Summer doesn't linger

Partie 4

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Notes : un énorme merci à ceux qui commentent, ça me fait vraiment trop plaisir à chaque fois !! :D

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Rick était entré dans l'eau noire qui luisait sous la lune visible aux trois-quarts. Ses vêtements étaient posés en tas sur le sable gris bleu. Sa peau aussi paraissait très pâle à côté de la couleur de la mer. Il avait la tête baissée et regardait le bas de son corps, invisible. L'eau avait perdue toute sa transparence dans l'obscurité.

Rick trempa ses mains dans l'eau et mouilla ses épaules, sa nuque, puis plongea au fond. Il réapparu un court instant plus tard, un peu plus loin du bord qu'avant. Il se mit à nager énergiquement, le son des éclaboussures se mêlant au bruit des vagues et des insectes.

Il avait marché longtemps avant d'arriver jusqu'ici, où les plages étaient faites de sable et non pas de rochers et de galets comme à côté de leur villa.

Il nagea un petit moment, puis revint sur la plage près de son tas de vêtement. Nu et ruisselant, il se courba au-dessus du tas et le fouilla, puis en ressorti une cigarette qu'il alluma avec son briquet. La flamme du briquet éclaira son visage fermé et humide. Il se releva ensuite et marcha le long de la plage, étudiant le sol du regard. Il ramassa quelques choses et quelques branches, fumant sans enlever la cigarette de sa bouche, puis retourna sur ses pas, se mit à genoux et prépara un tas de branchages en forme de pyramide. Il tint ensuite un moment son briquet au milieu de cette installation, rapprocha son visage, retira la cigarette de sa bouche et souffla sur le tas, et le feu prit.

Il se remit sur ses pieds et recula d'un pas en regardant son feu de camp, attrapant sa cigarette d'une main puis inspirant une nouvelle bouffée, et alla chercher un tas d'aiguilles de pin qu'il rajouta dans le foyer, qui brilla immédiatement plus intensément.

Rick s'assit ensuite sur ses vêtements face au feu, continuant à fumer en le regardant.

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Il se réveilla au petit matin sur la plage, vêtu de son t-shirt et de son caleçon. Le feu à côté de lui s'était éteint. Rick se redressa lentement, l'air bouffi et fatigué. Il passa ses mains sur son visage puis secoua mollement ses cheveux pleins de sable. Il s'arrêta, baissa la tête, et se pencha en avant alors que ses mains cachaient une nouvelle fois son visage ; ses épaules furent secouées de soubresauts. Un faible gémissement filtra à travers les doigts serrés, fermement serrés comme si Rick voulait renvoyer le sanglot à l'intérieur de lui-même. Il se pencha encore plus, recourbé sur lui-même.

Un moment plus tard, il se calma. Il finit par se déplier, essuyer ses joues et regarder très calmement la mer devant lui. Il attrapa son jean à moitié enfouit dans le sable à côté de lui et y pêcha une cigarette qu'il alluma. Il resta de longues minutes assis sur la plage après avoir fini sa cigarette.

Rick se leva enfin, ramassa son jean, le secoua faiblement et l'enfila.

Le paysage était magnifique ce matin-là. La lumière limpide et rosée qui naissait à peine relevait le vert des pins, éclairait doucement le sable et les rochers. L'horizon avait l'air d'être encore plus illimité que d'habitude. Les insectes commençaient tout juste à se réveiller et la mer était très calme, étirant timidement ses minuscules rouleaux sur le rivage.

Rick marcha l'air épuisé vers la forêt, qui s'élevait pour former une petite colline surplombant la mer. Il prit une direction qui l'éloigna encore plus de la villa qu'il avait quitté la veille.

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Quelques heures plus tard, à quelques kilomètres de là, David demandait :

« Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui, Nick ? »