Tom était assis derrière son bureau, sa plume en main. Il rédigeait un devoir de métamorphose pour Dumbledore et même s'il ne supportait pas ce professeur de Poudlard, il se devait d'être parfait. Comme d'habitude, en fait.
Hermione avait disparu depuis deux mois. Deux longs mois, et à vrai dire, cela avait été les plus longs depuis l'arrivée du jeune homme à Poudlard. Ils avaient adopté une routine, tous les deux, assez rassurante et confortable : maintenant qu'elle avait disparu, Tom devait réapprendre à vivre seul. Constamment seul. Avant, cela ne le dérangeait pas, mais... Il avait découvert ce que c'était de passer du temps avec quelqu'un, à discuter, à étudier ensemble. Hermione prenait du temps pour savoir ce qu'il ressentait mais aussi ce qu'il vivait et pensait, et, à vrai dire, c'était bien une des premières à se soucier de lui.
Même s'il tentait de ne plus y penser et de reprendre ses anciennes habitudes, c'était compliqué. Il cherchait Hermione du regard dans la Grande Salle, le matin, car il espérait toujours qu'elle reviendrait un beau matin comme si de rien n'était. Mais à la fois, elle lui avait menti ! Elle avait voyagé dans le temps pour le tuer ! Elle ne portait même pas le même nom, et si cela se trouvait, elle n'était même pas une sang-mêlée !
A cette pensée, Tom grimaça. Non, elle ne pouvait pas être une Sang-de-Bourbe. C'était impossible.
Son cœur se serra soudainement. Cela le dégoûtait totalement d'en attendre autant de quelqu'un, surtout d'elle. Mais à la fois... Oh, par Salazar, que lui avait-elle fait ? Il allait en devenir fou ! Tom posa sa plume d'un air rageur et se mit debout. Il avait besoin de respirer un autre air.
Tom quitta la chambre d'un pas pressé. Il étouffait.
Il avait juré à Hermione de ne pas se tourner vers la magie noire tant qu'elle serait là ; il lui avait juré aussi de ne pas se renseigner plus sur les Horcruxes, car il lui en avait parlé, une fois. Mais... Elle n'était plus là. Qu'est-ce qui l'empêchait de s'y ruer ?
A la fois, il ne savait plus du tout. Mais à présent, personne ne pourrait l'empêcher de se diriger vers la magie noire, alors... Alors autant essayer de reprendre ce qui l'animait auparavant. Même s'il craignait que ce ne soit plus réellement ce qu'il en attendait...
Sa décision était prise. Hermione ne reviendrait peut-être jamais et elle l'avait assez détourné de son objectif principal. Il était temps pour lui de se reprendre en main. Et si elle revenait un jour, eh bien... Elle n'aurait aucun autre choix que d'accepter qu'il se soit tourné vers la magie noire.
⁂
— A gauche !
Hermione tendit simplement les mains devant elle. Un nuage de fumée se forma, brouillant la vue de son adversaire. Elle en profita pour lui jeter un sortilège qui le pétrifia, avant de se retourner dans l'autre sens. Là, elle adressa un simple coup de pied à l'homme, ce qui le surprit ; il eut un mouvement de recul qui laissa le temps à Hermione de lui jeter un sortilège assez puissant. Il se retrouva emporté dans les airs jusqu'à se prendre le mur de la salle d'entraînement à l'opposé de la pièce.
— Eh bien, on peut dire que le maître a bien fait de ne pas vous tuer, déclara une sorcière du nom de Fleurit. Vous êtes très talentueuse, Mademoiselle.
Hermione esquissa un bref sourire. Cela faisait deux mois qu'elle était enfermée, et cela faisait deux mois qu'elle s'entraînait avec les meilleurs sorciers des partisans de Grindelwald. Le mage noir lui demandait souvent son avis sur ses décisions concernant la Grande-Bretagne, et l'invitait de plus en plus à venir à des réunions. Hermione tentait de collecter le plus d'informations : elle gardait l'espoir de parvenir à s'enfuir, même si elle n'avait pas le choix d'y rester.
VOUS LISEZ
Je vais te sauver [Publication réécrite]
Fiksi Penggemar"...Regret is my constant companion. Do not let it become yours." - Albus Dumbledore En juin 1996, Sirius Black, parrain du grand Harry Potter, vient de mourir. Dumbledore, inquiet quant à la survie du monde magique face au puissant Lord Voldemort...