Chapitre 38:

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Je voudrais lui dire, lui hurler : '' Matt, je t'aime ! " Mais je ne veux pas abîmer l'amitié étroite qu'il me lie à lui. Je sais comment il me voit. Comme un frère de cœur et comme rien d'autre. Alors je ne dirais rien.

Les sentiments d'amours sont souvent éphémères, l'amitié par contre je voudrais qu'elle reste.

Le temps guérit.

Pdv de Matt.

Avec tous les examens que j'ai passé, je suis épuisé. Une infirmière est venue me réveiller tellement tôt. J'ai arrêté de compter combien de fois elle m'a demandé comment j'allais. C'est très gentil de sa part mais ça me fait bizarre d'être dans un hôpital et je préfère garder le silence. On me remis en chambre et je me suis direct endormi. Ma nuit avait été très agité alors un peu de repos ne me ferait pas de mal.
La fin de la journée arriva très vite, je n'étais pas sorti de mon lit, on m'apporta le plateau-repas en chambre directement. Les infirmières me forçaient à manger et bien que la nourriture laissait à désirer, je devais me montrer exemplaire pour sortir plus vite.
Les médecins avaient laissé dire que je ne quitterais l'hôpital qu'à la fin du moi. Nous étions le 13 décembre. J'aurais voulu rentré beaucoup plus tôt surtout que Noël approchait. Florent étant encore petit il ne devait pas le rater, c'était très important pour lui comme pour moi. Notre vie avait tellement changé, et il était si innocent. Je savais très bien que Loïc s'en occuperait comme son petit frère mais je ne pouvais m'empêcher de me sentir coupable. Kook's n'aura pas eu l'enfance d'un petit garçon normal, son frère faisait parti d'une agence qui tué des criminels, ses parents en faisaient eux aussi parti, sa '' belle-sœur '' qui décède, ses parents qui se séparent, sa mère qui disparaît, son père qui devient totalement hors de contrôle... Je plaignais ce petit garçon qui se trouvait au milieu de toutes ses choses. Lui qui ne devait que connaître le bonheur et non les difficultés cruelles de cette vie.
On savait tous qu'elle était injuste et qu'il fallait faire avec...

*Elispe de quelques jours (nous sommes le 22 décembre)*

- Bonjour Matt, comment te sens-tu ce matin ?

- Bien. Merci... Monsieur...

- Je sais ce que tu vas me demandé Matt, déclara le médecin en me coupa la parole, et ma réponse reste la même. Si tu sors c'est contre avis médical.

- Je suis certain que votre avis est très important mais c'est Noël dans trois jours et j'ai un petit frère...

-Écoute Matt, tu as une famille et c'est compréhensible que tu veuilles sortir pour Noël. Alors on va faire un marché, je te laisse sortir une semaine. Tu rentreras le 2 janvier. Tu passes les fêtes avec ton frère mais tu reviens ici après. C'est bon pour toi ?

- D'accord. Merci monsieur.

- Pas d'imprudence jeune homme. Passe de bonnes fêtes, Matt. Je vais faire passer ta demande exceptionnelle, tu la signeras quand tu seras prêt.

- Pour vous également. À dans une semaine.

Je rangea les quelques affaires que Loïc m'avait apporté au fil des jours, et d'ailleurs je l'appela pour lui demander qu'il vienne me chercher tout en lui expliquant brièvement que le toubib m'avait autorisé une semaine de sortie.

Je remplis les quelques papiers pour rentrer chez moi et je m'assis devant l'hôpital attendant Loïc. Il arriva quelques minutes plus tard.

- Matt, déclare-t-il d'une voix qui trahissait de l'inquiétude en me serrant dans ses bras.

Je lui rendis son étreinte.

- Hey frérot, comment vas le meilleur ?

- Mieux maintenant que je sais que tu es avec nous, et non seul dans cette chambre d'hôpital. Et toi alors ?

Loïc avait un don. Il savait faire sourire les gens avec quelques mots. Quand on est avec lui, on a vraiment l'impression d'être important et indispensable. Ce sentiment qu'il renvoie me mit tout de suite à l'aise.

- Bien, merci. On y va ? Dis-je en faisant un clin d'œil.

Nous montâmes dans sa Ford rouge délavée.

- Loïc, je ne te remercierais jamais assez pour tout ce que tu fais pour moi et Florent.

- Sérieux Matt, t'aurais fais la même chose si les rôles étaient inversés. Alors c'est normal t'en fais pas, je t'aiderais toujours si tu en as besoin.

- Merci. Répondis-je sincèrement.

Loïc était la définition parfaite d'un '' frère de cœur ''.
Il s'arrêta devant un magasin de jouet. Devant mon regard interrogateur, il me répondit :

- Kook's doit avoir quelques cadeaux pour Noël. Tu ne crois pas ?

- T'es le meilleur ! Vraiment le meilleur !

Il me répondit par un rire gêné pendant que nous entrions dans GAME.

- Ça a du être un peu dur avec Florent, du coup ?

- En fait pas tant que ça. Ton frère est adorable. Bien sûr tu lui manquais terriblement et personne ne te remplace. Il a eu une ou deux crises mais Jade a trouvé les mots pour l'apaiser à chaque fois. Je ne me sentais pas trop de l'amener à l'hôpital, et puis... Le médecin ne voulait pas trop te perturber.

- Mmh... D'accord je la remercierais ainsi que tes parents.

- Tu es trop formel Matt. Tiens regarde, t'en pense quoi ?

Je tourna la tête et Loïc avait enfilé une grenouillère pingouin. J'éclata d'un rire franc.

- Arrête de rire, Matt. C'est pas drôle, fit-il en faisant semblant d'être vexé.

- Tu... Tu... n'as... vrai.. ment.. Aucune... Crédibilité, reussis-je à articuler entre deux éclats deux rires.

- Arrête Matt, tout le monde nous regarde... Il a un petit problème, déclare-t-il plus fort en me montrant du doigt.

- Ve.. Venant.. D'un mec... En.. Pingouin.. On... Te croit... Direct..

- Putain, arrête de rire. On a l'impression que tu vas mourir. Respire Matt.

Après cette parie de fou rire, qui me donna beaucoup de réconfort et un bon mal au ventre, nous nous mîmes en quête de trouver un cadeau pour mon petit frère. Après avoir fais dix fois le tour du magasin, nous ressortîmes avec une voiture de collection miniature (pour compléter celle de Kook's), un énorme lama en peluche, un camion de pompier et un déguisement d'Iron Man (son idol de toujours et le mien par la même occasion.)
Après avoir caché les cadeaux dans ma chambre, je retourna avec tout le monde.

- Grannnnnd Frèreeeeeeeee, déclara une petite voix en me sautant dans les bras.

- Florent, répondis-je en le serrant encore plus fort.

Qu'est ce que cette mini bouille m'avait manqué.

- J'ai cru que je ne te reverrais plus, grand frère.

- Tu ne seras jamais seul Florent ! Je te le promet.

Juste Elle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant