Maquillage

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-Chan?

-Hmm?

Baekhyun décala les mèches venant se frotter aux yeux à moitié-clos de Chanyeol.

-Chan lève-toi, on va devoir y aller.

-Je ne peux pas.

-Pourquoi ?

-J'ai mal.

-Désolé.

-Je n'ai pas dit je t'en voulais, j'ai dit que j'avais mal.

-Il faut que tu ailles te laver. L'eau chaude détend le corps.

-Hmm...

-J'ai eu Jun' au téléphone ce matin.

-Tu es réveillé depuis quand ?

-Deux voire trois heures.

À ces mots le plus jeune écarquilla des yeux avant de relever le buste pour regarder l'heure. Avant même de la voir, une vive douleur au bas du dos l'assomma.

-Ça va ? Il ne faut pas te relever aussi vite !

-Il est quelle heure ?

-Midi.

-Midi ? Genre midi ? Douze heures ?

-Ouais.

-C'est pas possible. J'ai pas dormi aussi longtemps...

-Si.

-Bref, de quoi avez-vous parlé avec Jun'?

-Il m'a demandé si ça allait mieux entre nous. On a parlé de ça et de Yixing.

-Attends, tu lui as répondu quoi ?

-Euh.

-Baek?

-Que j'étais reparti.

-Pourquoi tu ne lui as pas dit la vérité ?

-Tu veux que je lui dise quoi ? Qu'on a baisé ?

Ouch, le brun eut un pincement au cœur. "Baiser" était-ce ce que pensait le blond ?

-Qu'on s'est expliqués. Ça aurait été suffisant. Je vais me laver.

Totalement nu le corps du plus grand se déplaça jusqu'à la douche pendant que son propriétaire réfléchissait à son couple. Était-ce une bonne idée ? Baekhyun était un businessman, chef d'entreprise, photographe, maquilleur et ancien mannequin. Il était réputé dans le monde entier et pouvait obtenir n'importe qui n'importe quand. À son contraire, Chanyeol était un expert comptable et modèle photo. Il était plus "monsieur-tout-le-monde" qu'autre chose.

L'eau chaude calma ses muscles endoloris.

-Chan ?

-Hmm?

Ne recevant aucune réponse l'homme sous la douche se tourna aveuglement vers la porte tout en continuant de se rincer les cheveux. Il éteignit l'eau espérant mieux entendre mais non, aucune parole ne fut prononcée. Il prit la peine d'ouvrir la porte de la cabine avant d'ouvrir les yeux.

Les sombres prunelles et le sourire de plaisir de son amant le rendirent toute chose.

-Ça t'amuse ?

-Tu n'as vraiment pas à être complexé.

Les deux hommes se faisaient face. Ils s'étaient tous deux appuyés contre un encadrement de porte. La seule différence était que l'un d'eux était nu et trempé.

-Tu bandes. fit remarquer le comptable.

-Ça t'étonne ?

Non mais il était décontenancé.