Agent 247 Vol. 2 [En Pause]

Chapitre 7

« Qu'est-ce qu'il se passe ? Je vois bien que tu es tracassé.

Surpris, je relève la tête. Je ne l'ai pas entendu arriver, trop perdu dans mes pensées mais dés que mon regard croise le sien, un immense sourire fend mes lèvres et je me jette dans ses bras. Il est allé chercher ses affaires dans sa chambre avant de me rejoindre. Son camarade de chambre ne sait pas qu'il va dormir avec moi et je ne pouvais pas l'accompagner sans que ça ne paraisse suspect alors j'ai attendu. On a beau avoir passé la journée côte à côté, il me tardait de nous retrouver enfin seul, de pouvoir enfin profiter de ses bras de ses lèvres. Je l'aime. Sans perdre plus de temps, j'attrape son visage en coupe et presse mes lèvres contre les siennes en un tendre baiser. Cela m'avait tellement manqué, sentir sa peau contre la mienne, les frissons qui parcourent mon corps, les papillons dans mon ventre. Tout est si doux, si beau. Il me serre contre lui, mes bras entourent son cou et mes jambes sont au-dessus du sol, il passe une main sur ma joue, remettant mes cheveux en arrière tout en intensifiant le baiser et je me sens revivre, mon cœur bat la chamade comme jamais, il bat si fort, si vite. Il bat comme il n'a plus battu depuis 3 mois.

Lentement il pose ses affaires et s'assoit sur le lit, me tenant toujours dans ses bras. Je me détache de ses lèvres, à bout de souffle et les yeux brillants de bonheur, j'admire son si beau visage tout en caressant sa joue, passant un doigt dans ses fossettes qui me font tant craquer et je sais que j'arbore le même sourire, celui que je n'ai qu'en sa présence, celui que je ne peux pas fausser, un sourire qui dit « tu me rends heureux ». Il caresse tendrement ma nuque et je laisse ma tête se caler contre son épaule, je suis tellement bien dans ses bras, tout contre lui. J'attrape une de ses mains et commence à jouer avec tout en me perdant dans mes pensées.

Avec Harry on a décidé d'aller à la douche plus tard pour plus de tranquillité, on a plus envie de se lâcher mais si on y va ensemble, ça va jaser. Chose qu'on ne veut ni l'un ni l'autre alors on prend notre mal en patience. Ce n'est pas plus mal, ça nous laisse quelques minutes pour nous retrouver, j'ai toujours eu peur que rien ne soit plus jamais comme avant, qu'il redevienne froid et distant comme au début, qu'il me rejette ou qu'il ai trouvé quelqu'un de mieux mais je suis rassuré de voir que je me trompais. Ces mois de silence m'ont fait mal mais notre relation, elle, n'a pas changé et cela me met du baume au cœur. Je crois que je ne l'aurais pas supporté s'il m'avait rejeté, s'il était devenu distant encore j'aurais pu lui parler, le faire revenir vers moi comme avant mais je ne sais pas si j'en aurais eu la force après tout ce temps. Il m'a fait mal et même si je ne veux plus y penser. Je ne peux pas oublier. Je repense aussi à ce matin où j'ai reçu le fameux message de rupture, l'état dans lequel ça m'a plongé, j'était dévasté. Et dire que je ne sais toujours pas qui me l'a envoyé... J'aimerais tellement lui faire payer, lui dire le fond de ma pensée et de ne pas pouvoir me libérer de tout ce poids, de toute cette haine, cette tristesse que j'ai ressentie et qui n'est malheureusement jamais totalement partie, me brise le cœur.

-Louis, parle-moi. Je vois bien que quelque chose te tracasse, déjà quand je suis arrivé tu étais dans tes pensées.

Harry caresse tendrement mes cheveux alors que je joue toujours avec ses doigts, il a retiré ses bagues, sans doute pour la formation. Tant pis, j'aimais bien jouer avec pendant que je réfléchissais aux mots que j'allais dire. Je garde mon regard rivé sur le sol, perdu dans le vide mais décide malgré tout de lui répondre, je lui dois bien ça après tout. Il a fait tellement d'effort pour moi ces derniers temps, c'est à mon tour.

-C'est juste que je suis encore sur les nerfs à cause de ce message. C'était qui ? Je ne sais même pas qui l'a envoyé mais je lui en veux. Quand je l'ai reçu, j'étais tétanisé, je n'ai plus su respirer. Lottie me parlait mais j'arrivais pas à lui répondre. C'est ma sœur qui m'a pris dans ses bras, c'est elle qui m'a dit de respirer. J'ai passé une journée horrible, à pleurer tout ce que je pouvais. Je doutais, ton absence faisait mal, j'étais fatigué alors ça... J'avais l'impression que mon corps se consumait à petit feu, je me sentais mourir. J'étais détruit. Heureusement que Lottie était près de moi. Même si l'entendre t'insulter toi et ta famille n'était pas la plus plaisante des choses, elle m'a beaucoup aidé.