Chapitre 30 : Fuite mais pas d'eau

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Hermione se tenait debout dans sa chambre, face à la fenêtre. Elle serrait contre elle son écharpe : il faisait si froid qu'elle devait porter un manteau même à l'intérieur.

La jeune femme passait ses journées à s'entraîner. Grindelwald suivait sa promesse : il la formait lui-même le plus souvent à la magie, parfois même la magie noire. Elle apprenait des dizaines de méthode et ressentait clairement que sa magie se développait. Le plus souvent, elle devait faire face à des sorciers qui ne comprenaient pas pourquoi Grindelwald protégeait une Sang de Bourbe : le mage noir avait caché à tous qu'elle venait d'une autre époque, même si la rumeur s'était tout de même propagé. Cependant, les personnes doutaient, alors sa couverture restait protégée dans une certaine mesure.

Soudainement, la porte s'ouvrit. C'était Maria, une jeune femme d'une vingtaine d'année qui se chargeait de l'entretien des chambres. Elle posa des draps sur le lit d'Hermione, après qu'elles se soient saluées.

— Où sont-ils partis ? demanda Hermione. La maison est silencieuse, ce n'est pas rassurant.

— Ils sont partis à une bataille, déclara Maria.

Hermione hocha la tête. Elle regrettait de plus en plus d'avoir accepté d'être une prisonnière sur le long terme (oui, rien que son appellation était étrange) de Grindelwald. Sous le coup de l'émotion, elle avait accepté pour fuir ses peurs de Poudlard, mais en réalité, la protection qu'il lui accordait ne tenait que grâce à l'enfermement. Forcément, en ne voyant personne, elle ne risquait pas grand-chose...

Maria sortit quelques instants plus tard. Cela faisait deux mois qu'Hermione était enfermée dans cette fichue maison, et Grindelwald lui faisait de plus en plus confiance. Peut-être était-il le moment de fuir, vu que plus personne n'était là ? Avant de partir avec Maria en direction de leur salle d'entraînement, la jeune femme attrapa un petit sac avec les quelques potions qu'elle avait fabriqué avec le maître de potions Français qui logeait non loin de là, partisan de Grindelwald. Elle avait obtenu quelques tenues, dont celle qu'elle portait la plus souvent, celle d'entraînement.

Elle devait vêtir un pantalon noir assez large au niveau des cuisses, qu'elle devait ensuite entrer dans des bottes. Les bottes, à talons, étaient censées la préparer à courir et à vivre juchée sur dix centimètres de hauteur. A force d'en mettre tous les jours pendant deux mois, elle commençait enfin à réussir à courir dessus. Aussi, elle portait un veston noir masculin, avec une chemise blanche à jabots en-dessous. Au-dessus de tout, elle devait mettre un long manteau vert foncé presque noir, très cintré. Dans le dos, le logo de Grindelwald avait été brodé : une relique de la mort avec deux G sur deux des côtés. Au milieu, une baguette (la Baguette de Sureau, la baguette la plus puissante au monde) traversait la relique de la mort.

Bien sûr, Hermione n'avait pas tout deviné seule. Grindelwald lui avait parlé des Reliques de la Mort, sans oublier de lui avouer que Dumbledore lui-même avait été le premier intéressé. Selon lui, c'était même Dumbledore qui lui en avait parlé en premier... Cela avait surpris Hermione. Dumbledore était donc si ambitieux, avant ? Pourquoi est-ce qu'il avait refusé la place de Ministre de la Magie, alors ?

Hermione quitta donc la salle, le pas pressé. Tout en marchant, Maria lui confia sa baguette ; elle dit :

— Voilà votre baguette. Aujourd'hui, ce ne sera pas Madame Fleurit, ce sera Monsieur Dumont.

La jeune femme eut envie de sourire. Dumont était un vieillard, qui peinait à entendre ce qu'elle lui disait convenablement. Ce serait plus simple pour s'enfuir !

— Tout le monde est à la bataille, alors... Je pense que vous ne serez qu'à deux, aujourd'hui.

Hermione, cette fois-ci, sourit pleinement. Elle hocha la tête et dit :

Je vais te sauver [Publication réécrite]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant