Chapitre O5™️

409 36 3
                                    

BRUXELLES
CHU SAINT-PIERRE
QUELQUES HEURES PLUS TARD

J'étais posé dans la salle d'attente avec mon téléphone en main, avec la jambe gauche qui arrêté pas de trembler. J'étais sur le point de me ronger les ongles quand une infirmière ressort en retirant ses gants. Elle avait l'air soûlée.

MAYRA – Alors ?
INFIRMIERE – On lui a fais quelques points de suture à l'arcade et à la lèvre, vous inquiétez pas.
MAYRA – Je peux ?

Elle hausse la tête et s'en va. Je rentre dans la chambre de Kabdel en refermant la porte doucement. Il était sur son téléphone entrain de pianoter sur son clavier comme d'habitude. Il s'est fait jumper par un groupe de gars. On sait pas pourquoi. On m'as poussé en arrière et je m'en suis écorché le coude. Justement, j'avais la main sur ce dernier.

MAYRA – Ca va Kabdel ?
KABDEL – Pourquoi ça irait pas ? Tsss', envoyer deux trois négros pour moi ? Et puis ? Ils pensent que je vais fermer ma bouche ? J'ai envie d'être seul là Mayra.
MAYRA – Vas-y.

Je tship avant de sortir de sa chambre. Comment il s'en fout ? Bah j'm'en fous aussi. Bien chelou votre pote. Au final, je dois rentrer chez moi en bus maintenant. Donc c'est bien moi la bouffonne de l'histoire en effet. Donc là j'étais posé sur un arrêt quand un groupe de rebeu arrive en vybant avec une JBL assez grosse. DRAKE - NICE FOR WHAT. Je les regardais en rigolant sérieux. C'est pas, un d'entre eux viens et me tend la main. Je la prend et je me lève, vas-y hein. C'est une sale journée comme d'hab autant péter un coup.

J'ai dansé avec eux pendant un moment et après j'ai pris mon bus jusqu'à ma cité. Ma vie est grave monotone je trouve.. Elle manque d'épice comme celle de Kabdel. Je prend une photo assez provocante montrant bien mon décolleté et je poste sur Instagram. Les likes montaient vite, les dm aussi d'ailleurs. C'était jouissif sérieux. J'ouvre vite fais mes dm.

lalgérios222_ : hey mamacita tu nude ?

Je referme directement mes DM et j'éteins même mon téléphone. Quel con. Je mets mes écouteurs et j'avance jusqu'à ma cité quand je croise la vendeuse de la boulangerie, en vêtements de ville. Elle avait un style un peu garçon manqué, un chignon tout pété et des grosses sneakers. J'avais donc mon regard sur elle, quand elle leva les yeux. On se regardait maintenant. Qu'est-ce qu'elle était belle.

J'sais pas ce qu'il m'as pris mais j'ai été m'asseoir avec elle. J'ouvre ma boîte de beignet sans dire un mot. Elle me regarde avec un sourire et cherche quelque chose dans son sac. Elle en ressort une boîte encore plus grosse mon frère. Et c'est comme ça que Daliyah et moi on est devenue amies.

| QUELQUES JOURS PLUS TARD |

On marchait tranquillement vers l'arrêt de bus avec Daliyah quand un groupe de gars commencent à pouffer de rire.

GARS 1 – Y'a Tootatis de Carrefour là !
DALIYAH – Tu parle de qui grand bouffon ?!
MAYRA – Vas-y laisse.. *soupir*

J'avais commencé à la tirer, elle m'as lancé un d'ses regards je l'ai lâché direct. Elle se retourne vers le gars, c'était un grand renoi mais bien long et bien vilain.

DALIYAH – Donc toi là ! Maintenant parle.
GARS 1 – Tu crois tu m'donne chaud toi ? Va vendre tes baguettes et ferme ta gueule avec ta vielle pote la crasseuse d'Instagram.
Wah Ousmane tu t'affiche laisse les non ?
DALIYAH – Nooon qu'il nous laisse pas ! Tu parle de ses photos sur Instagram mais c'est que tu les a bien saigné espèce de p'tit branleur non ?

J'avais super honte. Ce que j'étais sur les réseaux c'était tout l'opposé de la réalité. Je me sentais en sécurité et en confiance que chez moi quand je postais et quand je répondais aux DM.. mais là.. je me sentais vraiment pas à l'aise. J'avais juste envie de me cacher.

Je prend la main de Daliyah et je la tire vraiment vers le prochain arrêt de bus.

DALIYAH – Tu fais quoi j'allais lui niquer sa race.
MAYRA – C'est pas ce que je veux. Tu sais quoi ? On se verra plus tard.
DALIYAH – T'es sérieuse Mayra ?! Bah ouais c'est ça rentre te cacher chez toi derrière ton tel.

Elle a craché à côté de moi et elle s'est barré. Je croise les bras sur ma poitrine et je fais demi-tour. Mais putain, j'avais pas envie de repasser devant les gars. Vas-y Mayra porte tes couilles virtuelles pour une fois. Je prend toute ma confiance et je m'avance en passant vers eux d'un pas rapide.

— Hé Belaciya ! Belaciya !

Ils faisaient que m'appeler avec mon surnom Instagram. Je me retourne sauvagement vers eux.

MAYRA – QUOI ?! VOUS VOULEZ QUOI ?!

Ils ont subitement fermé leurs gueules bizarrement. Le sentiment qui m'as envahit était magnifique. Du respect, ils ont fermés leurs grandes gueules. Ils avaient plus rien à dire.

— Tranquille, juste pour te dire que t'es belle.
MAYRA – Bah je sais !

Je me retourne et je continue a marcher avec mes bras croisés sur ma poitrine. Une fois plus loin, je me suis arrêté en bas d'un bâtiment et je me suis laissé tomber sur un mur avant de me mettre à rire comme une conne.

BLOC 6, BAS DU BÂTIMENT 4

— C'est quoi ton problème à toi ?

Je me retourne vers la personne, c'était mon frère. Il était habillé d'un survêtement du Barca et il avait un sac Nike a la main. Il me regarde de haut en bas avant de froncer les sourcils.

KAYRON – Comment t'es sapé ?! Vas-y monte !

J'ai pas forcé je suis monté en courant.

CYBER™Où les histoires vivent. Découvrez maintenant