Chapitre 1

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Mon visage était collé contre la vitre de la voiture. Je regardai le paysage, pensive. Mon père était au volant, chantant Dancing Queen d'ABBA. La petite amie de mon père, Céline portait un bonnet d'hiver, ses cheveux volants au vent. C'était les vacances.

Achille, mon chien, dormait sur le siège passager, près de moi. Achille est un golden-retriever. C'est comme mon meilleur ami. Je l'ai depuis que j'ai cinq ans. Actuellement, il a onze ans. J'en ai seize.

Nous étions dans la voiture en direction de Winton, une ville dans les montagnes de Washington. Nous avions quitté Seattle il y a une heure.

Je distinguai déjà les grands sapins de la montagne. La neige recouvrait les chemins longeant les routes. Les virages se faisaient nombreux lorsque nous fûmes dans la montagne. Je regardai la route,essayant de ne pas avoir mal au ventre.

- On y est presque ! Annonça mon père, ravi.

Il me jeta un regard. Je lui souris. Nous allions retrouver ses collègues dans une maison louée pour deux semaines. A vrai dire, je n'avais aucunes idées sur ce que nous allions faire durant deux semaines dans une maison paumée dans les montagnes. Aucune station de ski était présente dans les alentours. J'avais vérifié au cas où mon père proposait ce sport. Je déteste le ski.

- On y est !

Je sortis de mes rêveries. Nous étions devant une maison. Un chalet plutôt. Je descendis de la voiture, prenant la laisse d'Achille.Celui ci aboya. Je levai mon visage vers la maison. C'était donc ici que j'allai passer Noël. Le chalet avait la typique ambiance de Noël que j'attendais. Le jardin était recouvert de neige et les sapins entouraient la maison. Mon père sortit les bagages sans s'empêcher d'admirer la maison.

Il s'avança ensuite vers moi, me souriant.

- Ça va être génial..

Je lui souris et saisis ma valise pour suivre ma belle-mère. Cette dernière n'eut le temps de sonner que la porte d'entrée fut déjà ouverte.Une femme mince et blonde nous avait ouvert la porte, un immense sourire sur ses lèvres maquillées.

- Oh my god, bienvenue !

La jeune femme, plus jeune que tous les collègues de mon père, prit ma belle-mère dans ses bras. Elle fit ensuite la même chose avec mon père. Lorsqu'elle s'approcha de moi, je reculai.

- Ah oui.. intervint mon père en se grattant les cheveux et s'interposant entre la blonde et moi, Isabella ne veut pas qu'on la touche.

Je remerciai mon père d'être intervenu.

- Oh! s'exclama la femme, mais je me suis lavée les mains.

Elle s'approcha encore. Je reculai de trois grands pas.

Mon père plaça son bras entre elle et moi, lui chuchotant à l'oreille.

- Elle est malade. Elle a peur du contact.

La femme baissa son bras. Son sourire trop présent s'effaça enfin. Je soupirai de soulagement.

Je n'aime pas qu'on me mette cette étiquette sur le front de « fille malade ». Depuis mes sept ans, je déteste que l'on me touche.J'ai cette phobie du contact. Mes parents doivent le vivre mal. Ils ne m'ont plus touché depuis que j'ai huit ans. Je pense qu'ils se sont habitués. Cela reste une étape difficile dans leur vie.

La femme abandonna et rentra dans la maison, nous faisant visiter la demeure.
Je fus surprise de constater que la maison faisait plus moderne contrairement à l'extérieur.

Touché Où les histoires vivent. Découvrez maintenant