Chapitre 5.

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J-7.

Une semaine. Sept jours. Cent soixante-huit heures. Six cent quatre-mille huit-cent secondes. Je n'avais jamais remarquer à quel point une semaine était longue jusqu'à maintenant. Maintenant que je suis enfermés dans une putain de cave avec Alexandre. Une semaine, c'est sans doute rien au temps que nous allons passer ici. Je trouvais déjà long de rester cinq minutes avec quelqu'un que je n'aimais pas, mais là, ça fait une semaine que je suis ici avec quelqu'un que je n'aime pas. Une fucking semaine. C'est tellement pesant. J'ai l'impression d'être avec trois personnes en réalité, sauf qu'une c'est invitée toute seule, et qu'aucun des deux autres n'osent prendre la parole par peur de sa réaction, sans doute. Cette troisième ''personne'', c'est sans doute mon subconscient qui me rappelle tous les jours que je suis enfermé ici. Que la seule issue possible, c'est la mort ou le combat. Sauf que même au combat, je risque la mort. Peu importe ce que je fais je risque la mort. Alors je dois rester là car c'est le plus sûr pour moi. Mon grand père me disait toujours de ne jamais rester au même endroit, les cibles sont toujours plus facile à repérer au même endroit. Alors ouais, je suis constamment en train de me faire des films.

Je les voient débarquer et nous tués douloureusement, nous martyrisez, nous torturez. Je me vois aussi sur le terrain, en train de tuer des ennemis, sauvés certaines vies, mais à quoi bon, si c'est pour donner la mienne ? Je me vois seul au monde enfermé ici, et que ce qui se passe bien sûr ? Ils savent où je suis, et ils me tuent, absolument tous. Ils passent un par un, une coupure, une plus profonde, une moins profonde, un coup de pistolet dans le pied, juste assez pour me faire souffrir le martyre, un coup au visage, ils passent tous, et au moment où je me crois sur le point de mourir, le dernier arrive, il me regarde souffrir, les autres rigolent, je me sens humilié, incapable, faible, ma mort va se passer ainsi, je suis un faible, ils me laissent languir et leurs supplier ma mort et le dernier coup de feu retentis. C'est souvent à ce moment que je me réveille, juste après avoir vue l'arme devant mes yeux, la détente pousser du bout de doigt, et ma mort, qui n'est qu'en faite que mon réveil. Ce petit cercle noir qui représente le vide dans le quel je vais tomber. Un vide inconnus. Quelque chose que je ne connais pas, et qui me terrifie.

Je ne dort plus, c'est juste impossible. Toujours les mêmes cauchemars, les mêmes merdes. Ils me rappellent que suis qu'un faible, peut importe les situations. Même quand je ne dors pas, que je ne voit donc pas ces cauchemars horribles, je me voit clairement comme un faible chien enfermer dans une cave qui se nourrit de boite périmé. Je suis qu'un chien qui attend sa mort. Je voudrais me battre, montez sur le terrain, mais je ne sais même pas ce qu'il se passe là haut. Il y a autans de troupe ennemis que de soldat qui se battent pour notre pays. On ne sais pas d'où part cette guerre, là-haut il y a deux pays qui se battent au milieu d'une guerre civile. Ou peut-être une guerre civile qui se bats au milieu de deux pays ? Je n'en sais foutrement rien, ça me rend dingue, j'aime connaître les situations pour mieux les contrôler, et cette fichus radio ne nous aident pas.

Elle continue de faire des grésillements, de couper les mots, de pixeliser les voix, et de me rendre complètement dingue. J'attends toujours des nouvelles importantes, quelque chose qui pourrait nous avérer utile mais à part nous dire qu'on est fin décembre, qu'il fait froid et que la guerre est belle est bien installer dans tout le pays, elle nous apporte pas grand chose cette merde.

Comme si on ne le savais pas qu'il faisait froid. Je suis toujours blottis dans mon gros jogging, avec mes gros pulls sous des couvertures qui sentent la poussière et le renfermer. J'aimerais tellement avoir un petit feu de cheminer, et manger des gâteaux en regardant les flammes, quel jolie rêve. L'eau de la douche nous permet pas de nous réchauffer, elle est tiède mais tire plus sur le froid, ça réchauffe un peu la pièce, mais pour à peine deux minutes.

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