Je vais te sauver [Publication réécrite]

Chapitre 12 : Chambre des Secrets

Hermione repoussa finalement le jeune homme. Son cœur s'affolait dans sa poitrine : que lui prenait-elle ? Elle se mit debout, attrapa son sac, et partit en de grandes enjambées en direction de son dortoir. Néanmoins, Tom s'était levé aussi ; il la rattrapa par le bras, et lâcha :

— Je n'ai pas fini, Hermione. Suis-moi.

— Non. Laisse-moi, Tom, j'en ai assez.

— Cinq minutes.

Hermione tournait de nouveau les talons. Mais, il souffla :

— S'il te plaît.

La jeune femme s'orienta de moitié vers lui, surprise. Elle devait tenter de le convaincre de se tourner vers le Bien ; c'était plus qu'une option. C'était une obligation. De plus, des Serpentards pénétraient dans la pièce, et jetaient des regards surpris au duo. Hermione les balaya du regard, et répondit :

— D'accord.

Ils pénétrèrent dans la pièce, le pas pressé. Tom ferma la porte derrière Hermione, et se mit à faire les cent pas face à elle, tandis qu'elle posait un regard inquiet sur lui.

— Pourquoi veux-tu à tout prix me faire devenir quelqu'un de bien ? demanda soudainement Tom, en s'arrêtant net.

— Car je veux te faire comprendre qu'il y a plusieurs choix dans la vie. Je ne veux pas te laisser tomber. Tu mérites de faire les bons choix.

— Et toi ? Tu soutiens donc le bien, comme cet idiot de Dumbledore ?

— Je soutiens le bien, oui. Je pense que le monde pourrait être plus juste si... Chacun respectait les autres. Si les mages noirs laissaient les autres vivre, quelles que soient leurs origines, le monde magique serait plus heureux.

Hermione marqua un temps d'arrêt et déclara :

— Ce qui compte, ce n'est pas ce qu'on est à la naissance, mais ce que l'on devient. Ce n'est pas parce que ton passé a été terrible que tu dois mener ton avenir de sorte à... A te venger, ou à devenir le Mal.

Quelques secondes de silence s'ensuivirent. Tom posa le regard sur sa commode face à lui, muet. Que devait-il faire ? Il sentait qu'il devait lui faire confiance ; elle était rassurante. Comme si le sort lui avait permis de la rencontrer, et de ne plus être seul. Il avait besoin de lui partager ses projets, et qu'elle le laisse faire, car il en avait besoin. Il voulait être craint, être haï : au moins, on ferait enfin attention à lui...

— Je... Je veux te montrer quelque chose.

La jeune femme fronça légèrement les sourcils. Tom se dirigea vers la sortie, suivi par Hermione. Mieux valait le suivre, peut-être qu'il lui montrerait de quoi donner des arguments à Hermione pour le faire changer d'avis. A la plus grande surprise de la Gryffondor, il la mena jusqu'aux toilettes des filles du deuxième étage.

— Tom ! s'exclama-t-elle une fois qu'ils y furent entrés. Je ne veux pas aller dans la Chambre des Secrets, s'il te plaît !

Tom secoua la tête. Il s'approcha d'un évier avec un petit serpent. Hermione prit une grande respiration, apeurée, et lança :

— Tu veux que le Serpent me tue c'est ça ?

— Non, il ne tue que les Sang-de-Bourbe.

Hermione grimaça. Justement ! L'évier se déplaça pour laisser un espace dans lequel se glisser. Tom attrapa la main d'Hermione, qui lui jeta un regard paniqué ; puis, il l'entraîna dans le conduit. Hermione ferma les yeux immédiatement : elle ne devait pas croiser le regard du Serpent. Tom la guidait : il sentait bien sa peur, mais il voulait lui prouver. Il voulait lui montrer qu'il était capable, qu'il était puissant, et qu'il lui faisait confiance. De cette manière, elle resterait à ses côtés.