ÉPILOGUE

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Clara est allongée par terre avec les enfants quand je passe la porte de leur chambre. Ils rient tous les trois aux éclats. Mes amours. L'accouchement de Clara a été difficile. J'ai eu tellement peur de la perdre.
Puis c'est pour ma fille que j'ai eu peur, ses poumons n'étaient pas assez developpés. Ils sont arrivés beaucoup trop tôt.
Heureusement, après 6 mois tout le monde va bien. Cléo reste fragile mais elle grandit normalement. Je la surprotège trop d'après ma femme. Mais elle est ma princesse.
Célio, mon fils est robuste, physiquement il ressemble à sa mère, contrairement à sa sœur qui est mon portrait craché, mais il a mon caractère.
On peut lire dans son regard qu'il est déterminé.

Comme en ce moment, ils viennent de voir que je suis là. Célio essaie de ramper pour me rejoindre, alors que Cléo me regarde avec ses yeux de biches pour que je vienne la prendre.

J'attrape mon fils, et rejoins les deux femmes de ma vie.

Clara devient de plus en plus forte depuis la naissance des enfants. Elle a débutée une thérapie. Elle s'ouvre de plus en plus. Elle parle même aux gens qu'elle voit tous les jours. Mais elle reste la femme douce, gentille et timide que j'ai connu.

-Comment était votre journée Monsieur Mancini?
-Trop longue sans vous, Madame Mancini.

Les petits poussent des cris, pour nous signaler qu'ils sont là. Clara et moi rigolons, ce qui les faits pleurer.

-Je crois qu'il est temps de faire la sieste.

Je prends notre fille et Clara notre fils, et les mettons dans leurs berceaux. Quelques minutes plus tard, ils sont déjà endormis. Ils sont tellement facile à vivre.

Une fois dans notre salon privée, je prends enfin ma femme dans les bras et l'embrasse.

-Nino? Je peux te demander quelque chose?
-Bien sur, mon ange.
-Je voudrais rentre visite à Clark.

Merde! Je ne m'attendais pas à cette demande. Je ne suis pas à l'aise avec ça. J'ai peur. Je sais qu'il ne peut rien lui faire de là où il est. Je le surveille.
Je sais aussi qu'il lui a écrit plusieurs lettres à lesquelles elle n'a pas répondu. Je pensais donc elle ne voulait pas avoir de contacte avec lui. Erreur.

-Pourquoi?
-J'en ai besoin. Je dois aller lui parler, voir comment il va.
-Écrit lui!
-C'est mon frère, Nino! Je suis persuadée qu'il a été une victime, lui aussi, de nos parents.
-D'accord, mais je prépare la visite et tu seras accompagné d'un garde.
-Merci. Je t'aime, tu sais.
-Je t'aime aussi mon ange.

Nous faisons l'amour, moins tendrement qu'à nos débuts. Clara a acceptée quelques unes de mes demandes. Même si certaines positions sont encore trop draumatisantes.

-Nino, tu voudrais que Célio reprenne les rênes de la famille après toi?
-J'espère que non.
-Moi aussi, même si je n'ai pas honte de ce que tu fais. Mais j'ai si peur à chaque fois que tu sors.
-Je suis désolé, mon ange.

Je sais qu'un jour il faudra que je mette fin à tout ça, mais je ne suis pas encore prêt. Il faut que je trouve celui qui pourra me remplacer. Ce qui ne sera pas chose simple, je n'ai confiance en personne.

Notre vie est agréable, je ne fais plus de voyage ou avec ma famille. Mais Clara est heureuse en Italie, et si ma femme est heureuse, alors moi aussi je suis heureux.

Si fragile et pourtant si forteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant