-Tu es en colère?
-Non, mon ange, je suis heureux, même si j'aurais voulu être prêt de toi.
-Je vais bien, mama est adorable. Je crois même que j'ai pris quelques kilos.
-C'est bien, je veux que tu prennes soin de toi, je te promets de me faire pardonner mon absence.
-Tu n'as rien à te faire pardonner. J'ai hâte que tu rentre, le docteur a dit que je devais passer une échographie dans un mois, et il dit que je pourrais voir notre bébé et entendre son coeur.
-Je serais là, quoi qu'il arrive.Je suis soulagée. Il veut toujours de moi, de nous. Comment la vie est être aussi belle? J'ai peur, peur que tout ceci ne soit qu'un rêve. Trop de bonheur n'apporte t-il pas le malheur? Ai-je eu mon lot de malheur pour le reste de ma vie?
Mama me coupe dans mes reflexions. Elle est aux anges depuis l'annonce de ma grossesse. Elle a plein de projet, pour la chambre, les prénoms, les habits. Elle parle même de ma robe de mariée. Nino ne m'a jamais parlé de mariage, mais je n'ose pas la contrariée, elle a l'air si heureuse.-Viens manger mon enfant, il faut nourrir ma petite fille.
-Comment savez vous que c'est une fille?
-Je l'espère. Depuis que ma fille est morte, je rêve d'avoir une petite fille. Avec une petite fille et toi, j'en aurais deux.
-Je suis désolée, pour ce qu'ils lui ont fait. Je suis désolée, ne n'avoir rien fait pour la sauver.
-Ne pleure pas, ne t'excuse pas. Tu es toi aussi une victime. Allons sèche moi ces larmes. Ce n'est pas bon pour le bébé.Nous descendons dans la salle à manger qui est devenu bien grande pour nous deux. Tobia aussi est parti pour affaire. Les gardes du corps sont bien sur présents, ainsi que le personnel de maison. Mais je ne suis pas encore capable de leur parler. Quelques femmes de ménage me regardent souvent de travers, je ne comprends pas vraiment pourquoi. Les hommes d'entretiens me regardent eux avec envie. Je le sais pour avoir vu les hommes d'autrefois me regarder avec le même regard. Mais je sais qu'il ne me feront rien.
Mes journées sont un peu plus calme depuis cette semaine, mama m'oblige à faire des siestes, aider par Nino même à distance. Je ne me fais pas prier, je suis fatiguée, pourtant je ne fais rien, il paraît que c'est normal.
Les nuits sont longues, depuis le départ Nino, je dors très mal, j'ai besoin de lui à mes côtés.
Je récupère donc la journée.Mon ventre ne s'arrondit pas encore, je le regrette, je ne me rends pas forcément compte que j'aide un bébé a grandir. Que je vais donner naissance à un petit être, qui n'aura que son papa et moi pour le protéger. Qu'il sera dépendant de moi pour manger, et prendre soin de lui.
Quand je ferme les yeux, je vois un petit garçon, mais bizarrement je vois aussi une petite fille. Est ce qu'il me ressemblera, non, je préfère qu'il ressemble à Nino, il est tellement beau.
Dans deux jours, je passe ma première échographie, je n'ai pas de nouvelles de Nino, depuis hier. Il n'ose pas me dire qu'il ne peut pas être là, je suis déçue mais je comprends, il a des choses plus importantes à régler.Je descends les escaliers, toujours dans mes pensées, je ne vois pas le seau de ménage au milieu. Je me prends les pieds dedans. Je dévale les marches, les mains sur mon ventre j'essaie de protéger mon bébé. Si il lui arrive malheur tout sera de ma faute. J'arrive en bas. Roulée en boule, j'ai mal au poignet et à la jambe.
Alerté par mes cris, mama arrive en courant. Elle hurle à des gardes de venir, de préparer la voiture pour m'emmener à l'hopital.-Clara, tu vas bien? Que s'est-il passé?
-Je me suis pris les pieds dans un seau. J'ai mal à la jambe, et au poignet. Mon bébé, mama, je ne veux pas perdre mon bébé.Je pleure, je pleure le long du trajet, je pleure quand le médecin me prends en charge. Je sens que l'on me plante une aiguille dans le bras. Ils me droguent, comme avant. Ils vont enlever mon bébé, ils vont le tuer.
J'essaie de me débattre, il faut que je le protége, mais mon corps ne réagit pas. Mama, me regarde, elle me parle mais je ne comprends pas ce qu'elle me dit. Je sens à peine sa main caresser la mienne. Est ce que je vais le revoir?-Nino...
Je sens mon esprit quitter mon corps. Je ferme les yeux. C'est le trou noir.
Ce sont des bruits stridents qui me réveille. Ce sont les même que j'avais entendu quand la police m'avait sorti de la maison. Je suis à l'hôpital. J'essaie de me rappeler pourquoi?
Je suis tombée.
-Mon bébé...
-Tu es reveillée? Ne bouge pas, je vais appeler le docteur, tout va bien.Quelques minutes plus tard, le médecin et une infirmière rentre dans ma chambre, il contrôle la réactivité de mes yeux, mon pouls, ma température. Personne ne parle. Je veux savoir si j'ai tuée mon bébé.
-Mon bébé?
-Tout va bien pour votre grossesse. Nous vous avons opéré du poignet et vous avez une fracture à la jambe droite. Dès que vous aurez repris un peu de force, la génycologue viendra faire une échographie pour vous montrer vos...le bébé.
-Merci.
-Oui merci docteur, mon fils sera être reconnaissant de ce que avez fait pour sa fiancée et son bébé.
-J'ai fait mon travail. Je repasserais tout à l'heure. Dormez Clara, vous guérirez plus vite.Je ne me le fais pas dire deux fois, je ferme les yeux, sur les mots rassurants de mama. Elle m'assure rester près de moi, ne pas me laisser seule. C'est donc sereine que je m'endors.
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Si fragile et pourtant si forte
RomanceAprès avoir vécu l'enfer dans sa propre maison, Clara est enfin libre. Enfin c'est ce qu'elle croyait, jusqu'à l'arrivée de lettres menaçantes. Seule, elle ne voit que cet homme, le patron de la mafia Italienne, rencontré lors du procès pour lui ve...