chapitre 6

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Quand il raccroche, je tente de garder mon calme, je serre mon sac entre mes mains.

"- Ne soyez pas inquiète, vous allez très bien vous en sortir. Me dit il.

- Je vous demande pardon?

- Pour l'interview.

- Vous croyez quand même pas que c'est moi qui vais faire l'interview?

- Je plaisante! Vous me paraissez tellement tendue, pour cette fois vous allez simplement m'accompagner."

Hein pour cette fois.... Il lance un regard amusé au chauffeur et lui demande dans combien de temps nous arrivons. Il me reste cinq petites minutes pour reprendre mes esprit et chasser ces stupides doutes de ma tête.

Nous pénétrons dans un bar lounge très chic. Des canapés blancs confortables sont disposés autours de petites tables avec une petite musique d'ambiance. Ce lieu ressemble bien à Carter, qui semble d'ailleurs être un habitué puisqu'il serre chaleureusement la main du proprio.

"- Les journaliste sont au fond, je vous ai placé à un endroit au calme, dit le propriétaire.

- Merci Karl", lui répond Carter en lui donnant une accolade.

Nous nous dirigeons vers le fond de la pièce, je me place à côté de lui, je déteste suivre bien sagement, il m'adresse un fin sourire. Dans une alcôve, un peu à l'écart se trouve une journaliste et son cameraman qui se préparent. Lorsque Carter arrive à leur hauteur, la journaliste semble perdre l'usage de la parole pendant quelque seconde. Tiens on dirait que je suis pas la seule à perdre mes moyens devant monsieur Regard-intense.

"- Monsieur Carter, je..hum.. Je suis Miriam Jackman de la fox et voici Scott, notre cameraman.

- Mademoiselle Jones, mon assistante, m'assiste pour l'interview", dit il en leur serrant la main.

La journaliste me sourit et me serre la main, le cameraman n'adresse un signe de tête derrière son lourd matériel. Je déteste être filmée, sur les vieille vidéo de famille on peut jouer à "ou est Lucy". Lorsque que nous asseyons, Carter me glisse doucement à l'oreille:

"- Ecoutez et apprenez."

Il arrange un peu sa veste et adopte une posture décontractée qui semble même pas étudiée, le genre "J'ai fais ça toute ma vie". Son assurance est communicative, je me détends un peu.

"- Monsieur Carter, merci d'avoir accepté cette interview. Il n'est plus besoin de vous présenter, nie de rappeler votre parcours", dit la journaliste en le dévorant des yeux.

Ensuite elle me regarde, quoi j'ai quelque chose entre les dents?

"- Pourriez vous me regarder moi et pas la caméra monsieur Carter? Cela donnera un effet plus naturel". lui dit elle

Puis elle se replonge dans ses notes, pendant ce temps Carter se penche vers moi et me dit doucement.

"- Détendez vous.... tout va bien se passer.

- Vous êtes un homme d'affaires américain mais vous œuvrez aussi en Afrique. Certains vous disent humaniste, mais qu'avez vous concrètement fais pour ces pays? Reprend la journaliste.

- J'ai développé mon activité pour faire de Carter Corporation l'une des firmes les plus puissantes du monde, cela m'as pris plusieurs années. Mais j'ai toujours eu un autre but, quelque chose qui donne du sens à ce que j'entreprends. Répond Carter.

- Vous parlez souvent de quêtes de sens, est ce que finalement, c'est ce qui vous fais avancer?

- Bien sur.... depuis plus de deux ans et de manière régulière, je suis en pourparlers avec les autorités de ces pays pour pouvoir entreprendre des actions durables. Je travaille pour implanter de nouvelles technologie et faciliter l'accès à l'eau. Cela prend du temps, car on doit s'adapter aux infrastructures africaines et en discuter longuement avec les autorités.

Ryan et LucyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant