Chapitre 6

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La lumière du jour me réveilla. La neige à l'extérieur s'accordait parfaitement à mes draps. Ayant oublié de fermer les volets, les couleurs claires habitant sur mon balcon me firent cligner des yeux. Je me redressai doucement, frottant mes yeux. Je m'étais endormi sans mettre mise en pyjama. Je fus donc surprise en découvrant mon jean foncé et mon pull couvrant ma chair. Le miroir accroché sur le mur de ma chambre me fit remarquer le volume exagéré de mes cheveux châtains. Mon maquillage avait coulé, le mascara formant un arc de cercle en dessous de mes yeux. Je me levai du lit, m'approchant du miroir et enlevant le maquillage. Je frottai ma peau avec mon doigt afin d'enlever la couleur noir mais j'arrêtai finalement en constatant que j'abimais ma peau. Je pris donc mon démaquillant et fis ce qu'il fallait faire. Se démaquiller.
En même temps, je me rappelai de la soirée passée. Je me souvenais être rentrée dans ma chambre, pleurant, Achille avec moi.
Achille.

Je tournai sur moi même, constatant la disparition de mon chien. Je regardai derrière le lit ou encore sur le balcon. Il n'était pas là.
À moins qu'un chien puisse ouvrir une porte, je restai confuse.

Je sortis de ma chambre et descendis rapidement les escaliers. En arrivant dans le salon, je fus surprise de le constater vide. Je me rendis dans la cuisine, regardant l'heure. 13h30.

Je fronçai les sourcils. Les parents devaient être rentrés de leur soirée. Ils dormaient encore?

Je montai au premier étage, me dirigeant vers la chambre de mon père. Je toquai une fois. Aucune réponse. Une deuxième fois. Toujours rien.
Je rentrai dans la chambre, sans toquer cette fois ci.
Personne. Même pas une trace d'habits ou de sac à mains.
Étaient ils rentrés?
Je commençai à m'inquiéter.
La porte de la chambre des parents de Finn étaient grande ouverte. Ils n'étaient pas là non plus.
Je respirai un bon coup, sentant mon stress arriver. Je montai au deuxième étage où ma chambre et celle de Finn se trouvaient.
Je me dirigeai vers la mienne, attrapai mon téléphone et envoyai un message à mon père.
À: Papa
« Tu es où? Vous êtes pas rentrés? Je m'inquiète, moi. »

J'envoyai le message, posant ensuite mon téléphone sur mon lit. Je m'allongeai ensuite sur celui ci.
Puis il me vint à l'idée.
Lui, Finn.

Je me levai d'un bond, me dirigeant vers sa chambre. Je toquai à sa porte, espérant l'entendre. Aucune réponse.

Je me sentis déglutir. C'était un cauchemar.
J'ouvris la porte de sa chambre. Celle ci était sombre. Les volets étaient fermés, contrairement aux miens. Je m'avançai dans la chambre, laissant la lumière du couloir pénétrer dans la pièce, espérant remarquer une présence.

Je me fis entendre. Achille apparut. Il était allongé sur le tapis. Il s'approcha pour sauter sur moi. Il remuait la queue, heureux.
Achille!
Je m'agenouillai et caressai ses poils. Je fus soudain soulagée.
Je levai mon regard, analysant toujours la chambre. Je remarquai un corps sur le lit. Finn.
Il était sous sa couette, le torse nu. Ses cheveux bouclés couvraient ses yeux.
Un nouveau soulagement m'envahit. Je soufflai avant de continuer ma visite. L'odeur du renfermé remplissait mes narines.
Sa chambre était un peu identique à la mienne. Il était seulement très peu ordonné. Ses vêtements traînés par terre. Sa valise n'était même pas vidée. Je remarquai aussi de nombreuses bouteilles de bière sur son sol, dont une encore pleine. Un cendrier était posé sur sa table de nuit, des cigarettes le remplissant.
J'eus mal au coeur en voyant son visage. Il dormait paisiblement, comme un enfant. Mais pourtant, il était tombé dans toute cette merde. La drogue.
Je m'approchai de la bouteille de bière encore remplie.
Bella.
Je me tournai vers Finn en sursautant. Ce dernier s'était redressé. Il avait encore un visage endormi, ses yeux pliés. Je restai immobile face au garçon.
Qu'est-ce que tu fais dans ma chambre? Demanda t'il sèchement.
J'avalai ma salive avant de rentrer en conflit avec lui.
— Je sais pas, répondais-je ironiquement, peut-être parce que mon chien était avec toi.

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