement, comme si il allait s'enfuir d'un instant à l'autre.
Hikaru, souriant, était appuyé au cerisier et filmait la scène avec son portable. Il savait qu'Atsuya lui serait reconnaissant d'éterniser ce moment, que le jeune homme trouvait très touchant.

Le blanc était maintenant à une trentaine de centimètres de son frère, et il hésitait à s'avancer encore. Atsuya, craignant moins que Froy s'enfuit à toutes jambes, combla cette espace et serra Froy dans ses bras. Le choc passé, il l'enlaça à son tour.

-J'ai tant attendu pour te rencontrer...
-J'ai toujours craint que père ait raison. Que si je t'approchais, tu risquerais d'être rejeté partout le monde.
-Ce n'est qu'un abruti. J'ai toujours voulu te voir, et il ne m'a jamais dit pourquoi il te détestait autant.

Toujours dans les bras l'un de l'autre, à mi voix, ils commencèrent à se raconter leurs vies, mais Atsuya fit bien attention de ne pas mentionner ses attributs animal. Froy lui raconta comment son meilleur ami l'avait trahi, son enfance, comment il avait toujours voulu le rencontrer. Atsuya lui parlait de ses années dans la terreur et le doute que les propos de leur père soit vrai, et comment Hikaru l'avait aidé.
A la fin du récit d'Atsuya, Froy dirigea son regard vers Hikaru, qui avait arrêter de filmer. Le bleu lui sourit, puis regarda derrière lui et sourit encore plus.
Le fait qu'il soit passé en coup de vent devant son frère lui avait laissé un vide. A chaque fois qu'il le voyait après un espace d'au moins deux heures, il le prenait dans ses bras ou inversement. Quand il le vit s'approcher de la colline avec Jirou et Haruya, qui grognait on ne sait pourquoi, il eut envie de le rejoindre et de lui faire un câlin. Mais il se retenait, attendant que, au moins, il soit au sommet de la colline. Haruya piqua un sprint -encore une fois sans raison- et se figea à la vue de Froy et Atsuya.

Chaton, le surnom parfait, tu ne trouves pas ? [FroyKaru]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant