Chapitre 2

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L'eau chaude qui la parcourait, goutte cristalline qui rebondissait sur son corps dans une cascade de petit diamant, la réchauffait de sa promenade. Ses longs cheveux remontés en chignon lâche, volumineux, avaient ce style un peu négligée qu'elle adorait. De petites mèches rebelles ornaient son visage, se parant ainsi de ces perles transparentes. Elle inspirait la vapeur d'eau avec un profond bien être, son corps entier renaissant par la chaleur. Elle se délassait avec bonheur, exhalant parfois même,quelques soupirs d'aise.


Le bruit de la douche semblait envahir l'appartement. L'écho de cette dernière le maintenait tendue. Qu'avait-il en tête ? Pourquoi l'avoir invité, et de surcroît, de façon si abrupt ? Qu'espérait-il ?Qu'attendait-elle ? Il n'était pas de ces coureurs qui ramène sans cesse des conquêtes chez eux, dans le but de profiter d'un corps, qu'ils oublieront. Alors, pourquoi ? Une indomptable française, avec un tempérament du même feu, que ses cheveux. Une vacancière de passage. Peut-être, pour cela finalement. Rien de plus, qu'une occasion de se distraire des pressions de sa vie, de sa monotonie, teindre son quotidien, de couleurs un peu plus vives.Lorsqu'elle sortit, enfin, de la salle de bain, il l'admira dans son naturel. Ses cheveux relevés donnaient à son visage, des traits plus doux, un peu enfantin. Loin des lumières artificiels de la boite et de la rue, il se perdit un instant dans le vert de ses yeux.Son short, qui lui arrivait à mi-cuisse, était d'un gris délavé,tandis que son t-shirt, à l'effigie d'un dessin animé, contenait difficilement sa poitrine. Il baissa ses yeux, et remarqua un tatouage sur son avant-bras. Elle lui sourit, le remercia de l'avoir laissé passer la première, en lui cédant la place à son tour.


Il se hâta, de se doucher. Et si elle volait quelques choses ? Et si elle diffusait son adresse ?Pourquoi avait-elle accepté de venir ? Il savait qu'elle l'avait reconnue, elle lui avait avoué aimer son travail. Ses réactions très calmes et posées, sans cri, ni affabulation d'aucune sorte, l'avais surpris. Il n'avait pas l'habitude. Elle ne l'avais pas flatté outre mesure, elle était rester curieuse, mais jamais intrusive, et avait discuté avec lui comme si il était...normal. Seuls ses amis, étaient comme cela avec lui désormais, et il ne s'en étais jamais fait de nouveau, réellement sincère,depuis sa célébrité. C'est dans ce tourbillon de pensée, qu'il se dépêcha de sortir, inquiet de ce qu'elle pouvait bien faire dans son appartement, il la trouva à la fenêtre de la cuisine, cette dernière grande ouverte. Il pensa qu'elle fumait mais il ne décela pas l'odeur âcre de la fumée. Il s'approcha et s'appuya contre le rebord, lorsqu'elle tourna la tête vers lui.


-Tu as fait vite ! Lui dit elle.Tu avais peur que je disparaisse ? Ou que tes affaires disparaissent ?

-Il y a un peu de ça, avoua t'il légèrement gêné, tu regardes encore les lumières de la ville ?

-Esquive pitoyable après m'avoir accusé de vol, mais passons, oui je n'ai pas l'habitude des aussi grandes villes, le bruit, l'odeur lourde de la nuit me sont totalement nouveau. C'est agréable mais je ne pense pas pouvoir un jour vivre dans ce genre d'endroit. Je préfère et de loin, le calme et la plénitude de la campagne.

-Je comprends ce que tu ressens, dans une ville ou tout vis à cent à l'heure, c'est difficile des'arrêter. Il fixait ses yeux perdus dans l'horizon. Et je ne t'ai pas traité de voleuse, je me demandais juste si tu acceptais souvent d'aller chez des inconnus. Ce n'est pas prudent, tu ne sais pas ce que j'ai en tête. Tu devrais être plus prudente en tant que femme.

-Et alors ? Lui dit elle en le fixant intensément. Et toi ? Tu invites souvent des inconnus à venir chez toi ? Tu ne sais pas ce que j'ai dans la tête, ni si dans mon sac assez grand pour contenir mon pyjama, ne se cache pas une bombe au poivre dont je pourrais t'asperger. Tu devrais être moins confiant, en tant qu'homme.



Le ton de sa réponse était sec.Mais elle l'avait remis à sa place, et il accepta le fait que ce soit mérité. Ils restèrent un instant silencieux, sans plus se regarder. Quand il remarqua qu'elle grelottait, il lui proposa d'aller dans sa chambre pour dormir. Elle l'y accompagna, mais quand elle voulut insister pour prendre le canapé, il refusa aussi sec.Elle proposa donc un shi-fu-mi, le gagnant prendrai le lit, le perdant le canapé et si égalité, ils partageraient le lit. Ils'amusa beaucoup de sa façon enfantine de régler se conflit et se prêta au jeu. Il commença le décompte, et souria timidement,devant leur résultat égal. Pour sa part, elle se réjouit seulement d'avoir mis fin au conflit et s'installa dans le lit.


- Ça ne te gêne vraiment pas de dormir dans le même lit qu'un mec que tu viens à peine de rencontrer ? Je veux dire, tu es une femme, je suis un homme, il peut se passer beaucoup de choses dans un lit.

-Tu as parfaitement raison, dit elle sur un ton légèrement agacée, nous pourrions lire, parler,dessiner, manger, et peut être tout aussi bien, utiliser sa fonction première qui est dormir dessus. Je ne sais pas pour toi, mais ton lit confortable me hurle de tomber dans les bras de Morphée, il est bientôt sept heures. Je suis épuisée. Après, si toi tu ne peux pas juste dormir avec une femme, je peux aussi aller sur le canapé.À toi de voir.



  Il fût tout à fait gêné de son insinuation, et alla, sans plus mot dire, la rejoindre sous la couette. Mais qu'est qu'il lui prenait ? Il lui souhaita une bonne nuit en éteignant la lumière, elle se moqua un peu de lui,quand il s'excusa. Elle lui répondit simplement de ne pas être aussi nerveux, mais que si cela le gênait trop, elle pourrait tout à fait prendre un taxi et rentrer. Il lui répéta que non, qu'il n'était simplement plus vraiment habitué à ces simples choses. Il se confia à elle encore un peu jusqu'à ce qu'elle s'excuse en disant que le sommeil allait bientôt la manger. Il rit, et entendit ses respirations longues et régulières s'intensifier. Elle avait sombré dans le sommeil. Dans l'obscurité, il fut surpris de voir à quel point se son peut-être rassurant. Il l'écouta jusqu'à tomber à son tour.

Et alors?Where stories live. Discover now