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Chapitre 6.

J-10.

Il c'est passer trois jours. Trois jours où il ne c'est absolument rien passer. On ne c'est pas parler, on a pas bouger de nos lits à par une ou deux fois pour manger et pisser. L'air est assez tendus à vrai dire, il doit encore m'en vouloir. Je passe toute la journée à penser à des tas de choses toute en pensant absolument à rien.

Il lis comme d'habitude, il ne doit même pas se rendre compte de ce qui se passe dans ma tête. Il ne dois pas se rendre compte que j'ai l'impression que l'air est grave tendus. J'en ai marre à vrai dire.

Ça fait dix jours, et ça me perturbe beaucoup que c'est maintenant des nombres à deux chiffres que je vais devoir compter. Un rien me perturbe. Et vous savez quoi ? J'en ai marre aussi, de ça.

Je me décide à aller prendre une douche pour me rafraîchir les idées et aussi parce que j'en ai terriblement besoin. L'eau tiède me fait un bien fou, j'ai l'impression de ne pas mettre douché depuis des années entières. Je dépêche de me sécher et d'enfiler un boxer pour aller mettre mes vêtements restés sur mon matelas. La température chute de plus en plus. J'enfile mon jogging à toute vitesse avec une grosse paire de chaussette.

-Julien... ?

Je me tourne vers Alexandre en enfilant mon t-shirt. Son livre est posé à côté de lui et il a l'air ailleurs.

-Ça va ? Tu as l'air vraiment.. Hum..

-Je sais... J'ai mal à la tête, c'est horrible...

-Je vais voir si il y a de l'aspirine.

Je regarde dans la commode, je ressort quelques boites périmés depuis bien trop longtemps pour être consommer et les mets sous la commode. Personne est là pour me dire que c'est pas bien de le faire, autant en profiter. Je trouve enfin ce qui lui faut et je retourne le voir en prenant une bouteille d'eau en passant. Je le décale pour pouvoir pouvoir m'asseoir sur son matelas, il croit quand même pas que je vais poser mon cul sur le sol gelé ?

Son matelas doit être encore plus inconfortable que le miens, mais il n'a pas l'air de s'en plaindre.

-Besoin d'autre chose ?

-J'ai la tête qui tourne...

Je pose ma main sur son front, pas de température, il est presque plus froid que la normal.

-Tu veux un autre pull ?

-Non.

Il a une petite voix, mais n'a pas l'air si terrible que ça. Je me sens con à rester la, alors je l'allonge sur son matelas, le couvre comme une mère le ferrais et retourne sur mon matelas.

J'enfile mon pull et je m'allonge en regardant le plafond.

Je sent son regard sur moi, ça me stresse et je me tourne complètement dos à lui. J'ai l'impression que c'est pire, alors je me tourne vers lui.

-Que ce qu'il y a ?

-Rien.

Il ne bouge pas d'un pouce.

-Tu sais que tu as toujours la peau chaude ? Demande t-il.

-Euh... ?

-Quand tu as touché mon front, ta main étais chaude et tu dégageais de la chaleur. J'en conclus donc que tu as toujours le corps chaud.

-Je.. sais pas quoi dire ?

-Y'a rien à dire. Je constate juste.

Je fronce les sourcils. Il pensais peut-être que j'allais lui proposer de venir sur mon matelas comme la dernière fois ? J'étais malade, je le ferais sans doute plus jamais. Je ne veut pas être proche lui comme nous l'étions le dernière fois, je me suis endormis alors qu'il étais presque allongé sur moi ! Je ne veut plus que ça se produise. De plus, il a l'air vraiment fatigué, et si il s'endort sur mon matelas, ou pire dans mes bras je ne saurais absolument pas comment réagir.