A Cinderella Story

Passer le cap

Lorsque tout le monde repart, y compris Claire et ses filles qui ont finalement pu partir à Londres avec l'accord de l'huissier et du juge, je me rends compte que je suis bel et bien seule. je me suis depuis longtemps faite à l'idée que je n'avais plus de famille mais là ce terme prend réellement tout son sens. avant, je considérait quand même Claire comme un membre de ma famille. mais là c'était indéniable, j'étais seule. Je n'avais pas vraiment envie de passer mon samedi soir seule chez moi à me morfondre dans les souvenirs et la solitude. J'allais appeler Luce pour lui raconter tout en détail et savoir si elle voulait passer à la maison.

Sophia: Hey Luce! je suis enfin libre!

Luce: Ca y est c'était aujourd'hui? 

Sophia:  Oui. Tout a été un peu difficile moralement mais ça y est!

Luce: C'est génial ma poule!

Sophia: Ca te dit de passer ce soir manger avec moi à la maison?

Luce: Oh ma puce ça aurait été avec plaisir, mais ce soir j'ai les présentations officielles chez Noah avec ses parents..

Sophia:  Oh super! Bonne soirée alors, ne t'inquiète pas pour moi.

Le combiné raccroché, je me suis rendu compte que je n'étais vraiment pas ce genre de filles douées en amitié. Espérons que je sois un peu plus douée en amour. D'ailleurs c'est Caleb que j'appelle maintenant. 

Sophia : Cal'! Tu pourrais venir à la maison ce soir? Et me ramener mes affaires si ça ne te dérange pas? 

Caleb: J'arrive d'ici une heure avec tes affaires, pas de problèmes.

Sophia: Merci. A ce soir.

Le temps que j'avais passé chez Caleb, nos nuits s'étaient passées sans aucune mauvaise intention de sa part ni de la mienne, bien que ce soit logique puisque j'avais peur d'un geste de sa part. Mais je me sentais différente maintenant. Je n'avais plus le poids de Claire sur mes épaules. Et je me sentais vraiment vivre. Un verbe que je pensais connaître mais que j'ignorais en réalité. 

Le frigo était plutôt vide mais j'allais sans doute pouvoir nous faire un petit dîner. Caleb n'est pas difficile. d'ailleurs, je l'entends sonner. Il est vraiment super beau. je ne me rends même pas compte de la chance que j'ai de l'avoir. Ou plutôt si je m'en rends compte mais je ne pense pas le mériter. On dîne mon maigre repas réalisé avec les moyens du bord. Puis on se mate un bon film mais ma journée a été un peu épuisante et le sommeil ne tarde pas à me rattraper. 

Une fois dans ma chambre une drôle d'atmosphère pèse. On se regarde sans parler puis tout s'accélère. Sans un mot, on se comprend. Il vient à moi et me serre dans ses bras. On s'embrasse et il me porte. Il me bascule sur le lit. Il passe ses mains sur mes hanches. sentir son corps si près de moi ne me fais pas peur, au contraire, ca m'attire. J'ai l'impression de ne plus rien contrôler. Tout se passe si vite, en quelques minutes nos deux corps ne forment plus qu'un. Je ressens un bonheur intense mais à la fois une douleur lancinante qui m'est complètement nouvelle.

Le lendemain matin, Caleb et moi nous levons plutôt tard. Je me lève la première et l'attend dans la cuisine. Un silence froid glace la cuisine. Il se décide à briser le silence. 

Caleb: Sophia... Je t'aime. Tu étais ma première et...

Ses mots me font lever le nez de mon café. Je fixe de mes yeux les sien et la je suis sûre qu'il est sincère. Je lâche ma tasse et vient lui déposer un baiser avent de l'entraîner par la main dans la salle de bain. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin?