Chapitre 5

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Elle ne le remarqua pas. Plonger qu'elle était dans sa musique, à la chanter et à la danser en rangeant et nettoyant la cuisine. Elle eut donc, tout naturellement, un sursaut de surprise en entendant une des chaises de la cuisine bouger. Voulant s'approcher discrètement, il n'avait pas fait attention et c'était cogné dedans.


-Serais-ce le retour du Dieu de la destruction ?S'enquit elle.

-Non, ça devrais aller, ria t'il, je m'excuse vraiment de rentrée aussi tard, l'entraînement à durer longtemps, et je n'ai vu ton message que très tard. Il s'arrêta sur l'impeccabilité de sa cuisine, et du salon. Tu as tout nettoyé ? Merci beaucoup, c'est très gentil de ta part. Tu es bonne à mariée.

-Je ne me suis pas permise de faire la salle de bain et ta chambre. Dit elle sèchement. Mais oui tu as raison, je suis une gentille femme de ménage. Elle prépara rapidement le reste,mettant les plats à réchauffer. Tu mets la table s'il te plaît.

-Oui bien sûr, un peu perturbé par sa réaction, j'ai fait quelques choses de mal ?

-Je ne supporte pas les remarques dans le genre que tu as faites,dit elle de but en blanc, une femme peut faire son ménage, la cuisine mais l'homme aussi, et pourtant ses qualités que le patriarcat à rendus féminines, font partie de la femme pseudo parfaite. Ce qui m'énerve c'est que, non, une femme n'est pas bonne à marier sous prétexte qu'elle sait tenir une maison. Une femme est prête à ce marier, quand elle le choisit, elle.

-Tu es vraiment très féministe, je l'avais déjà remarqué mais la, ça se confirme. Il vit qu'elle guettait la fin de sa phrase comme un faucon prêt à fendre sur sa proie. C'est bien qu'il y aie des personnes comme toi. Je ne me rendais même pas compte que cette phrase était sexiste.

-Féministe, égalitariste, appelle ça comme tu veux, tout le monde devrai faire de même. Elle se radoucit un peu. Mais je sais que c'est pas évident encore. Je reconnais, je me suis emportée mais je ne m'excuserai pas.


Elle mit fin à la conversation ainsi, il s'amusait a la découvrir un peu plus. Il adorait le fait qu'elle ne puisse cacher ses émotions. Son visage était un livre ouvert, écrit en police 44 et en majuscule. Il admira aussi sa capacité à sauter d'une émotion à une autre, en l'espace de 10 secondes. Il était fatigué, mais l'odeur dans la maison lui donnait faim, et la jeune femme, en train de parler sur un ton enthousiaste avec de grands gestes, lui faisait l'effet d'un massage délassant. Il l'écouta lui poser des questions, sur son emploi du temps, et lorsqu'il lui dit qu'il avait fait plus de 3 heures de danse aujourd'hui, et qu'inquiète, elle lui avait posée la main sur l'avant-bras en lui demanda si il n'avait pas trop mal partout il ria. Elle resta intriguée, mais esquissa un sourire. Elle était, tour à tour, une petite boule de colère, puis une caresse de douceur. Il la regarda s'affairer à préparer les assiettes, quand lui aussi, subitement se demanda. Et après ?


-Bon, si Monsieur Namjoon est prêt, on peut manger maintenant.Dit elle en disposant devant lui, un bol de riz et une assiette creuse contenant un plat qu'il n'avait jamais vu.

- Tu as préparé quelque chose de français ? Lui demanda t'il tout excité

-Oui, c'est un plat traditionnel et familial, fais avec de la viande de veau, des champignons et un peu de vin blanc. Elle le regarda provocatrice, en lui servant le dit vin. Tu t'inquiétais l'autre jour, mais quel peuple est plus alcoolique que l'autre ?Celui qui le boit, ou celui qui le bois et la mange ?

-Vous êtes bien audacieuse jeune fille, la railla t'il, mais laissez moi donc goûter à ce plat avant de m'asticoter.


Il plongea sa cuillère et goûta la sauce. Le goût, bien qu'inhabituel, était exquis, il s'apprêtait à recommencer quand elle houspilla. Elle lui prit sa cuillère, et mis, de prime abord,du riz dedans, lui disant que la sauce se mangeait avec le riz et la viande. Il s'exécuta, et découvrit alors, encore plus de saveur.Le riz était peut-être un peu trop cuit, mais c'était de sa faute,à cause de son retard. Il se régalait, c'était effectivement un plat familial. De ceux qui vous réchauffe le corps et le cœur, vous laissant sur une douce sensation d'accompli. La viande était délicieuse, tendre et parfumée, si bien qu'il eut rapidement fini les morceaux de son assiette. Il s'apprêtait à faire sans quand,elle déposa sur sa cuillère un de ses morceaux. Il la regarda choquer.


-Tu n'as aucune idée de ce que tu viens de faire, n'est ce pas ?

-Je viens de te donner un bout de viande pourquoi ? Tu avais l'air d'apprécier, et ça me fait tellement plaisir que tu apprécies mon plat que je voulais t'en redonner un peu. Mais si tu n'en veux pas rends le moi. Dit elle légèrement vexée en essayant de reprendre le morceau.

-Non ! Il goba la cuillère en entier, et repris la parole dès qu'il le pût. C'est délicieux, et on ne reprends pas ce qu'on donne. Il la regarda amuser. Tu peux m'en redonner encore, s'il te plaît ?

-Hum, tu mérites pas vraiment mais bon, c'est parce que tu as travaillé dur aujourd'hui. Elle se saisit, non pas d'un, mais de tout les morceaux qui lui restait, pour son plus grand plaisir.Voilà, maintenant finis vite de manger et va te coucher, tu dois avoir beaucoup de travail encore demain. Je débarrasserai. Ah, et jet'ai fait un crumble, tu pourra le manger demain matin, il est au four, pense juste à le faire réchauffer, c'est meilleur.

-Ne t'en va pas tout de suite, s'il te plaît.

-Demain tu te lèves,et tu dois aller travailler, il est tard, je ne fais que t'empêcher de dormir.


Elle se débarrassa leurs assiettes, et une fois cela fait, le salua et se dirigea vers la porte. Il la saisit par le bras, la retourna vers lui. L'espace d'un instant, il fixa ses yeux interrogatifs, puis la plaqua contre son torse en l'enlaçant de ses bras.


-Reste.

-Je n'ai pas de pyjama, dit elle après quelques instants de silence.

-Je te prêterais un T-shirt et un jogging.

-J'ai plus de pectoraux, de hanches et de fesses que toi. Je vais te le déformer et me retrouver nue au milieu de la nuit. Riposta t'elle doucement sans lever la tête de sous son menton.

-J'en aie des très grands je t'assure que ça va aller. Il se sépara d'elle à contre cœur tout en la maintenant par les épaules.S'il te plaît, je ne veux pas être seul ce soir.
-D'accord,accepta t'elle pivoine. Je n'ai pas l'habitude de céder aux caprices, mais on va dire que pour ce soir c'est bon, dit elle en se dégagea de son emprise, sur le ton de l'humour pour tenter de retrouver contenance.



  Ils n'osèrent plus vraiment se regarder jusqu'au moment du coucher. Tout se fit dans le plus grand des calmes. Une fois au lit,il s'endormit rapidement. De ce sommeil complet et satisfait, de sentir un cœur battre à ses côtés.

Et alors?Where stories live. Discover now