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J'ai bien senti que Clara avait besoin de parler. Je suis donc assis à mon bureau, l'ordinateur ouvert. Devant moi, la caméra du salon me montrent ma mère et Clara.
Elle  s'interroge sur ce qu'elle ressent. Bien sur. Je n'ai pas pensé qu'elle ne connaissait pas les rapports entre les  hommes et les femmes. Elle ne sait pas si ce qu'on l'on a fait est normal.
Je suis heureux qu'elle parle à ma mère, cela veut dire qu'elle se sent en confiance. Elle progresse, même si je sais que le chemin sera long.

-Bien sur Clara que tu es normale. Quand un homme et une femme s'apprécie, ils se montrent leur amour par des caresses, des baisers et d'autres choses. Tant que tu en as envie et que tu aimes ça, tout est normal.
-C'est que je n'ai jamais connu cette tendresse. Quand je réclamais des câlins, mes parents me disaient que je n'étais pas assez sage, ni jolie pour  en avoir. Que je n'étais bonne qu'à...

C'est insupportable d'entendre ça. Même mon père, le parrain de la mafia, me donnait plus d'amour que ces gens là.

-Si c'est trop difficile, ne m'en parle pas. Tu le feras quand tu seras prête. Mon fils t'aime beaucoup, il ne te fera aucun mal.
-Et le jour où il ne voudra plus de moi?
-Je crois mon enfant que ce jour n'est pas prêt d'arriver!

Il faut que je clarifie les choses avec elle. Elle vit dans l'angoisse, je pensais la protéger mais elle a besoin de savoir que jamais je ne la laisserais partir.

Mon téléphone interromp mon espionnage. C'est Lino. Il doit avoir des informations, j'espère qu'elles seront bonnes.

-Lino.
-Bonjour Monsieur Mancini. J'ai des informations sur le frère de Clara. Il s'appelle Clark. Il est né deux ans avant sa soeur. Il est sorti des radars administratifs à la naissance de celle-ci. Mais d'après les hommes qui fréquentaient la maison de l'horreur, il était un membre actif dans les actes de tortures.
-Tu as retrouvé certains de ces hommes?
-Oui, Léo les a enfermés, dans les cages en attendant que vous reveniez. Mais nous avons réussis à les interroger. Même si je dois dire qu'ils ne sont pas très causant.
-Merci, Lino, beau travail.

Il faut que je retourne en Amérique, mais je préfère savoir Clara ici. Il faut que je lui explique, je dois la protéger certes mais pas la surprotéger, elle connaît déjà les horreurs de ce monde.

Je retrouve donc les femmes au salon. Ma mère est en train de montrer à Clara comment tricoter, elle a l'air d'aimer ça.

-Je vois que l'on s'amuse bien ici.
-Je montre à Clara comment se servir d'aiguille et je dois dire qu'elle est très douée.
-C'est amusant et regardez ce que l'on peut faire.

Elle me montre un pull que ma mère a réaliser, ses pulls qui ont hantés notre enfance, à mon frère, ma sœur et moi.

-C'est très jolie. On devrait monter la journée a été longue.

Elle va dans la salle de bain et ressort avec un de mes t-shirts sur elle.

-Tes nouveaux pijamas ne te plaisent pas?
-Si beaucoup mais je préfère vos t-shirts.
-J'aime te voir dedans aussi. Je voudrais que tu me tutoie mon ange. Je sais qu'il faut que l'on parle toi et moi. Mais pas pour l'instant. Je dois retourner en Amérique pour une affaire urgente, qui te concerne.
-Quelle affaire?
-Est ce que le nom de Clark te dit quelque chose?

Elle baisse la tête, elle recule, va se mettre en boule dans un coin de la pièce. les bras autour de ses genoux ramenés sur son torse, elle tremble.

-Tout va bien mon ange, il ne peut rien t'arriver, je suis là. Je te protége. Pour toujours.
-Il venait dans ma chambre. C'est lui qui est venu le premier. C'était un petit garçon. Je croyais qu'on allait jouer. Il a dit que je devais obéir sinon je serais puni. Il a enlevé mes habits. Il a attaché mes mains dans mon dos, collé un scotch sur ma bouche. Il m'a mise à quatre pattes. Il disait qu'il était temps que je travaille, que ça serait moins dur après, pour les autres. Il m'a fait mal. J'ai pleurée, j'ai essayé de lui dire d'arrêter mais je ne pouvais pas parler. Quand c'était fini, il m'a félicité, il m'a dit qu'il m'aimait que c'est  comme ça que l'on montre notre amour. J'avais 6 ans. Je l'ai cru.
-Je suis désolé, mon ange. Bien sûr que ce n'est pas comme ça. Ça n'était pas ta faute. Viens près de moi.

Elle se lève, encore tremblante. Elle ne me regarde pas, s'en doute honteuse de ce qu'elle a vécu.
Je relève son menton de mon index. La regarde droit dans les yeux.

-Tu étais une enfant, tu n'es pas responsable. Je ne t'en veux pas, rien ne change pour moi.

Elle continue de pleurer.

-Cet homme est ton frère. Il a du être élevé dès la naissance à faire ça. Nous pensons que c'est lui qui t'envoie les lettres. Nous sommes toujours à sa recherche. J'ai besoin de savoir si tu veux venir avec moi, ou si tu préfère rester ici.
-Je ne veux pas retourner là-bas, je suis bien ici.
-Très bien, même si tu vas beaucoup me manquer. Tu seras en sécurité ici.

Je l'allonge dans le lit, elle vient d'elle même mettre sa tête sur mon torse. Je lui caresse les cheveux, c'est devenu notre rituel.
Elle me caresse le torse. Mon sexe se réveille. Elle s'en rends compte mais continue quand même.

-Je veux que tu m'apprennes. A aimer. Je vais savoir comment on aime vraiment.

Je la met sur le dos. Lui retire son t-shirt. Je l'admire. Elle est sublime. Je l'embrasse. Ses lèvres sont douces.
Je descends sur son cou, je le suce, le lèche. Elle gémit.

Je continue mon parcours, sur ses seins, ses tétons sont durs, ce qui me prouve qu'elle aime, qu'elle en a envie elle aussi.

Si fragile et pourtant si forteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant