Si fragile et pourtant si forte

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Cet avion ne va pas assez vite. Il nous faut encore une heure avant de nous poser en Italie et trente minutes de plus pour arriver à l'hôpital.
Je vais devenir fou. Depuis que ma mère m'a appelé pour me dire que Clara était tombé dans les escaliers et qu'elle était à l'hopital, je ne respire pas normalement, un poids compresse ma poitrine. J'aurais dû être là. J'avais promis de prendre soin d'elle, de la protéger. Je n'ai pas su le faire, si il arrive malheur à notre bébé, je ne me le pardonnerais jamais. J'ai les cheveux en pétard à force de passer mes doigts dedans, mon costume est froissé, mes yeux injectés de sang par la fatigue. Mon frère qui est venu avec moi, essaye de calmer mes peurs, mais tant que je ne l'aurais pas vu, je n'irais pas bien.

-Nous attérisons dans dix minutes, puis je faire quelques choses pour vous détendre?
-Oui, fichez le camp maintenant!

Elle ne cherche pas à insister, tant mieux, ça sera mal vu si je sortais mon arme dans l'avion. Je sais qu'elle a eu l'habitude de me sucer pendant mes vols, mais c'est fini tout ça. Ma femme a besoin de moi, et même si je ne l'ai pas vu depuis deux mois, ma queue ne veut plus qu'elle.
Beaucoup de femmes sont venus me séduire pendant mon séjour en Amérique, mais aucune ne me faisait de l'effet. Seule la pensée de Clara, mais faisait bander.
La seule fois où nous avons fait l'amour était loin de mes pratiques habituelles. Mais je n'ai jamais pris autant de plaisir avec les femmes qui acceptées mes vices.

-Nous avons attéris Nino.

Je cours hors de l'avion, ou une voiture nous attends pour nous emmener à l'hopital. Heureusement, il n'y a pas beaucoup de circulation, nous arrivons donc vingt minutes plus tard.

Ma mère nous attends en bas, pour nous conduire directement à la chambre de Clara.

Elle est endormit, son visage est serein, même si elle est blanche. Elle est branchée à une perfusion et à une machine qui contrôle les battements de son coeur. Je ferme les yeux, j'écoute ce son qui me rappelle qu'elle est là, qu'elle va bien, qu'elle est vivante.
Je ne sais toujours pas comment va notre bébé, j'attends des nouvelles de Clara. Comme si elle avait senti ma présence, elle ouvre les yeux.

-Nino... Je suis désolée, je n'ai pas vu le seau...
-Chut mon ange, ce n'est pas de ta faute. Comment va notre bébé?
-Il va bien, heureusement. Ils vont me faire une échographie.

Je m'approche d'elle, lui donne un baiser sur le frond. Je reste assis près d'elle, lui tenant la main et lui caressant les cheveux. Comme ça m'avait manqué.

-Je ne te laisse plus. Je vais te suivre comme ton ombre. Nous allons préparer la naissance de notre enfant,et notre mariage.
-Notre mariage?
-Bien sur, je voulais attendre encore un peu, mais je veux que tu portes mon nom avant la naissance du bébé. Tu veux?
-Oui, oui je le veux.

Pas le temps de lui dire que je l'aime, qu'une femme rentre avec une machine.

-Bonjour, je suis la génycologue. Je suis venue faire une échographie et vérifie que le bébé grandit bien.
-Bonjour docteur. Nino Mancini, et voici Clara ma fiancée.

Elle nous sourit, installe sa machine. Passe du gel sur le ventre de Clara. Elle appuie sur plusieurs boutons.
Un son se mets à résonner dans la pièce.

-C'est le cœur de votre bébé.
Clara me sers la main un peu plus fort, je vois dans ses yeux l'émotion que ça lui procure.
J'avoue que je suis moi aussi ému.

La docteure continue de passer la sonde, la forme d'un bébé apparaît sur l'écran. C'est bien réel, mon bébé, notre bébé. Mais je vois  la génycologue froncer les sourcils.

-Un souci?
-Pas vraiment, en faite vous allez avoir des jumeaux.

Des jumeaux, deux bébés? Clara et moi nous restons plusieurs secondes à regarder l'écran, pourquoi? je ne sais pas.

-On va avoir deux bébés! Je n'en reviens pas. Ils vont bien? Ma chute ne les a pas blessés?
-Non, ils vont très bien, par contre une grossesse gémellaire, est à surveiller. Il faut beaucoup de repos, pas d'effort, et bien se nourrir.
-Je vais y prendre garde, ne vous inquiétez docteur.
Quand pourra t-elle rentrer?
-Je vais voir avec le chirurgien, on viendra vous informer.

Ma mère et mon frère rentre, mama prends Clara dans ses bras, mon frère lui fait un signe de loin. Il sait qu'elle est encore apeurée par le contact des hommes.

-Comment va le bébé?
-Les bébés mama! nous allons avoir deux bébés!
-Félicitations mon frère, tu as bien travaillé, ça ne m'étonne pas de toi.

L'infirmière nous informe que Clara peut sortir, mais qu'il faut qu'elle reste sur surveillance. Elle remets ses habits, le platre à sa jambe et à son poignet ne lui laisse pas beaucoup de mobilté. Je vais chercher un fauteuil pour l'emmener jusqu'à la voiture.
Arrivés à la maison, je la prends dans mes bras et la monte dans notre chambre. Elle doit rester plâtrée au moins un mois.

-Je vais demander à un garde d'aller acheter un fauteuil. Tu pourras te déplacer en bas toute seule.
-Merci Nino, merci pour tout.
-Dors, je reviens après.

Je rejoins ma famille au salon. Ils sont en train de bavarder et de boire un verre. La journée a été longue, ma mère a eu peur elle aussi. Ils discutent de ce fameux seau laissé dans les escaliers.

-Clara s'est endormi, elle va bien. Je veux savoir qui été de service.
-Je ne sais pas, les escaliers ont été fait hier. Je ne comprends pas ce que faisait le seau ici. Mais je compte bien le découvrir.
-Merci mama. Tobia, je te confie New-York. Je ne peux pas repartir. J'ai besoin de toi, pour arrêter le frère de Clara.
-Je repars demain, je le retrouverais, je ferais tout pour le faire payer.
-Je te fais confiance mon frère.

Et c'est vrai. Tobia est encore plus violent que moi.