Chapitre 11

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Le chant des oiseaux me tire doucement de mon sommeil, l'habitude de me lever tôt n'y est sans doute pas pour rien. Je garde les yeux fermés encore quelques instants, me blottissant un peu plus contre mon bouclé pour profiter de sa chaleur. Sa peau douce fait un très bon matelas, je caresse tendrement son torse, ouvrant légèrement les yeux, j'aime les matins tranquilles comme ceux-là. Je me redresse, un sourire se forme sur mes lèvres devant la mine endormie de mon bouclé, il ressemble à un ange, ses boucles encadrent magnifiquement son beau visage. Je me penche, caresse tendrement sa joue et dépose un chaste baiser sur ses lèvres. Ses fossettes se dévoilent, ses yeux peinent à rester ouvert.

« Debout mon cœur.

Il sourit en coin.

-J'aime ce genre de réveil.

Mon sourire s'agrandit, je le dévore des yeux et picore à nouveau ses lèvres.

-T'as pas l'air réveillé.

Pour toute réponse il se frotte le visage, prêt à retrouver les bras de Morphée. Il est tellement attendrissant.

-Prends ton temps mais ne te rendors pas. »

Il hoche doucement la tête. Je me retire de sur lui et le vois se tourner, à la recherche d'un peu d'obscurité pour poursuivre sa nuit. Je le contemple quelques secondes. Décidé à ne pas traîner plus, j'attrape le sweat qu'Harry m'a prêté mais préfère l'enfiler dehors, là où j'aurais plus d'espace. Je me penche pour embrasser une dernière fois sa joue avant de sortir de la tente. Je m'étire et baille. J'ai bien dormi, Harry est confortable et j'adore le grand air mais l'inconvénient c'est qu'on manque d'espace dans les tentes.

« Eh bien, tu t'amuses bien on dirait !

Je me tourne vers la voix qui vient de parler pour découvrir Michael. Je ne comprends pas d'abord pas à quoi il fait référence, jusqu'à ce que je suive son regard sur mon torse couvert de suçons. J'avais complétement oublié ces marques avant de sortir. En plus, comme il était sur le côté, il a pu apercevoir mon dos qui a été d'autant plus malmené. Mes joues prennent une teinte rosée alors que j'enfile mon pull pour cacher tout ce désordre. Il ne fait pas bien chaud en plus mais je n'ai étonnement pas très froid, Harry m'a apporté beaucoup de chaleur cette nuit.

-Ce n'est pas d'aujourd'hui. Je marmonne, l'air de dire que ça remonte à longtemps.

Je ne sais pas vraiment pourquoi je précise, je n'ai pas envie que les recrues se fassent des films j'imagine. Disons que coucher avec quelqu'un ici, alors qu'on est tous les uns à côté des autres serait un manque de respect et je ne veux pas me montrer irrespectueux envers eux. J'aime Harry, il a un corps magnifique mais j'attendrais. Le respect est très important pour moi, surtout si je veux continuer à pouvoir exercer une certaine autorité sur eux. Puis surtout, je n'ai aucune envie d'étaler ma vie privée. Cela n'empêche pas les recrues de s'amuser de mon embarras, il faut dire que je suis assez distant avec eux, presque froid parfois alors de me voir comme ça, pris sur le fait, découvrir que j'ai une vie en dehors du boulot et que je m'amuse aussi quand je ne suis pas en train de me battre semble les surprendre et aussi beaucoup les faire rire.

-Je me doute. T'arrivais même pas à marcher hier.

Je lui lance un regard noir. Les recrues sont mortes de rire, j'entends même le rire chaleureux de mon bouclé. C'est mal de vouloir tuer un de ses amis ? Non parce que Michael aurait vraiment besoin de se taire.

-Merci. Je t'avais dit de te taire.

Il rit encore plus, s'étouffant presque tellement il rit. Si seulement.

Agent 247 Vol. 2 [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant